2. L'évolution prévisible de la pollution urbaine due au transport routier

Malgré ces évolutions constatées très favorables et qui vont se poursuivre, Airparif reste préoccupé par l'évolution à venir de trois polluants : les oxydes d'azote, l'ozone et les particules fines .

• De fortes diminutions d'émission à l'horizon 2010

Cette tendance favorable va se poursuivre ; d'ici à 2010, les réductions d'émission vont être très significatives dans tous les domaines :

? NOx, - 50 %, une division par trois pour les véhicules particuliers.

? CO, - 60 % et pour les véhicules particuliers une division par trois.

? COV, - 70 % et pour les véhicules une division par 10.

? SO 2 , - 80 % et une division par 5 pour les véhicules particuliers.

? PM 10, - 50 % et une division par 3 pour les véhicules légers.

Seules les émissions de CO 2 sont prévues en augmentation de 10 % par Airparif.

• Évolution prévisible des émissions d'oxydes d'azote

Depuis 1997, la diminution des émissions a été importante puisque, auprès de la circulation, la baisse est de 27 % et, en termes de mesures de fond, de 42 %. En revanche, comme le montrent les deux graphiques ci-dessous, en matière de NO 2 les émissions de la circulation n'ont pas diminué et restent supérieures aux objectifs de qualité de l'air (à gauche, mesure de proximité faite auprès du trafic). En mesure de fond, les résultats sont plus satisfaisants avec une baisse de 22 % (à droite).

Objectif de qualité

40 ug/m 3

D'ici à 2010, les émissions de NOx baisseront fortement, en raison, à plus de 82 %, des progrès du secteur du transport routier.

Cette évolution bénéfice permettra une baisse de 20 à 30 % au plus près du trafic routier mais sera insuffisante pour atteindre à sa proximité les objectifs de qualité de l'air fixés par l'Union européenne à 40 ug/m 3 .

• Évolution des émissions de COV

L'analyse plus fine de la baisse des émissions de COV montre qu'elle sera due à 54 % au transport routier.

• Évolution de la pollution à l'ozone (O 3 )

Contrairement aux oxydes d'azote, Airparif relève une augmentation de la pollution à l'ozone en ville comme dans les zones rurales, jusqu'à un doublement en 10 ans.

L'ozone est un polluant complexe qui résulte de plusieurs d'entre eux (NOx et COV), sous l'action du soleil et de hautes pressions atmosphériques. En outre, ce polluant est partiellement détruit en ville et transporté par les vents, puis stationne dans les zones rurales périurbaines. La France est très soumise à des importations d'ozone venant de la région de Londres ou du bassin rhénan, jusqu'à 60 %.

Ainsi, ce sont des efforts au niveau européen qui permettront de faire reculer la pollution à l'ozone, notamment dans d'autres secteurs que le transport routier .

• L'évolution prévisible des émissions de particules fines

Comme tous les autres polluants, les PM10 vont diminuer significativement mais, comme pour les NOx, des problèmes devraient subsister le long des axes de transport.

Ainsi, pour vos rapporteurs, l'analyse des données sur la région parisienne, région la plus exposée aux pollutions liées au transport, fait ressortir les faits suivants :

- la qualité de l'air y est bonne plus de 80 % du temps,

- la pollution atmosphérique liée au transport est en réduction spectaculaire dans tous les domaines depuis 10 ans et cette réduction s'amplifiera d'ici à 2010,

- le transport, et tout particulièrement les véhicules particuliers sont de plus en plus marginaux dans la pollution globale,

- à proximité des axes de trafic des problèmes subsisteront puisque, en matière de NOx comme en matière de particules, les niveaux seront supérieurs aux objectifs de qualité. En revanche, les objectifs devraient être atteints au niveau régional.

Cette analyse démontre l'urgence de la mise au point et de la commercialisation de systèmes de dépollution éliminant ces deux polluants.

Les thèmes associés à ce dossier

Page mise à jour le

Partager cette page