B. UNE POLITIQUE BUDGETAIRE PLUS NEUTRE ASSOUPLIRAIT LES CONDITIONS D'UN RETOUR À UNE CROISSANCE DYNAMIQUE...

Afin d'évaluer les conséquences d'une autre politique budgétaire, on peut indiquer les résultats associés à une évolution des comptes publics au fil de l'eau, sans ajustement structurel. Dans cette hypothèse, l'impulsion budgétaire, de négative devient neutre et seuls jouent les stabilisateurs automatiques.

HYPOTHÈSE D'UNE POLITIQUE BUDGÉTAIRE NEUTRE À PARTIR DE 2007

(en volume, en %)

2005

2006

2007

2008

2009

2010

Croissance du PIB

1,7

2,0

2,4

2,8

3,0

3,1

Dépenses des administrations publiques

1,7

1,6

1,4

2,0

2,0

2,0

Variation du taux de PO (en pts de PIB)

0,5

0,1

-0,3

0,0

0,0

0,0

Solde public (en pts de PIB)

-3,0

-2,9

-2,9

-2,6

-2,2

-1,8

Variation du solde structurel

0,4

0,3

0,0

0,0

0,0

0,0

Variation solde conjoncturel

-0,2

0,0

0,1

0,3

0,4

0,4

* calculé hors effet des charges d'intérêts
Source : calculs OFCE

Le taux de prélèvement obligatoire est stable à partir de 2008 et les dépenses publiques évoluent au même rythme que la croissance potentielle. Le déficit structurel est donc constant sur la période 2008-2010.

1. La neutralité de la politique budgétaire favorise la croissance

Un surplus de croissance intervient . Il est engendré par un niveau plus élevé de la dépense publique qui enclenche un phénomène multiplicateur de type keynésien.

Le rythme de la croissance serait plus élevé et le niveau du PIB est supérieur (de 2,5 points) en fin de période à ce qu'il est dans le compte central .

PRINCIPAUX RÉSULTATS D'UNE VARIANTE
OÙ LA POLITIQUE BUDGÉTAIRE EST NEUTRE À PARTIR DE 2007

(en % cumulés, par rapport au compte central)

2007

2008

2009

2010

PIB

0,1

0,8

1,6

2,5

Importations

0,1

0,6

1,3

2,1

Consommation des ménages

0

0,2

0,7

1,4

Consommation des APU

0,4

2,5

5,0

7,5

FBCF productive

0,2

1,2

2,1

2,7

FBCF logement

-0,1

-0,5

-1,3

-1,7

Exportations

0

0

-0,1

-0,2

Variations de stocks (en contribution)

0

0,1

0,1

0,1

Taux de chômage

0

-0,2

-0,6

-1,0

Taux d'épargne

0

0

-0,2

-0,3

En moyenne annuelle, la croissance est supérieure (de 0,65 point) sous l'effet d'une demande intérieure plus dynamique légèrement compensée par un accroissement du déficit extérieur.

La consommation des ménages progresse à un rythme plus élevé, de l'ordre de 0,4 point par an. Les gains de pouvoir d'achat des ménages sont plus importants suite au double effet d'une plus nette amélioration de la situation de l'emploi et d'un bilan moins défavorable de leurs relations avec les administrations publiques.

Le taux d'épargne des ménages se réduit encore ce qui soutient la consommation 22 ( * ) .

Les entreprises réagissent positivement à la demande soutenue qui leur est adressée. Leur effort d'investissement est plus important de l'ordre de 0,7 point par an. La valeur ajoutée des entreprises s'accroît plus vite, ce qui leur permet, dans un contexte de modération salariale à peu près maintenue, d'accroître leur taux de marge. Le taux d'autofinancement se replie, comme dans le compte central, mais sensiblement moins.

Le rythme accéléré de croissance provoque un écart d'activité économique avec le reste du Monde , qui, par hypothèse, connaît un développement identique à celui du scénario central. En outre, les prix du PIB sont plus dynamiques. Il s'ensuit un creusement du déficit extérieur, qui conduit à mettre en évidence une contribution négative des échanges internationaux sur la croissance 23 ( * ) . Cependant, en projection, elle ne compense que partiellement le supplément d'activité lié à la demande intérieure.

La croissance plus élevée entraîne une plus nette réduction du taux de chômage. Celui-ci est inférieur de 1 point à l'horizon 2010 par rapport au compte central.

* 22 Si le taux d'épargne des ménages devait rester stable par rapport au compte central, la croissance atteindrait 2,9 % l'an contre 3 %.

* 23 Alors que dans le compte central, la contribution du commerce extérieur est supposée nulle par convention.

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