b) Une avance technologique incontestable

Hong Kong dispose toutefois d'un atout important, sa capacité d'innovation technologique et la libéralisation graduelle du secteur des télécommunications , qui attire de nouveaux protagonistes.

Par exemple, Hong Kong Telecom (contrôlé à 57 % par Cable & Wirelesse, et à 14,5 % par la CITIC, holding de Chine Populaire) a testé un service de vidéo à la demande, Intermediary Media Service, qui a été présenté à votre rapporteur.

Ce service a été lancé à la mi-1997, un an après la date initialement prévue. Des raisons techniques et commerciales ont retardé l'opération, Hong Kong Telecom souhaitant offrir non seulement la vidéo à la demande mais également des services interactifs (banque ou achat à domicile, jeux...). Ses promoteurs tablent sur l'attrait de la population de Hong Kong pour les nouveautés électroniques. Alors que les appels locaux sont gratuits, on utilise en effet son téléphone portable pour appeler d'un restaurant, malgré un coût de communication nettement plus élevé...

En attendant, l'opérateur de télécommunication a commencé à proposer un accès Internet (baptisé Netvigator). Là encore, la situation politique peut avoir des implications dans l'avenir de Hong Kong Telecom en général, et, partant, dans le lancement de ce service, les autorités chinoises voyant d'un mauvais oeil qu'une société de ce type reste aux mains d'un groupe anglais. Il est vraisemblable qu'une recomposition du capital interviendra tôt ou tard, à l'instar de ce qui s'est passé pour Cathay Pacific, par exemple.

Par ailleurs, en mars 1996, le Gouvernement a annoncé que la période de monopole de Wharf Cable sur la télévision payante serait prolongée de deux ans, jusqu'en juin 1998, tout en confirmant que deux licences de vidéo à la demande seraient accordées (probablement à Hong Kong Telecom et Wharf). Cette décision permet de stabiliser le paysage audiovisuel existant, empêchant des intervenants comme Star TV ou TVBI d'offrir des services de télévision payante spécifiques pour Hong Kong. Des chaînes internationales qui n'ont pu négocier une présence sur le câble (CETV, CNN, MTV, NBC, TNT & Cartoon Network, ABN) voient également se fermer le marché de Hong Kong.

Il est donc probable que l'on va assister à un " gel " du paysage audiovisuel de Hong Kong, rendant plus difficile la tâche des opérateurs étrangers, qui pourraient être tentés de se positionner sur l'autre " porte d'entrée " du marché chinois : Taïwan.

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