X. PRÉPARER L'APRÈS 2030

Malgré des actions fortes vers la transition énergétique en vue de réduire les émissions de gaz à effet de serre , la stabilité du modèle énergétique mondial en 2030 ne sera pas assurée. Du fait de la raréfaction et du renchérissement du pétrole et du gaz naturel à cette échéance par suite de causes diverses, comme la durée nécessaire pour modifier le mix énergétique mondial.

Il est donc nécessaire de préparer l'après-2030 en encourageant dès à présent la recherche dans quatre domaines stratégiques :

1. Les nanotechnologies et la modélisation de l'infiniment petit

La quatrième révolution industrielle qui se prépare résultera d'une meilleure connaissance des réactions de la matière à l'échelle atomique ; elle reposera sur l'alliance des nanotechnologies et de la modélisation des réactions de l'infiniment petit. Les nanotubes ou nanostructures de carbone sont susceptibles de développements imprévisibles mais variés.

Il sera nécessaire de poursuivre et d'amplifier l'effort de recherche dans ce domaine.

De même, les usages systématiques des puces et pucerons électroniques, des techniques RFID et des usages des technologies de l'information et des communications qui auront de plus en plus de débouchés favorisant le développement durable, de la domotique commandée à distance jusqu'à l'aménagement raisonné de l'espace .

2. La fission nucléaire de génération IV

La réussite des filières de fission de génération IV est porteuse d'une double promesse :

• celle d'une énergie dont les réserves se chiffreraient en milliers d'années,

• et celle d'une coproduction massive d'hydrogène à haute température.

Le consortium international qui prend en charge les recherches sur les 5 types de réacteurs expérimentaux proposés prévoit d'engager, d'ici 2015, 1 milliard de $ pour chacun de ces réacteurs.

Aux dires des personnes entendues, cette somme semble suffisante à cet horizon, mais la part consacrée par la France à ce type de recherche demeure insuffisante (de l'ordre de 40 millions d'euros par an de dépenses directes). Comme le note le rapport précité de MM. Christian Bataille et Claude Birraux sur « Les nouvelles technologies de l'énergie et la séquestration du dioxyde de carbone : aspects scientifiques et techniques », il serait nécessaire de doubler rapidement ces dépenses pour que notre pays qui est en pointe sur certaines de ces filières le demeure .

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