État civil :
Né le 12 août 1845
Décédé le 30 octobre 1919
Profession :
Avocat
Département :
Meuse
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 27 février 1910
Fin de mandat le 30 octobre 1919 ( Décédé )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

DEVELLE (JULES, PAUL), né le 12 avril 1845 à Bar-le-Duc (Meuse), mort le 30 octobre 1919 à Paris.

Député de l'Eure de 1877 à 1885.

Député de la Meuse de 1885 à 1898. Sénateur de la Meuse de 1910 à 1919.

Sous-secrétaire d'Etat à l'Intérieur de janvier 1882 à février 1883.

Ministre de l'Agriculture de janvier 1886 à mai 1887 et de mars 1890 à janvier 1893.

Ministre des Affaires étrangères de janvier à novembre 1893. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. II, p. 378.)

Aux élections générales législatives des 22 septembre et 6 octobre 1889, Jules, Paul Develle, frère du précédent, fut réélu député de la Meuse au deuxième tour de scrutin par 10.310 voix sur 17.597 votants, contre 7.286 à M. Madelin. Le 20 août 1893, il fut à nouveau réélu par 13.691 voix sur 13.721 votants.

D'abord nommé vice-président provisoire de la Chambre des Députés, Jules, Paul Develle fut élu vice-président définitif le 17 novembre 1890. Il fut appelé de nouveau au Ministère de l'Agriculture dans le cabinet formé par M. de Frayssinet le 17 mars 1890 ; démissionnaire avec tout le Ministère au cours de la crise du 18 février 1892, il reprit le même portefeuille le 28 du même mois dans le cabinet Loubet. Outre sa participation à l'établissement des tarifs de douane inspirés de l'esprit protectionniste en faveur de l'agriculture, il s'occupa spécialement de la préparation d'un projet de loi concernant les syndicats agricoles. Il fut ensuite appelé au Ministère des Affaires étrangères dans le cabinet Ribot, le 11 janvier 1893, puis dans le cabinet Charles Dupuy, le 4 avril 1893. Il démissionna le 25 novembre 1893 et participa de nouveau activement à la vie de la Chambre des Députés. 11 fut élu membre de la Commission chargée de l'examen des projets et propositions de loi concernant le tarif général des douanes, de la Commission de l'armée et de diverses Commissions.

En 1898, il déposa une proposition de loi tendant à ouvrir au Ministère de l'Intérieur un crédit extraordinaire de 20.000 francs destiné à venir en aide aux victimes d'un cyclone dans le département de la Meuse. En 1896, il prit une part active à l'interpellation de M. Deloncle sur la déclaration de Londres du 15 janvier 1896 ; la même année, il déposa un ordre du jour, avec M. Francis Charmes, à propos d'une interpellation sur les événements d'Arménie.

Aux élections générales législatives des 8 et 22 mai 1898, Jules. Paul, Develle fut battu au deuxième tour de scrutin par M. Ferrette ; il recueillit 6.330 voix sur 17.314 votants, son adversaire en obtenant 8.051. De 1898 à 1910, il fut conseiller à la Cour d'appel de Paris. C'est le 27 février 1910, au premier tour de scrutin des élections sénatoriales, qu'il fut élu sénateur de la Meuse, en remplacement de son frère Edmond, par 468 voix, contre 323 à Grosdidier, sur 798 suffrages exprimés. Tout au long de son mandat, Jules, Paul Develle se fit remarquer par son activité au sein des grandes Commissions du Sénat. 11 déposa de nombreux rapports, en particulier sur les associations syndicales autorisées (1911), sur les primes et encouragements à la culture de l'olivier (1911), l'enseignement départemental et commercial de l'agriculture (1911) , le développement du crédit agricole à long terme (1912), le Code forestier et les eaux-et-forêts (1913), l'ouverture d'un crédit pour combattre l'invasion des campagnols (1913 et 1914). l'encouragement à la culture du lin et du chanvre (1916), la mise en culture des terres abandonnées (1916), le remembrement de la propriété rurale (1917), la création d'un office central des produits chimiques agricoles (1918), la mise en culture des terres abandonnées (1918) et les facilités de crédit particulières aux agriculteurs des départements victimes de l'invasion.

D'abord membre de l'Académie d'agriculture, il en fut ensuite le président ; il fut également nommé contrôleur général de la main-d'oeuvre agricole civile et militaire le 14 février 1917. Jules, Paul Develle mourut à Paris, en cours de mandat, le 30 octobre 1919, à 74 ans, et le 8 décembre 1919, Antonin Dubost, président du Sénat, prononça à la tribune son éloge funèbre dans les termes suivants - « La personnalité morale de Develle était une des plus séduisantes qui se pût rencontrer. Il était doué d'une intelligence si spontanée qu'il semblait n'avoir rien besoin de demander au travail, ce qui ne veut pas dire qu'il ne travaillait pas. mais seulement que son travail était si facile, si aisé, que l'effort n'en était pas apparent. Ouvert à toutes les questions, les plus générales comme les plus techniques, il les posait avec une facilité qui les rendait aussi compréhensibles pour ses auditeurs que pour lui-même. »

En 1870, Jules, Paul Develle avait publié L'Eloge de Berryer.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Jules DEVELLE

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