N° 439

SÉNAT

SESSION ORDINAIRE DE 2015-2016

Enregistré à la Présidence du Sénat le 2 mars 2016

RAPPORT D'INFORMATION

FAIT

au nom de la commission de la culture, de l'éducation et de la communication (1) sur la mission de la commission effectuée au Maroc du 19 au 24 avril 2015,

Par Mme Catherine MORIN-DESAILLY, MM. Dominique BAILLY, René DANESI, Mme Nicole DURANTON, M. Louis DUVERNOIS, Mme Mireille JOUVE et M. Claude KERN,

Sénateurs.

(1) Cette commission est composée de : Mme Catherine Morin-Desailly , présidente ; MM. Jean-Claude Carle, David Assouline, Mmes Corinne Bouchoux, Marie-Annick Duchêne, M. Louis Duvernois, Mmes Brigitte Gonthier-Maurin, Françoise Laborde, Claudine Lepage, M. Jacques-Bernard Magner, Mme Colette Mélot , vice-présidents ; Mmes Françoise Férat, Dominique Gillot, M. Jacques Grosperrin, Mme Sylvie Robert, M. Michel Savin , secrétaires ; MM. Patrick Abate, Pascal Allizard, Maurice Antiste, Dominique Bailly, Mmes Marie-Christine Blandin, Maryvonne Blondin, MM. Philippe Bonnecarrère, Gilbert Bouchet, Jean-Louis Carrère, Mme Françoise Cartron, M. Joseph Castelli, Mme Anne Chain-Larché, MM. François Commeinhes, René Danesi, Alain Dufaut, Jean-Léonce Dupont, Mme Nicole Duranton, MM. Jean-Claude Frécon, Jean-Claude Gaudin, Mme Samia Ghali, M. Loïc Hervé, Mmes Christiane Hummel, Mireille Jouve, MM. Guy-Dominique Kennel, Claude Kern, Pierre Laurent, Jean-Pierre Leleux, Mme Vivette Lopez, MM. Jean-Jacques Lozach, Jean-Claude Luche, Christian Manable, Mmes Danielle Michel, Marie-Pierre Monier, MM. Philippe Nachbar, Jean-Jacques Panunzi, Daniel Percheron, Mme Christine Prunaud, MM. Stéphane Ravier, Bruno Retailleau, Abdourahamane Soilihi, Hilarion Vendegou .

AVANT PROPOS

Mesdames, Messieurs,

Une délégation de la commission de la culture, de l'éducation et de la communication s'est rendue au Maroc, du 19 au 24 avril 2015.

Pour la commission, cette mission constituait une première aussi bien en Afrique que dans le monde arabe. Elle intervenait dans le contexte particulier de la brouille entre nos deux pays, suite à plusieurs incidents d'ordre juridique. Quelques jours après le deuxième forum interparlementaire France-Maroc, à Paris et en Normandie, l'intention était de marquer une nouvelle étape des relations entre nos deux pays.

Le choix du Maroc était fondé sur la profondeur et la qualité des relations bilatérales et le fait que le Maroc constitue le premier pays par le nombre des étudiants étrangers accueillis en France ; il représente le premier réseau d'enseignement français ainsi que le premier réseau culturel français à l'étranger. Il s'appuyait aussi sur la volonté d'observer les changements à l'oeuvre au Maroc, dans les domaines de compétence de la commission, principalement l'éducation et la formation, aussi bien dans les modalités d'enseignement du français au sein du système éducatif marocain, de coopération entre établissements d'enseignement supérieur français et marocains. Elle portait également sur les questions des politiques publiques dans le secteur de la communication. À ce titre, la mission a permis d'apprécier les changements à l'oeuvre au Maroc depuis l'adoption d'une nouvelle Constitution, en 2011.

Ce choix était également justifié par l'antériorité des relations culturelles entre les deux pays, dont la qualité et l'intensité se sont trouvées renforcées à l'occasion de la saison culturelle France-Maroc, lancée le 10 mars 2015 autour de la thématique, « Un monde à inventer ». En France, la culture marocaine a été mise à l'honneur, notamment au Louvre, avec l'exposition consacrée au Maroc médiéval, ensuite présentée au musée Mohammed VI de Rabat et à l'Institut du monde arabe, avec une présentation permettant de découvrir la scène artistique marocaine contemporaine.

À Rabat, comme à Casablanca et Marrakech, les membres de la délégation ont pu mesurer l'ampleur des bouleversements accomplis ou en cours dans ce pays à l'importance stratégique croissante, au carrefour du monde arabe et méditerranéen, aux portes du Sahel et de l'Europe. Ils ont été frappés de la liberté de ton et de la franchise avec laquelle leurs interlocuteurs marocains ont abordé les questions de fond auxquelles est confronté le Maroc, en particulier comment concilier la prise en compte des changements qu'entraîne le processus démocratique avec la préservation d'une culture et d'une identité fortes.

Même s'il se pose en des termes différents, le défi que représente, au Maroc comme en France, l'intégration des jeunes dans la sphère économique et sociale afin de parvenir à une véritable inclusion montre combien nos deux pays, au-delà de leurs réalités propres, peuvent chacun s'enrichir de l'expérience de l'autre pour faire face aux réalités du monde contemporain.

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