État civil :
Né le 12 novembre 1874
Décédé le 1er septembre 1936
Profession :
Médecin
Département :
Haute-Savoie
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 11 janvier 1920
Elu le 9 janvier 1927
Elu le 14 janvier 1936
Fin de mandat le 1er septembre 1936 ( Décédé )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

GALLET (CLAUDIUS), né le 12 novembre 1874 à Annecy (Haute-Savoie), mort le 1er septembre 1936 à Annecy.

Sénateur de la Haute-Savoie de 1920 à 1936.

Ministre des Pensions du 3 novembre 1929 au 2 mars 1930.

Claudius Gallet naquit à Annecy en 1874, dans une vieille famille savoyarde. Très jeune, il fut attiré par la médecine et après de solides études secondaires au collège, il devint interne des hôpitaux de Lyon. Il revint ensuite exercer son art dans sa ville natale où sa bonté et son dévouement lui attirèrent l'affection de ses concitoyens, affection qu'ils lui témoignèrent en le nommant, dès 1909, conseiller municipal.

Survint la guerre et le docteur Gallet fut mobilisé au 30e régiment d'infanterie et aussitôt envoyé sur le front comme médecin-chef. Pendant les cinq années que durèrent les combats, il vécut avec les blessés et pour eux. Lui-même blessé, il obtint cinq citations et reçut, en 1916, la Légion d'honneur à titre militaire. Profondément marqué par le spectacle des sacrifices et de l'héroïsme qui étaient la vie quotidienne des combattants, le docteur Gallet se consacra, la paix revenue, à défendre leurs droits et leur dignité. Comme le rappelait le président Jules Jeanneney dans son éloge funèbre « c'était devenu pour lui religion véritable pour laquelle son coeur ne cessa plus de se dépenser ».

Elu sénateur de la Haute-Savoie le 11 janvier 1920, par 374 voix sur 639 votants, et conseiller général en 1922, il se mit au service de son idéal. Démocrate sincère et ardent, il mena néanmoins son action en dehors et au-dessus des partis, apportant à la défense des « poilus » sa force puissante et calme, sa conviction émouvante, son esprit juste et pondéré. Il fit notamment entendre sa voix autorisée au sein de la commission de rééducation fonctionnelle et professionnelle des mutilés, de la commission de l'assistance et de la prévoyance sociale, de la commission de l'armée, de celle des récompenses nationales et aussi de la commission des finances et lors de la discussion des projets de loi intéressant les anciens combattants. Pour les nominations et promotions dans l'ordre de la Légion d'honneur, il demanda au gouvernement de se montrer très sévère dans l'attribution des croix à titre civil et de rechercher chez les impétrants « le désintéressement absolu et le sentiment patriotique, toutes qualités portées haut par nos admirables poilus ». Pour l'amnistie, discutée en 1920, il recommanda « l'indulgence la plus large à l'égard des anciens combattants dont l'équilibre moral a pu être rompu dans les heures d'atroces souffrances et d'angoisse qu'il ont vécues et, à leur retour à l'intérieur, le spectacle des agissements scandaleux des profiteurs de guerre ».

Une fois seulement, Claudius Gallet haussa le ton : ce jour de 1923 où il vint dire indigne du mandat sénatorial un homme qui avait failli à son devoir devant l'ennemi en août 1914.

En 1926, le docteur Gallet fut élu membre du conseil supérieur de l'Office des pupilles de la Nation. La même année, le Sénat lui témoignait son affection en le nommant secrétaire. En 1927, la Haute-Savoie lui renouvelait sa confiance en le réélisant, par 442 voix sur 643 suffrages exprimés. Et deux ans plus tard, le 3 novembre 1929, il était appelé au gouvernement et recevait le portefeuille des Pensions.

Il revint prendre sa place au Sénat en 1930 et continua à diriger l'Office des mutilés. Le 12 janvier 1933, il se vit confier la délicate fonction de questeur. Il mit à la remplir beaucoup de conscience et toute sa délicatesse de coeur.

Réélu en 1936, par 324 voix sur 679 suffrages exprimés, Claudius Gallet ne put terminer son troisième mandat de sénateur. Il fut brutalement terrassé par une crise d'appendicite et mourut le 1er septembre 1936 dans sa ville natale.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Claudius GALLET

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