État civil :
Né le 21 février 1857
Décédé le 13 novembre 1945
Profession :
Général
Département :
Haut-Rhin
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 11 janvier 1920
Elu le 9 janvier 1927
Fin de mandat le 13 janvier 1936 ( Ne se représente pas )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

BOURGEOIS (GÉNÉRAL JOSEPH, EMILE, Robert), né le 21 février 1857 à Sainte-Marie-aux-Mines (Haut-Rhin), mort le 13 novembre 1945 à Paris.

Sénateur du Haut-Rhin de 1920 à 1936.

Robert Bourgeois entra à l'Ecole polytechnique le 1er octobre 1876, passa par l'Ecole d'application de Fontainebleau et en sortit dans l'artillerie le 1er octobre 1880. Ayant participé à la campagne de Tunisie, il rentra en France pour suivre les cours de l'Ecole supérieur de guerre et en sortit breveté d'Etat-Major. Promu capitaine le 15 août 1886, il fut quelque temps après détaché au service géographique de l'armée. A ce titre il accomplit plusieurs missions topographiques en Algérie de 1887 à 1893, puis à Madagascar comme chef du bureau topographique. Intégré au corps expéditionnaire, il prit part au combat de Tsinaïandry et aux opérations autour de Tananarive. Il fut cité à l'ordre de l'armée après la prise d'Andriba et promu chef d'escadron le 9 octobre 1896.

Le 26 avril 1901 il partait pour la République de l'Equateur comme chef de la mission géodésique chargée de la mesure de l'arc méridien de Quito. Il devait y rester jusqu'au 9 février 1902. Nommé lieutenant-colonel le 24 juin 1905 il fut chargé d'une nouvelle mission, en Crête cette fois, qui se prolongea jusqu'au mois de mai 1906.

En 1908 il devenait professeur d'astronomie et de géodésie à l'Ecole polytechnique. Il devait remplir ces fonctions pendant vingt ans.

Promu colonel le 25 mars 1909, on lui confiait en novembre 1911 la direction du service géographique de l'armée. Il devenait, sur place, Général de brigade le 21 décembre 1912 et pendant la guerre de 1914-1918 organisait les groupes de canevas de tir, les sections d'observations terrestre aux armées et de repérage par le son. Général de division le 22 mai 1915, il était nommé, tout en conservant ses fonctions, adjoint au Sous-secrétaire d'Etat à la guerre, et directeur de l'artillerie au Ministère.

Membre de la société de physique .et de son conseil d'administration en 1900, correspondant du Bureau des longitudes en 1901, il devenait, en 1907, vice-président de la Société de géographie qui lui décernait cette même année sa grande médaille d'or.

En compagnie du Général Bassot, il avait participé à l'achèvement des travaux primordiaux de la nouvelle méridienne de France, ainsi qu'aux observations d'intensité de la pesanteur en France et en Algérie et avait assisté au Congrès de Bruxelles. Il était enfin élu en 1917 membre de l'Académie des sciences. Il se présenta le 11 janvier 1920 aux premières élections sénatoriales qui eurent lieu dans le Haut-Rhin après le retour de l'Alsace à la France, comme représentant du parti d'action populaire républicaine qui groupait les catholiques nationaux. Il fut élu au premier tour de scrutin par 688 voix sur 908 votants. Il devait être réélu au renouvellement du 9 janvier 1927, toujours au premier tour par 514 voix sur 910 suffrages exprimés. Inscrit au groupe de l'Union républicaine, il siégea à la Commission de l'armée dont il devint vice-président, à celle des chemins de fer, transports et outillage, à celle de l'Algérie qu'il présida, à celle des affaires étrangères, et à celle de l'aéronautique commerciale dont il devint président.

Il appartint en outre au Conseil de l'Office national des recherches scientifiques, industrielles et des inventions et au conseil supérieur de défense économique.

Quoique les questions militaires aient eu sa préférence, il participa aux débats les plus divers parmi lesquels on peut retenir ceux sur : les décorations sans traitements, les marchés à livrer et les contrats commerciaux, les limites d'âge de certains officiers, les chemins de fer à travers les Vosges (1920) ; les budgets de l'aéronautique, de l'agriculture, de la guerre, de l'instruction publique de l'exercice 1921, le nouveau régime des chemins de fer, la fréquetation scolaire (1921) ; le statut des fonctionnaires d'Alsace et de Lorraine, la réforme monétaire en Alsace et Lorraine, le budget spécial des dépenses recouvrables, l'appel de la classe 1923 (1922) ; la perte du cuirassé « France », le recrutement de l'armée, les budgets de l'Alsace et Lorraine et de l'instruction publique de l'exercice 1923, la réforme du régime des pensions (1923); la désorganisation des postes et des transports, les emplois réservés, l'introduction des lois religieuses en Alsace et en Lorraine, l'augmentation du nombre des médecins militaires, la réintégration du général Sarrail dans l'armée, les accords de Londres, l'amnistie (1924) ; le corps des ingénieurs de l'artillerie navale, les budgets de la marine, de l'aéronautique, de la guerre, de l'instruction publique, des affaires étrangères et la loi de finances de l'exercice 1925, les décorations de l'aéronautique, la politique suivie en Syrie (1925) ; le budget de la marine de l'exercice 1926, les accords de Locarno (1926) ; le recrutement des militaires de carrière, l'aménagement de la chute de Kembs (Haut-Rhin) ; les budgets de l'instruction publique, de l'intérieur et la loi de finances de l'exercice 1928, les limites d'âge des généraux (1927) ; le recrutement de l'armée, l'avancement dans l'armée (1928) ; le fusionnement d'officiers d'administration, les servitudes autour des établissements contenant des explosifs, le commerce des blés (1929) ; les assurances sociales, les budgets de la marine, de l'air et la loi de finances de l'exercice 1930, l'installation de champs de tir par avions, la convention relative à la nationalité de la femme mariée passée entre la France et la Belgique (1930); la proposition de loi ayant pour objet de rendre un hommage national au Maréchal Joffre (dont il fut le rapporteur), les besoins de la défense nationale, l'aéropostale, les budgets de l'air et de l'instruction publique de l'exercice 1931-1932, l'organisation défensive des frontières, l'outillage national (1931) ; le projet de loi sur le recrutement de l'armée (dont il fut le rapporteur), le statut de l'aviation marchande (dont il fut également le rapporteur), le budget des P.T.T. et la loi de finances de l'exercice 1932 (1932) ; les budgets de l'air, des colonies, de l'éducation nationale, de la guerre et la loi de finances de l'exercice 1933, l'organisation du Ministère de l'air, l'organisation du monopole des pétroles, la taxe sur l'essence (1933) ; la politique extérieure du Gouvernement, la limite d'âge des officiers de l'armée de l'air, les emplois réservés, l'organisation de l'armée de l'air, sa proposition de loi tendant à subordonner à l'autorisation gouvernementale l'installation d'usines dans la zone défensive des frontières (en qualité de rapporteur), les budgets de l'air et de la guerre de l'exercice 1935 (1934) ; le projet d'augmentation de la durée du service militaire au cours des années 1936 à 1940, les français musulmans d'Algérie, l'organisation de l'armée de l'air, les budgets de la guerre, de l'air et des services d'Alsace-Lorraine de l'exercice 1936, la navigation aérienne, la convention franco-tchécoslovaque (1935).

Il déposa en outre un rapport sur le projet de loi tendant à allouer la solde d'activité aux officiers généraux maintenus sans limite d'âge (1920), un avis sur le projet et les propositions de loi relatifs à l'étude des lignes de pénétration de chemins de fer en Alsace à travers les Vosges, (1920) et un avis sur le projet de loi sur le recrutement de l'armée (1922).

Le 11 janvier 1934 il avait été élu vice-président du Sénat et devait le rester jusqu'à la fin de son mandat.

Mais sa proposition de loi, citée plus haut, tendant à soumettre à l'autorisation gouvernementale, l'établissement d'usines nouvelles dans les zones frontières fortifiées, lui valut l'hostilité de ses compatriotes qui l'accusaient de vouloir les soumettre à un régime d'exception. Il préféra renoncer à poser sa candidature aux élections de 19,36, que d'avoir à se défendre contre une pareille accusation. Devant cette décision, le Sénat unanime lui rendit hommage à la séance du 26 décembre 1935.

Le 28 décembre, le Ministre de la guerre lui décernait un nouvel hommage au nom de l'armée.

Il est mort à Paris le 13 novembre 1945 à 88 ans. Il était Grand-Croix de la Légion d'honneur depuis le 8 juillet 1930.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Joseph BOURGEOIS

Avertissement : les extraits de tables nominatives et biographies sont issus d'une reconnaissance automatisée des caractères ; merci de nous signaler toute erreur ou coquille.

Page mise à jour le

Pour toute remarque relative à cette page, veuillez contacter : anciens-senateurs@senat.fr