État civil :
Né le 16 mars 1874
Décédé le 28 mai 1958
Département :
Cantal
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 9 janvier 1921
Fin de mandat le 13 janvier 1930 ( Non réélu )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

FRANÇOIS-MARSAL (FRÉDÉRIC), né le 16 mars 1874 à Paris.

Sénateur du Cantal de 1921 à 1930.

Ministre des Finances du 20 janvier 1920 au 16 janvier 1921 et du 29 mars au 9 juin 1924.

Président du Conseil et Ministre des Finances du 9 juin au 14 juin 1924.

Issu d'une famille lorraine, Frédéric François-Marsal se destinait à la carrière des armes et entra à 20 ans, en 1894, à l'École militaire de Saint-Cyr où il fut sergent-major et porte-drapeau de l'École, premier de la promotion d'infanterie. Sous-lieutenant en 1896 au 29e bataillon de chasseurs à pied, il fut chargé de 1900 à 1904, au cabinet de Paul Doumer alors gouverneur général de l'Indochine, d'une mission dans la Chine du Sud, le Tonkin, le Laos et la Cochinchine. Il quitte l'armée en 1905 et entre comme stagiaire, à Lyon, à la Banque privée, dont il prendra en 1912 la direction générale à Paris.

Mobilisé le 2 août 1914 comme capitaine des chasseurs à pied, il deviendra commandant, puis lieutenant-colonel, après être passé au Grand Quartier général de Joffre en 1915, à l'état-major de Castelnau en 1917 et avoir été, la même année, attaché jusqu'à la fin de la guerre au cabinet de Clemenceau en qualité de chef du service des études financières et économiques.

Rendu à la vie civile, il devient administrateur de la Banque de l'Union parisienne et il est nommé expert financier près la délégation française à la Conférence de la paix lors de l'élaboration du traité de Versailles.

Membre de la Fédération républicaine, il écrit en 1919 dans l'Écho de Paris, sous le pseudonyme de Custos, menant une vigoureuse campagne d'opposition au gouvernement.

Le 20 janvier 1920, Alexandre Millerand est chargé de former le ministère. Pour s'assurer le concours de personnalités compétentes, il innove en nommant trois ministres pris hors du Parlement. François-Marsal devient ainsi ministre des Finances.

Il tente de mettre de l'ordre dans le chaos des finances publiques, conséquence de la guerre, grâce à une politique déflationniste.- Après l'élection de Deschanel à la présidence de la République, il conserve ses fonctions dans le cabinet Georges Leygues (24 septembre 1920-16 janvier 1921). Pendant cette période, on peut noter qu'il fut le signataire, conjointement avec Millerand, ministre des Affaires étrangères, du projet de loi instaurant la reprise des relations de la République française avec le Vatican (11 mars 1920) et de la décision de secourir la Pologne menacée par l'armée rouge (envoi du général Weygand, de subsides et de matériel). Il n'hésite pas à cette occasion, le Parlement était en vacances (août 1920), à prendre seul, comme ministre des Finances, la responsabilité d'assurer les crédits nécessaires. Il défend, encore seul, cette décision devant le Parlement, le 30 décembre 1920 ; Millerand vient à peine de s'installer à l'Elysée.

Élu sénateur du Cantal le 9 janvier 1921, au premier tour de scrutin, par 302 voix, sous l'étiquette « union républicaine », le 27 janvier la validation de cette élection donne lieu à un débat assez âpre, ses adversaires reprochant à François-Marsal d'avoir laissé ses amis se servir de sa qualité de ministre pour transformer sa candidature en candidature « officielle ». Il intervient à la tribune du Luxembourg dans la plupart des débats financiers.

Journaliste, il mène en 1922 une vigoureuse campagne en France et en Belgique en faveur de l'occupation de la Ruhr.

Il est de nouveau nommé ministre des Finances dans le 3e cabinet Poincaré (29 mars-9 juin 1924).

En mai 1924, le cartel des gauches ayant emporté la victoire aux élections générales législatives, le président Millerand, après un refus d'Édouard Herriot, lui confie la charge de constituer le gouvernement. François-Marsal présente son cabinet à la Chambre des députés le 9 juin. Il dénonce vivement le caractère anticonstitutionnel des attaques lancées contre le Président de la République, dont le cartel des gauches, Herriot en tête, exigeait la démission.

Il est renversé le 14 juin, par 327 voix contre 217 ce qui entraîne la démission de Millerand.

Son activité politique se borne alors à de fréquentes interventions au Sénat, notamment le 10 avril 1925, à propos de l'émission de 4 milliards de billets de banque non inscrits au bilan de la Banque de France.

Il mène, en outre, une intense campagne électorale dans tout le pays, de 1925 à 1928, contre la politique extérieure et financière du cartel des gauches, lequel le fera battre aux élections sénatoriales (octobre 1929).

En 1931, il doit renoncer à poser sa candidature dans le VIIe arrondissement à Paris, en remplacement du député François-Poncet, en raison d'attaques de divers journaux financiers et politiques visant la gestion de ses affaires privées. Une inculpation est envisagée, mais on ne trouve ni plainte ni plaignant contre lui.

En dehors de sa carrière politique, Frédéric François-Marsal fut président de l'Union du commerce et de l'industrie pour la défense sociale, président de l'Union coloniale française et président de l'Institut colonial international ainsi que de l'Institut d'aides scientifiques et économiques. Il fut aussi administrateur de diverses sociétés, dont la Banque de l'Union parisienne, déjà citée, et la Compagnie du Canal de Suez.

Journaliste, il collabora à La Revue des Deux Mondes, à La Quinzaine, à La Revue de Paris, Etc.. On lui doit plusieurs ouvrages : Trois mois au Kouang-Si (1903); Ordre du Tzar - Invasion jaune (1904-1905), écrit en collaboration avec le capitaine Danrit (le futur député Driant) ; Les Dettes interalliées (1927) ; Encyclopédie de Banque et de Bourse (1928-1929).

Le 19 mai 1928, l'Académie des Sciences morales et politiques l'appelait, comme membre libre, à siéger au fauteuil de Jonnart, à la vie et aux travaux duquel il consacra une Notice en 1931.

Il était officier de la Légion d'honneur et titulaire de la Croix de guerre.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Frédéric FRANCOIS-MARSAL

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