IV. LA RECHERCHE : UNE DÉPENDANCE ENVERS LES FONDS PRIVÉS

A. DES FINANCEMENTS PUBLICS MAL IDENTIFIÉS

De l'avis des spécialistes, la recherche sur le cancer doit être désormais très large, la recherche ciblée sur la pathologie ayant été globalement un échec. La recherche fondamentale sur le fonctionnement de la cellule apparaît essentielle pour mieux comprendre la cancérogenèse.

Des espoirs nouveaux sont placés dans les thérapies géniques et l'immunologie thérapeutique. Des applications sont envisageables à échéance de dix ans, et un véritable saut qualitatif dans la lutte contre le cancer apparaît possible, bien-sûr sans garantie de succès.

Pour reprendre un formule éclairante, " le traitement du cancer viendra d'un hasard, mais d'un hasard commandé ". En attendant, un effort de recherche important reste à faire.

L'évaluation des dépenses engagées à ce titre est délicate. La part consacrée au cancer n'est pas isolée dans les budgets des instituts de recherche. Du reste, cette distinction n'aurait pas beaucoup de sens, compte tenu de l'importance de la recherche fondamentale non spécifique au cancer pour les progrès futurs dans la compréhension de cette maladie.

Les dépenses de recherche médicale sont évaluées à 6,7 milliard de francs, dont 50 % correspondant aux salaires. Sur ce total, les moyens consacrés à la recherche sur le cancer sont estimés à 1,2 milliards de francs .

Les CLCC, qui ne disposent pas d'un corps de chercheurs fondamentaux propre, sont liés par des conventions avec l'INSERM et le CNRS pour l'accueil d'unités de recherche, dont ils partagent les frais de logistique et de techniciens.

D'une manière générale, la recherche réalisée dans les CLCC et les CHU est mal prise en compte par le budget global . Le coût exact de la recherche, comme de l'enseignement d'ailleurs, reste mal évalué. Tous les établissements prétendent en faire, la recherche apparaissant comme la seule bouffée d'oxygène dans un système hospitalier sous forte contrainte budgétaire. Conventionnellement, elle est estimée à 13 % des dépenses, cet abattement forfaitaire étant appliqué à tous les CHU et à tous les CLCC pour la détermination de la valeur de leur point ISA.

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