2. L'Europe au coeur du débat politique

a) L'entrée dans la zone euro initialement prévue pour 2010

Avant les élections, le gouvernement hongrois se déclarait persuadé que la Hongrie pourrait rejoindre la zone euro en 2010. A la fin du mois de novembre 2005, notamment, il adoptait un programme révisé de convergence pour l'euro qui « garantit que les critères de Maastricht seront atteints en 2008 et que l'adoption de l'euro sera par conséquent possible en 2010 ».

Ce premier plan de convergence a été rejeté en janvier 2006 par la Commission européenne, qui avait jugé infaisable le remplacement de la monnaie nationale, le forint, dès 2010.

Après les élections et l'annonce d'un plan d'austérité, on relève déjà un certain glissement de l'objectif : Le premier ministre socialiste hongrois, Ferenc Gyurcsany, a annoncé, le 10 juin 2006, dès le lendemain de sa prestation de serment : « je crois que la date idéale d'adoption de l'euro se situe entre mi-2010 et la moitié ou la fin 2011 ».

b) L'enjeu des fonds structurels européens

Il convient de rappeler qu'après d'intenses tractations, un accord sur le cadre budgétaire de l'Union européenne (les perspectives financières 2007-2013) a été trouvé dans la nuit du 16 au 17 décembre 2005. Le budget global sera de 862,363 milliards d'euros sur l'ensemble de la période, soit 1,045 % du revenu national brut européen, ou une augmentation de 13,2 milliards d'euros par rapport à la précédente proposition de la présidence britannique du 14 décembre 2005 qui se situait à 1,03 %. Le rabais britannique sera réduit graduellement (20 % en 2009, 70 % en 2010 et 100 % en 2011-2013) pour qu'en 2013 le Royaume Uni paie l'ensemble de sa part des dépenses d'élargissement (hors dépenses marché de la PAC).

Pour les fonds structurels et de cohésion : la somme totale a été augmentée à 0,37 % du plafond total du budget , contre 0,36 % précédemment soit 42,911 milliards d'euros en 2007 et 45,312 milliards d'euros en 2013, soit un total cumulé sur l'ensemble de la période 308 milliards d'euros.

De fait, les fonds structurels que les Hongrois recevraient au titre de la période 2007-2013, d'un montant total de 22 milliards d'euros, devraient être complétés à concurrence d'1/3 de ressources mobilisées par les autorités nationales.

Mais pour les Hongrois, la question du « combien » se double de celle du « quand » : ce qui compte à leurs yeux, c'est que leur pays ait suffisamment de temps pour mettre en place des projets éligibles.

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