I. AVANT-PROPOS

Mesdames, Messieurs,

Désertification rurale, banlieues malades, congestion parisienne, fracture opposant régions en développement et régions en déclin : tels sont les symptômes alarmants d'une évolution du territoire que la loi d'orientation sur l'aménagement et le développement du territoire du 4 février 1995 s'est donné pour but d'inverser.

Ambition démesurée ? Nullement. Mais objectif à long terme, qui ne s'inscrira dans la réalité que si l'aménagement du territoire demeure, de gouvernement en gouvernement, une grande priorité nationale, quels que soient les aléas de l'actualité.

Il revenait au Sénat, dont les travaux sur l'espace rural, les banlieues et l'aménagement du territoire ont largement contribué au lancement et à l'élaboration de la loi d'orientation, d'être, en étroite concertation avec l'Assemblée nationale, un des garants de cette nécessaire continuité.

Telle est la raison pour laquelle la Commission des Affaires économiques a pris l'initiative d'organiser, sous le haut patronage de M. le Président du Sénat, un colloque au Palais du Luxembourg le 26 mars dernier, pour un premier bilan d'application de la loi d'orientation, un an après sa promulgation.

L'objectif était double. Il s'est agit, d'une part, de faire le point avec chaque membre du gouvernement concerné, à commencer par le ministre de l'Aménagement du Territoire, de la Ville et de l'Intégration, de la mise en oeuvre de la loi. Texte d'orientation, celle-ci n'est en effet appelée à ne valoir que ce que vaudront les 5 lois, les 10 schémas, les dix rapports et les nombreux décrets d'application nécessaires pour lui donner vie.

Le colloque avait, d'autre part, pour objet d'obtenir du gouvernement des précisions, concernant l'avenir des dotations budgétaires et des fonds créés par la loi, ainsi que les perspectives de la péréquation des charges entre collectivités riches et collectivités pauvres.

Les actes rassemblés dans le présent rapport permettront de disposer de l'intégralité des réponses apportées par M. le Premier ministre et les membres du Gouvernement concernés aux interrogations des sénateurs et des députés, sur les premières mesures intervenues et la volonté de poursuivre l'action entreprise.

Le Colloque a fait ressortir que, si un pas important avait été franchi, beaucoup restait encore à faire. Par cette journée, le Sénat a entendu marquer sa détermination et sa vigilance pour que l'aménagement du territoire ne soit pas un simple thème de discours dominicaux, mais entre rapidement et réellement dans les faits.

(La séance est ouverte à 9 heures 35 sous la présidence de M. Monory).

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