2. Des évolutions encourageantes mais néanmoins insuffisantes

Le commerce extérieur constitue un des leviers essentiels de la mutation économique. Il apparaît que les exportations du territoire ont plus que doublé en l'espace de dix ans.

L'année 1994 se caractérise par les bons résultats des activités tournées vers les marchés extérieurs avec une progression de 47 % des exportations de produits locaux par rapport à 1993 (perles de culture + 53 %, huile de coprah + 112 %, nacres + 44 %, monoï + 43 %. fleurs + 55 %). La fréquentation touristique s'est également accrue de 12 %.

Cependant, les exportations de vanille et de poisson sont en baisse en 1994 malgré les efforts entrepris dans ces deux secteurs.

Par ailleurs, les importations ont elles aussi continué à augmenter en 1994 tant en volume (+ 3 %) qu'en valeur (+ 1 %). Si le solde de la balance commerciale s'améliore, il reste déficitaire d'environ 66 milliards de francs CFP (3,63 milliards FF), avec un taux de couverture qui s'élève à 25,4 %.

En ce qui concerne les investissements effectués en Polynésie française, il convient de souligner l'impact récent du régime d'aide fiscale en faveur des investissements productifs issu de la loi dite « loi Pons » (dispositif prévu par la loi de finances rectificative du 11 juillet 1986 modifié par la loi de finances pour 1992). Le nombre de dossier ayant reçu un agrément est passé de 5 en 1992, à 20 puis 26 respectivement en 1993 et 1994, pour un montant d'investissements agréés en 1994 s'élevant à plus de 715 millions de francs. Plus des deux tiers de ces investissements concernent les domaines des transports et des énergies nouvelles, secteurs clés pour le développement du territoire.

En dépit des progrès importants constatés, la réalisation du développement du territoire implique d'importantes réformes de structures qui ne sont pas encore amorcées.

Ainsi, le secteur public (60 % du secteur tertiaire et 34 % de la population active) doit régresser au profit du secteur productif. Or, dans certaines îles, les emplois publics constituent la principale source de revenus. Il convient donc, pour une meilleure redistribution des richesses et de l'emploi, de réviser à la baisse les grilles salariales de la fonction publique.

L'autre réforme structurelle essentielle concerne la fiscalité : la fiscalité indirecte (68,52 % des recettes, dont 50 % de droits et taxes à l'importation en 1994) pèse sur le développement économique. Un premier pas a cependant été accompli avec la création, en 1993, d'une contribution de solidarité territoriale (CST) qui correspond à un début d'imposition sur les revenus et constitue un progrès essentiel pour la création d'une protection sociale généralisée.

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