CONFÉDÉRATION FRANÇAISE DE LA QUINCAILLERIE - CFQ

Site Internet : http://www.france-quincaillerie.com

M. Michel PELLETAN, Membre du Conseil d'administration
Mme Sabine BARANGER, Juriste

(13 juillet 2005)

Mme Sabine BARANGER a présenté la Confédération française de la quincaillerie (CFQ), organisation professionnelle représentative de la profession du commerce de quincaillerie qui comprend 3.200 entreprises et 35.000 salariés, et précisé que les membres de la CFQ sont des commerçants ou négociants qui achètent des produits pour les revendre, soit à des utilisateurs professionnels, soit à des particuliers ; les entreprises de la profession n'ont aucune activité industrielle de fabrication. Pour chaque entreprise, le nombre de produits référencés est très élevé et peut atteindre 50.000.

Il est donc particulièrement important que les professionnels soient au courant des normes et sensibilisés aux dangers potentiels des produits qu'ils vendent afin de bien en informer leurs clients et les mettre en garde.

M. Michel PELLETAN a précisé que, depuis les années 1990, les grandes entreprises ont des spécialistes « hygiène et sécurité » .

Interrogé sur la vente par les entreprises de quincaillerie de produits nettoyants comportant du formaldéhyde, M. Michel PELLETAN a précisé que, même si les entreprises de son secteur peuvent faire figure de « gagne-petit », dans la mesure où leurs marges sont très faibles sur de nombreux produits, elles n'économisent pas pour autant sur la sécurité . Le stockage des produits fait l'objet de très grand soin, de même que le maintien des produits en état marchand . Ainsi, lorsqu'un produit est par exemple, de nature à compromettre la qualité de l'air , il est stocké en quantité limitée afin que son impact soit nul en termes de nuisances.

Il a précisé que les entreprises de la profession de la quincaillerie sont fournisseurs de produits et d'équipements d'hygiène et de sécurité, de certains produits de droguerie ainsi que abrasifs , M. Michel PELLETAN a indiqué que la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) se préoccupe actuellement de rechercher si des abrasifs en provenance d'Asie, non conformes aux normes de sécurité européennes et pouvant présenter des risques d'éclatement et d'accidents mortels se trouvaient en stock dans certaines entreprises.

Il a estimé que la très grande importance des problèmes d'hygiène et de sécurité méritait à la fois que les entreprises soient conseillées et que chacune agisse à son niveau, notamment en exerçant une vigilance attentive quant à la date de péremption des produits pouvant s'altérer avec le temps et aussi pour ce qui est de leur conformité avec les normes de sécurité les concernant.

M. Michel PELLETAN a fait observer que les programmes des diplômes de l'Éducation nationale destinés aux futurs vendeurs comprennent opportunément des formations à la sécurité des produits, au secourisme et à la prévention du risque incendie. Il a jugé important de bien éduquer les jeunes à la nécessité du port des équipements de protection individuelle (EPI) adaptés à certaines activités : gants, casques, chaussures, masques à poussières (pour celles du bois, en particulier) et de sensibiliser à l'intérêt d'une formation à la conduite des chariots élévateurs. Il a enfin évoqué, au-delà de la formation initiale, la récente mise en place d'une formation continue obligatoire à la sécurité, renouvelable tous les cinq ans pour les chauffeurs conduisant des véhicules de transport routier de plus de 3,5 tonnes.

M. Michel PELLETAN a également mentionné que la profession de la quincaillerie est partie prenante dans un groupe de travail avec la DGCCRF concernant la sécurité des clients dans les magasins , notamment quand ils sont accompagnés d'enfants. En effet, les préoccupations de sécurité en entreprise doivent couvrir à la fois les clients, les salariés et les produits.

A propos des éthers de glycol , M. Michel PELLETAN a estimé que sa profession n'était aucunement concernée par la vente ni par l'utilisation de ces substances.

Interrogée sur le rôle de l'inspection du travail en matière de sécurité , Mme Sabine BARANGER a déploré que la multiplicité des conventions collectives soit quelquefois source de confusions ou d'erreurs dans les conseils donnés.

A propos des pathologies spécifiques du secteur de la quincaillerie , Mme Sabine BARANGER a mentionné des dorsalgies consécutives à des manutentions manuelles et quelques affections périaticulaires. En revanche, selon elle, aucune maladie professionnelle n'est actuellement connue dans la profession de la quincaillerie comme liée aux produits présents dans l'air ou comme résultant d'un contact avec eux .

Au sujet des diverses sortes de gants de protection, ayant des caractéristiques adaptées à chaque type d'utilisation, M. Michel PELLETAN a indiqué que des conseils étaient donnés par les vendeurs aux acquéreurs en fonction de chaque utilisation projetée. Dans la mesure où plusieurs dizaines de familles de gants existent, il est possible d'acquérir ceux correspondent le mieux à l'utilisation envisagée, même si celle-ci est très ciblée ; en effet, l' adéquation entre le gant et l'usage est très importante .

Il a estimé que les messages sur la sécurité devaient être diffusés très largement, avec beaucoup d'insistance et de constance.

Enfin, il a rappelé que les professionnels ne devaient pas vendre des produits pour lesquels une déficience d' étiquetage leur serait apparue.

Documents de référence :

- « Une confédération au service d'une profession ; la profession du commerce de la quincaillerie ; les missions et les principales prestations de l'organisation professionnelle nationale et régionale », fiche de la Confédération française de la Quincaillerie, mars 2005

- « L'Info », Confédération française de la Quincaillerie, fournitures industrielles, Bâtiment-Habitat (CFQ) ; n° 5, juillet 2005

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