État civil :
Né le 5 août 1853
Décédé le 24 février 1934
Profession :
Militaire
Département :
Vosges
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 3 janvier 1909
Elu le 11 janvier 1920
Elu le 9 janvier 1927
Fin de mandat le 24 février 1934 ( Décédé )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

ALSACE (THIERRY, ARNO, LAURENT, BAUDOIN, PRINCE D'HÉNIN, COMTE D'), né à La Haye (Pays-Bas) le 5 août 1853, mort à Paris le 24 février 1934.

Député des Vosges de 1894 à 1909. Sénateur des Vosges de 1909 à 1934.

Le Comte d'Alsace commença sa carrière dans l'armée en s'engageant, alors qu'il n'avait que 20 ans, dans la cavalerie de l'Armée d'Afrique. Il fit campagne pendant dix ans soit dans le Sud algérien, soit dans le Sud tunisien. Sa vocation de soldat et le sentiment qu'il avait du devoir lui valurent bientôt ses galons d'officier et le général de Galliffet l'ayant remarqué, l'appela auprès de lui comme officier d'ordonnance.

Mais le désir qu'il avait de gérer lui-même l'important domaine qu'il possédait près de Neufchâteau l'amena à démissionner de l'armée. La politique l'attira et il se fit élire conseiller municipal puis maire de Frébécourt. Il devait administrer cette commune pendant trentrequatre ans. Il devint également conseiller général des Vosges, et le resta pendant quarante-deux ans.

Le siège de Député de la circonscription de Neufchâteau étant devenu vacant le 25 février 1894 par suite de l'élection au Sénat de M. Frogier de Ponlevoy, le Comte d'Alsace qui avait été battu par ce dernier aux élections générales du 20 août 1893, se représenta aux élections partielles du 20 mai 1894 et fut élu au 2e tour de scrutin par 7.359 voix contre 6.009 à M. Bossu. Inscrit au groupe des Républicains, son activité se borna durant cette législature à une demande de crédit extraordinaire en faveur des agriculteurs victimes de la grêle dans certains cantons du département des Vosges (1897) ; et à poser au Ministre de la Guerre une question sur la publication de deux lettres émanant de la famille Dreyfus accusant un officier de l'armée d'être le véritable coupable (1897).

Réélu aux élections générales du 8 mai 1898 au 1" tour de scrutin, par la même circonscription, par 10.331 voix contre 4.337 à M. Merklen, il s'occupa des pensions proportionnelles des sous-officiers, caporaux et soldats rengagés et commissionnés, et demanda des décorations supplémentaires en faveur des membres de la mission Foureau-Lamy (1900) et de la mission Gentil (mission du Tchad) (1901).

Aux élections générales du 27 avril 1902 ses électeurs lui renouvelèrent son mandat au 1er tour de scrutin par 10.091 voix contre 116 à son concurrent M. Schneider. Il demanda une aide en faveur des victimes des orages survenus dans la région de Neufchâteau et fit part à la Chambre de l'intérêt qu'il attachait à l'organisation défensive de notre frontière, et au recrutement de l'armée (1905).

Aux élections générales du 6 mai 1906, il fut réélu au 1er tour de scrutin par 8.046 voix contre 4.483 à M. Bossu et attira l'attention du Gouvernement sur les modifications apportées à la tenue de la cavalerie (1906), et sur l'amélioration du service de la maréchalerie (1907). Au renouvellement sénatorial du 3 janvier 1909, il fit acte de candidature dans les Vosges en remplacement de M. Frogi de Ponlevoy qui ne se représentait pas 11 fut élu par 511 voix sur 1.002 votants et donna sa démission de Député le 25 janvier 1909.

Ses principales interventions à la Haute Assemblée eurent pour objet : l'attribution d'une médaille commémorative aux militaires et aux fonctionnaires civils qui ont pris part aux opérations effectuées au Maroc (1909) ; le budget de la Guerre (1910 et 1911) ; le recrutement de l'armée et la durée du service militaire (1913).

Lorsqu'éclata la guerre de 1914, il reprit à 60 ans du service comme chef d'escadron et obtint au bout d'un an d'être envoyé sur le front, à l'Etat-Major d'un corps d'armée. Il en revint avec la Croix de Guerre.

Réélu Sénateur des Vosges aux élections du 11 janvier 1920 par 545 voix sur 1.006 votants et du 9 janvier 1927, par 641 voix sur 1.003 votants, il continua de s'intéresser à toutes les questions d'ordre militaire, notamment au recrutement de l'armée (1928) ; au recensement des véhicules automobiles (1928).

Il est mort le 24 février 1934 en cours de mandat, enlevé en quelques jours par une pneumonie ; il avait 80 ans. Son éloge funèbre fut prononcé à la séance du 26 février 1934 par M. Jules Jeanneney, Président du Sénat.

Le Comte d'Alsace était Officier de la Légion d'Honneur.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Thierry COMTE D'ALSACE

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