2. L'armoire de beauté

Ce placard contient des laques , des teintures , des vernis , des dissolvants, des parfums dont les émissions sont parfois très présentes dans l'air intérieur.

Pour la Fédération des industries de la parfumerie (FIPAR-voir son audition), les ingrédients des produits cosmétiques mis en cause par des ONG, des articles de presse ou des émissions de télévision ne sont utilisés que pour le bénéfice des consommateurs.

C'est ainsi que les parabènes protègent les produits cosmétiques contre toute contamination bactérienne, de même pour le phénoxyéthanol ( EGPHE ) qui est un autre conservateur.

Un seul phtalate, le diéthylphtalate (DEP) est utilisé par l'industrie cosmétique afin de rendre impropre à la boisson l'alcool présent dans les produits cosmétiques et cela résulte de l'application des prescriptions des autorités sanitaires.

Tant l'AFSSAPS que le SCCP européen ou le CIR américain ont estimé que l'utilisation du DEP dans les parfums ou cosmétiques ne posait aucun problème jusqu'à une teneur maximale de 15 % ; or, les taux d'utilisation dans les parfums mis en cause par Greenpeace ces dernières années sont inférieurs à 2 %.

Quant aux sels d'aluminium , un rapport conjoint AFSSAPS-AFSSA-InVS de 2003 affirme que, en l'état actuel des connaissances, les sels d'aluminium utilisés dans les antiperspirants ne peuvent être considérés comme un toxique cancérogène.

La profession insiste sur les garanties apportées par la directive cosmétiques n° 76/768/CEE du Conseil du 27 juillet 1976 qui fixe les concentrations maximales et les conditions auxquelles les substances peuvent être utilisées dans les produits cosmétiques.

De plus, divers comités scientifiques indépendants (français, européens, américains...) analysent à intervalles réguliers la sécurité d'utilisation des substances dans les cosmétiques.

En outre, un dossier de sécurité très complet est établi avant la mise sur le marché d'un produit (profil toxicologique général des ingrédients, leur structure chimique et leur niveau d'exposition, travaux in vitro , études cliniques...) ; ce dossier est ensuite actualisé et tenu à disposition des autorités sanitaires (AFSSAPS, ministère de la Santé, service de la répression des fraudes).

Enfin, ces autorités sanitaires peuvent, à tout moment et sans condition, ordonner le retrait d'un produit du marché .

Parmi les substances se retrouvant dans des produits utilisés pour la beauté (toilette, soins des cheveux et des ongles, maquillage) et pouvant présenter des dangers pour la santé humaine , figurent néanmoins :

- des cétones (dissolvants de vernis à ongles),

- des parabènes ,

- des éthers de glycol,

- des allergisants, par exemple ceux issus de teintures capillaires (p-phénylènediamine, toluène 2,5 diamine ou toluène 2,5 diamine sulfate, p-aminophénol, o-aminophénol).

Au-delà des précautions prises pour assurer la sécurité du consommateur, la profession comporte également des promoteurs de produits dits naturels qui font de l'absence des substances suspectes un argument de vente. Par exemple, la promotion d'une lotion pour la peau soulignera : « Composition...Garanti sans : Paraben. Allergène. PEG. Phénoxyéthanol. Silicone.Phtalate. Éther de glycol. Paraffine ».

A noter que ce créneau du marché n'est pas sans attrait économique. L'Oréal ne vient-il pas de racheter Bodyshop ?

De plus, là encore, la localisation même de ce placard dans l'habitat peut constituer, en elle-même, un facteur aggravant.

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