2. L'effort traditionnel de formation dans l'assurance a été renforcé et amélioré ces dernières années

Traditionnellement le secteur de l'assurance a largement développé une politique de formation.

La profession dispose d'un important dispositif de formation (Annexe I).

Le contenu de la formation et son organisation s'adaptent en permanence à l'évolution des besoins des entreprises et de leurs salariés.

Au cours des dernières années, d'importantes évolutions sont intervenues en concertation étroite avec le milieu professionnel parmi lesquelles on peut citer :

- la création du centre de formation d'apprentis (CFA) en 1995 sous l'égide de l'association pour l'enseignement de l'assurance (AEA) et du Conseil régional d'Ile de France ;

- la création de la formation reconnue par la délivrance du titre homologué de conseiller en assurance et épargne (niveau bac + 2) ;

- la réforme du brevet professionnel d'assurances et du brevet de technicien supérieur d'assurances ;

- l'essor des formations en alternance.

Dans le cadre de contrats d'adaptation, les jeunes préparent à 70 % un diplôme, généralement bac + 2. Dans le cadre de contrat d'adaptation, les formations dispensées portent à 62 % sur les techniques d'assurance et à 15 % sur les techniques de vente.

a) L'effort financier consenti par la profession en faveur de la formation continue s'est accru

Les sociétés d'assurance consacrent depuis de nombreuses années une part importante à la formation continue. Le taux de participation fluctue autour de 5 % de la masse salariale totale, alors que le seuil minimum conventionnel dans la profession est de 2 % depuis 1992 et le seuil légal national de 1,5 % (pour les entreprises de 10 salariés et plus). Ce taux de 5 % est considéré par l'INSEE 216( * ) comme un taux optimal. Ces 5 % représentent plus d'un milliard de francs en 1996 dont 7,8 % consacrés aux formations en alternance.

Graphique 40
Structure des dépenses de formation continue en 1996
dans les sociétés d'assurance

Source : FFSA.

Les taux de participation sont cependant très variables selon la taille des sociétés d'assurance.

Graphique 41
Evolution de la formation continue des salariés
des sociétés d'assurance selon leur taille
(1991-1996)



Source : FFSA.

Alors que pendant de très nombreuses années les sociétés " vie et capitalisation " avaient consenti le plus grand effort financier pour la formation continue, en 1996 elles sont rattrapées par les sociétés d'assurance dommages à l'exception de la réassurance.

Graphique 42
Evolution des pourcentages de participation par branche d'activité à la formation continue



Source : FFSA.

En 1996, 80 000 actions de formation (soit 66 %) ont été dispensées par les sociétés d'assurance. Les bénéficiaires sont pour 71 % des non-cadres, 51 % des hommes et environ 37 % des moins de 35 ans. La part des bénéficiaires de plus de 45 ans n'a cessé de croître passant de 19,9 % en 1992 à 27,6 % en 1996 et montre la nécessité pour un grand nombre de sociétés du secteur de former et de reconvertir les salariés recrutés dans les années 1960/1970 et dont le niveau de formation est estimé insuffisant. Il s'agit principalement de personnel administratif au profil type suivant : population en majorité féminine de 40-45 ans ayant 20 ans d'ancienneté, cantonnée dans des emplois aux tâches répétitives, et n'ayant pas bénéficié d'actions de formation continue.

Enfin 4,1 millions d'heures de stage ont été dispensées en 1996 et la durée moyenne des stages s'élève à 52 heures dans l'assurance contre 43,6 en moyenne nationale (en 1995).

Graphique 43
Evolution de la durée moyenne des actions de formation
par dispositif de formation dans les sociétés d'assurance



Source : FFSA.

Pour les agents généraux l'effort financier consenti pour la formation continue de leurs collaborateurs peut paraître moindre et représente 1,5 % de la masse salariale. Mais il faut considérer ce chiffre comme particulièrement élevé pour des très petites entreprises. Par ailleurs, des actions de formation professionnelle sont proposées aux agents généraux par les entreprises d'assurance, dans le cadre d'un plan de formation arrêté avec les syndicats professionnels d'agents généraux.