2. Un dialogue social rénové a permis d'aboutir à de nombreux accords

L'accord du 27 mai 1992 créant un capital temps-formation dans le cadre de la gestion des ressources humaines a été ainsi révisé en juillet 1997 (cf. partie consacrée à la formation ).

Parmi les accords complémentaires de la convention collective, quatre autres qui étaient arrivés à échéance ont été renouvelés en décembre 1996. Il s'agit de la contribution des employeurs au financement de la formation professionnelle continue, de l'accès aux formations diplômantes de l'ENASS et de l'AEA, de la vie contractuelle et les moyens pour les syndicats et du financement des activités sociales et culturelles des comités d'entreprise. Il est à noter que le renouvellement de ce dernier n'a été conclu que par une seule organisation syndicale.

Certains chantiers ont abouti à la signature d'accords. Il en est ainsi pour le chantier sur le régime de retraite.

Pour faire face aux difficultés démographiques et aux obligations nées de l'accord ARRCO de février 1993 (majoration de 50 % du taux obligatoire de cotisations à l'UNIRS d'ici 1999) et de la loi du 8 août 1994 sur la protection sociale complémentaire des salariés (obligation pour les régimes en répartition de provisionner ou de faire garantir les engagements), un accord entre employeurs et syndicats dans l'assurance a été conclu le 2 février 1995.

Cet accord prévoit :

- la fermeture du régime supplémentaire de retraite par répartition propre à la profession ;

- le transfert à l'UNIRS (ARRCO) d'une partie des charges de retraite de ce régime ;

- la constitution de provisions destinées à garantir les droits de retraite acquis dans ce régime et qui n'ont pas été transférés à l'UNIRS ;

- la mise en place d'un fonds de pension.

Par la suite un accord du 17 juillet 1996 relatif à la mise en oeuvre du dispositif professionnel de fonds de pension a été signé par la seule CFDT 222( * ) . Toutefois l'évolution générale de la question de l'épargne retraite en France depuis juillet 1996 (" loi Thomas " par exemple) avait conduit les signataires à en différer la pleine application. Afin de préserver les droits des bénéficiaires, les entreprises ont cependant provisionné dans leurs comptes la cotisation de 1 % des salaires. Dans la mesure où la mise en application des textes précédemment signés ne pouvaient plus être davantage différés, les négociations paritaires ont repris courant 1998 et abouti à la signature de deux nouveaux accords datés du 17 juillet 1998. Les modalités pratiques de mise en oeuvre du fonds de pension dans le cadre d'un mécanisme transitoire de coassurance ont été prévues. L'objectif de dispositions prises est de rendre opérationnelle la collecte des cotisations, la mise en place des comptes individuels et le versement des droits de retraite déjà dûs, au début de l'année 1999.