IV. DES POSSIBILITÉS EN MATIÈRE DE R&T

Aujourd'hui, la recherche et le développement représentent 10 à 20 % du chiffre d'affaires des dix plus grands groupes de défense présents en France, qui emploient dans leurs bureaux d'études de l'ordre de quelques 20 000 personnes.

La DGA réalise environ 20 % de son effort de recherche et technologie en coopération essentiellement avec ses principaux partenaires européens, notamment les pays du cercle de la Letter of Intent (LoI) 11 ( * ) .

D'un point de vue prospectif, le Plan Stratégique de Recherche & Technologie constitue un cadrage général de l'action de la DGA destiné à anticiper et maîtriser l'évolution des technologies nécessaires et utilisables dans les futurs systèmes de défense et sécurité. Décliné à partir du besoin opérationnel et des grands axes d'orientations décrits dans le PP30 (Plan Prospectif à 30 ans), ce document a pour mission de situer les études amont dans un cadre global afin de traiter les problématiques opérationnelles prévisibles à l'horizon 2012-2025. Il décrit les axes d'effort identifiés pour répondre à ces défis opérationnels et pour exploiter au mieux les évolutions technologiques, ainsi que les axes de coopération envisageables.

La France et le Royaume-Uni, dont la R&T de défense représente pour chacun environ 1/3 de la R&T de défense européenne, ont naturellement développé de nombreuses coopérations.

En 2009, 16 arrangements techniques ont été signés et 80 M€ ont été engagés. Pour 2010, les prévisions sont de 13 arrangements signés et de 50 M€ d'engagement, mais ces montants seront soumis aux aléas des arbitrages budgétaires, de la réorganisation britannique de la R&T et des prochaines élections. Comme l'indique le communiqué du sommet d'Evian, le niveau de la R&T commune entre les deux pays est un indicateur de la santé de la coopération en matière d'armement. Il est particulièrement important de maintenir le volume de cette coopération et de l'inscrire dans la durée en reliant les réflexions capacitaires et programmatiques mais aussi industrielles et contractuelles.

Au niveau multilatéral européen, les coopérations sont conduites au sein de l'Agence européenne de défense (AED) afin de faciliter des programmes ultérieurs d'acquisition européens. C'est au niveau européen que se posent, avec le plus d'acuité, les problèmes de base industrielle et technologique de défense (BITD) et de satisfaction à terme de besoins communs. C'est donc à ce niveau que doivent se mettre en place de véritables stratégies de partage de compétences.

Les coopérations se répartissent sur tout le spectre de la recherche : recherche de base, recherche appliquée et démonstrateurs de technologies mais les plus nombreuses se retrouvent sur les deux derniers segments pour lesquels les technologies sont évaluées puis testées sur des plateformes préfigurant des futurs systèmes.


* 11 France, Allemagne, Italie, Espagne, Suède et Royaume-Uni

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