État civil :
Né le 28 juillet 1834
Décédé le 14 mars 1912
Profession :
Amiral
Département :
Finistère
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 31 mars 1901
Elu le 4 janvier 1903
Fin de mandat le 6 janvier 1912 ( Non réélu )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

CUVERVILLE (Amiral JULES, MARIE, ARMAND DE CAVELIER DE), né le 28 juillet 1834, à Allineuc (Côtes-du-Nord), mort le 14 mars 1912 à Paris.

Sénateur du Finistère de 1901 à 1912.

L'amiral comte de Cavelier de Cuverville fit ses études secondaires au collège Saint Sauveur de Redon, et au lycée de Rennes. Entré à l'Ecole navale en 1850, il en sortit en 1852 et fut envoyé à Sébastopol où il fut grièvement blessé. Décoré en 1855 pour faits de guerre, il rentra en France et obtint le premier prix d'ensemble et d'instruction à l'Ecole normale de tir. Lieutenant de vaisseau en 1860, il fut nommé professeur de tir à l'Ecole navale. Il participa ensuite aux campagnes d'Afrique occidentale et d'Atlantique. Capitaine de frégate en 1870, il remplit les fonctions d'aide de camp du Gouverneur général de l'Algérie de 1871 à 1873. Il commanda les avisos Kleber et Cuvier, puis fut nommé Attaché naval à l'Ambassade de Londres. Il regagna la France pour commander la division navale de l'Atlantique-Sud sur l'Infernet de 1875 à 1879. Capitaine de vaisseau en 1878, il prit le commandement des écoles de matelotage Résolue, Alceste, Trident, Suffren. Contre-amiral en 1888, il fut nommé membre du Conseil des travaux de la marine, puis commanda en chef la division navale de l'Atlantique-Nord, de 1890 à 1892. Il participa à la pacification du Dahomey et devint successivement : vice-amiral en 1893, préfet commandant en chef à Cherbourg, membre du Conseil supérieur de la marine, commandant de l'escadre de réserve de la Méditerranée en 1896, commandant en chef de l'escadre active de la Méditerranée en 1897, inspecteur général de la marine en 1898, et il fut chef d'Etat-major de la marine de 1894 à 1899.

Il fut élu sénateur du Finistère à Ta faveur d'une élection partielle qui se déroula le 31 mars 1901, pour pourvoir au remplacement du général Arsène Lambert décédé le 10 janvier précédent. Il emporta le siège au premier tour de scrutin par 651 voix sur 1.267 votants.

Il retrouva ce siège au renouvellement du 4 janvier 1903, par 735 voix sur 1.273 votants. Inscrit au groupe sénatorial agricole, il appartint à diverses commissions spéciales, notamment à celle de la marine et à celle des congrégations, et à celle des barrages fluviaux. Auteur d'une proposition de loi sur l'interdiction du barrage des fleuves, qu'il fut chargé de rapporter (1902), il déposa un rapport sur la protection des fleuves nécessaires à la défense nationale (1904). Il se fit entendre à la tribune au cours des discussions concernant : les associations (1901), le service religieux dans la marine (1901), le contrôle de la marine (1901), la marine marchande (1901), les budgets des affaires étrangères, de la marine et des colonies de l'exercice 1902 (1901), la loi de deux ans (1901), la liberté de l'enseignement supérieur (1902), les Cours d'assises et le jury criminel en Algérie (1902), l'ouverture et la fermeture d'établissements congréganistes (1902), les actes du Gouverneur de la Martinique (1902), la réduction du service militaire (1903), le cadre de réserve pour les officiers généraux de la marine (1903), le budget de l'exercice 1903 (1903), l'emprunt du Gouvernement de l'Afrique (1903), les voies navigables (1903), l'autorisation des Salésiens (1903), la liberté de l'enseignement secondaire (1904), le budget de l'exercice 1904 (1904), les conseils de prud'hommes (1904), l'article 103 du Code de commerce (1904), l'amnistie (1904), la suppression de l'enseignement congréganiste (1904), la convention de Terre-Neuve (1904), la répression de la corruption électorale (1905), la fixation de l'âge de la majorité pénale (1905), les budgets de la marine, des travaux publics et des finances de l'exercice 1905 (1905), le repos hebdomadaire (1906), le transfert du Ministère des Colonies rue Oudinot (1906), le crédit affecté au Ministère du Travail (1906), le programme naval (1906), la séparation des Eglises et de l'Etat (1906), la construction d'un nouveau bassin au port de Marseille (1907), l'amélioration du port du Havre et de la basse Seine (1908), le régime commercial entre l'Algérie et la métropole (1908), le budget général de l'exercice 1910 (1909), le régime des ports de commerce (1909).

Il subit un échec au renouvellement du 7 janvier 1912, n'obtenant, au troisième tour de scrutin, que 607 voix contre 700 à M. Maurice Fenoux, sur 1.313 votants.

Quelques semaines plus tard, au mois de mars, il traversait une rue de Paris, lorsqu'il fut renversé par un camion. Transporté à son domicile, 15, rue Dugay-Trouin, il mourut des suites de cet accident le 14 mars. Il avait 78 ans.

Il était président d'honneur de la Ligue maritime française, du Comité Brest-Transatlantique, vice-président de la Société de propagande pour l'achèvement du réseau français des canaux et voies navigables.

Il laissait de nombreux ouvrages concernant la marine, les cours de tir, et des études sur l'artillerie navale, une étude sur la guerre russo-japonaise, Ce qu'il faut à la marine (1906). Il avait constitué des collections de géologie, de mariologie, de conchyliologie et d'échantillons de bois des diverses parties du monde.

Il était grand Officier de la Légion d'honneur et Officier de l'Instruction publique.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Jules de CUVERVILLE

Avertissement : les extraits de tables nominatives et biographies sont issus d'une reconnaissance automatisée des caractères ; merci de nous signaler toute erreur ou coquille.

Page mise à jour le

Pour toute remarque relative à cette page, veuillez contacter : anciens-senateurs@senat.fr