QUESTIONS ORALES REMISES À LA PRÉSIDENCE DU SÉNAT (Application des articles 76 à 78 du réglement)


Mise en place des médicaments génériques
dans le cadre de la maîtrise des dépenses de santé

531. - 26 décembre 1996. - M. Gérard Delfau demande à M. le ministre du travail et des affaires sociales quelles dispositions ont été prises pour la mise en place des médicaments génériques, dans le cadre de la maîtrise des dépenses de santé. D'autre part, il lui demande dans quelle mesure les pouvoirs publics se sont appuyés sur les expériences et les actions menées par le secteur associatif et mutualiste dans ce domaine. Enfin, il voudrait savoir s'il a l'intention de développer fortement cette politique avant le lancement de l'Agence du médicament.

Modalités de prélèvement de la contribution
au fonds de solidarité des communes de la région d'Ile-de-France

532. - 13 janvier 1997. - M. Jean-Jacques Robert attire l'attention de M. le ministre délégué au budget sur les modalités de prélèvement de la contribution de quinze communes de l'Essonne au fonds de solidarité des communes de la région d'Ile-de-France. La notification de cette contribution leur est parvenue au moment où ces communes ont déjà voté leur budget primitif. Dès 1995, afin de compléter l'imprimé fiscal 1259, ces communes se sont renseignées auprès de leur centre départemental d'assiette, et ont eu confirmation d'un prélèvement devant intervenir à la source, c'est-à-dire en amont du calcul du produit fiscal attendu pour l'équilibre de leur budget. Les communes ont eu la désagréable surprise de constater un déficit sur leur compte 777 (produits des impôts) d'un montant correspondant à la somme annoncée au bénéfice du fonds de solidarité. Ainsi, il s'avère que, contrairement aux instructions reçues, ce prélèvement a été effectué sur le produit attendu, ce qui a eu pour effet de mettre leur compte administratif en déséquilibre. De plus, les notifications pour 1996 ont donné lieu à une première information en février, avec une prévision de répartition des bénéficiaires dont les communes ont tenu compte lors de l'élaboration de leur budget primitif, et à une seconde en avril, qui a majoré le premier montant, alors même que les recettes des impôts étaient déjà votées. Il semble donc que cette contribution, déduite des recettes des communes, soit considérée comme une dépense obligatoire. En tant que telle, elle ne devrait pas figurer sur l'état 1259, mais faire l'objet d'une inscription budgétaire, à une ligne à définir dans le cadre comptable, le produit fiscal communal attendu incluant cette dépense. C'est pourquoi il lui demande s'il ne pourrait être envisagé une présentation comptable différente de cette contribution, libellée en tant que dépense obligatoire dans le compte administratif ; cela faciliterait une meilleure compréhension du budget par les habitants de ces communes et éviterait tout risque de déséquilibre financier du budget communal.

Situation des juridictions d'Arras

533. - 13 janvier 1997. - M. Léon Fatous interpelle M. le garde des sceaux, ministre de la justice, sur la situation des juridictions d'Arras. Celles-ci (tribunal de grande instance d'Arras, tribunaux d'instance d'Arras et Saint-Pol-sur-Ternoise) ont 19 postes budgétaires de magistrats (15 magistrats du siège et 4 magistrats du parquet). 20 % des postes sont vacants et aucune nomination n'a été envisagée dans les dernières propositions de nominations faites par le ministère en 1996. Or, le nombre des affaires nouvelles pour le contentieux civil du tribunal de grande instance est passé de 1 856 en 1992 à 2 663 en 1996. Les magistrats du siège rencontrent de plus en plus de difficultés pour répondre aux demandes légitimes des justiciables. Quelles mesures compte prendre le ministère ?

Application de l'article 13
de la loi n° 96-603 du 5 juillet 1996

534. - 14 janvier 1997. - Mme Marie-Claude Beaudeau attire l'attention de M. le ministre des petites et moyennes entreprises, du commerce et de l'artisanat et lui demande quelles mesures il envisage de prendre pour faire respecter l'article 13 de la loi n° 96-603 du 5 juillet 1996, relative au développement et à la promotion du commerce et de l'artisanat prévoyant des mesures dérogatoires dans les centres urbains dotés d'une zone d'aménagement concerté (ZAC), dans les communes de plus de 40 000 habitants, dans le dossier de la ZAC du centre d'Argenteuil (Val-d'Oise) ainsi que dans toutes les villes concernées par l'application de l'article 13.