État civil :
Né le 5 mai 1881
Décédé le 11 septembre 1963
Profession :
Médecin
Département :
Finistère
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 31 janvier 1931
Elu le 10 janvier 1939
Fin de mandat le 21 octobre 1945

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)
1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1889-1940

LE GORGEU (VICTOR), né le 5 mai 1881 à Quimper (Finistère).

Sénateur du Finistère de 1930 à 1945.

Sous-secrétaire d'Etat à l'Education physique du 26 octobre au 26 novembre 1933.

Sous-secrétaire d'Etat à l'Enseignement technique du 26 novembre 1933 au 30 janvier 1934.

décédé le 11-9-1963

Ses études secondaires achevées au lycée de Brest, Victor Le Gorgeu entre à l'Ecole du service de santé de la marine à Bordeaux. Versé en 1904 dans le corps des médecins de l'armée coloniale, il abandonne la carrière militaire en 1911 et fonde alors un cabinet médical à Brest. Mobilisé en 1914, il gagna la Croix de guerre avec deux citations et la Légion d'honneur au cours de la campagne.

En 1919, il fut élu conseiller général. Il présida la commission des finances de l'Assemblée départementale.

En 1929, il fut élu conseiller municipal et maire de Brest.

Le 23 septembre 1930, il fut élu sénateur du Finistère par 673 voix contre 611 voix à son adversaire, M. Inizar, en remplacement de M. Fenoux.

Au Sénat son activité fut grande. Il fit partie des commissions des colonies et de l'hygiène et de la prévoyance sociale.

Le docteur Le Gorgeu s'occupa particulièrement des questions d'administration générale et communale, de l'enseignement technique, de l'assistance et de la santé publique.

Successivement président de la commission de la marine, membre du Comité supérieur des pêches, sous-secrétaire d'Etat à l'Education physique, en octobre 1933, dans le premier cabinet Albert Sarraut, Chautemps l'appela au sous-secrétariat d'Etat à l'Enseignement technique dans son deuxième cabinet (1933-1934).

Il fut réélu sénateur le 23 octobre 1938, au troisième tour, par 686 voix sur 1.354 votants.

Cette élection se situait au lendemain des accords de Munich. Le docteur Le Gorgeu déclarait dans sa profession de foi : « Il faut, maintenant, tirer la leçon des sombres journées que nous venons de vivre. Le fait le plus saillant réside dans la volonté de paix des peuples : la preuve éclatante de ce désir de paix a été donnée par les manifestations enthousiastes qui dans tous les pays ont salué à leur retour les négociateurs de Munich. »

Le Gorgeu voulait la laïcité de l'Etat et par cette expression il entendait la forme la plus haute de tolérance. Il était un partisan irréductible de la liberté des consciences, principe fécond, selon lui, qui est à la base de toutes les libertés dont la République a permis la libre et légitime expansion.

Dans le domaine de l'instruction il désirait intensifier le développement de l'enseignement postscolaire, de l'enseignement professionnel, des écoles commerciales et nautiques et favoriser l'accession aux études supérieures des meilleurs parmi les enfants du peuple.

La situation de l'agriculture était au premier plan des préoccupations de Victor Le Gorgeu. Il s'attacha, pour conjurer la dépopulation des campagnes, à faire triompher les revendications du monde rural à tous les degrés en proposant l'accession à la petite propriété rurale aux travailleurs agricoles et en demandant des prêts plus largement consentis par le Crédit agricole en vue de la construction d'habitations salubres et agréables, le développement de l'électricité et de l'alimentation en eau potable dans les communes rurales, etc... Il préconisa le développement sous toutes ses formes de l'industrie touristique de la Bretagne.

Le 10 juillet 1940, il vota contre le projet de loi constitutionnelle.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

1940-1958

LE GORGEU (Victor)

Né le 5 mai 1881 à Quimper (Finistère)

Décédé le 11 septembre 1963 à Paris

Sénateur du Finistère de 1930 à 1945

Sous-secrétaire d'Etat à l'éducation physique du 26 octobre au 26 novembre 1933

Sous-secrétaire d'Etat à l'enseignement technique du 26 novembre 1933 au 30 janvier 1934

(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, Tome VI, p. 2217)

Après avoir voté contre le projet de loi constitutionnelle le 10 juillet 1940, Victor Le Gorgeu s'engage dans la Résistance.

En 1941, il est révoqué de ses fonctions de maire de Brest par le gouvernement de Vichy pour avoir refusé de voter une motion de confiance au maréchal Pétain.

Après la guerre, il est nommé commissaire de la République à Rennes de 1944 à 1946. Il devient Conseiller d'Etat en 1947, préside le conseil supérieur de la marine marchande et fait partie de la commission d'étude des rapports entre l'Etat et l'enseignement privé.

Victime d'une crise cardiaque, il meurt le 11 septembre 1963 à Paris à l'âge de 82 ans.

Commandeur de la Légion d'honneur, il était également titulaire de la Croix de guerre 1914-1918, de la médaille coloniale et de la médaille de la Résistance.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Victor LE GORGEU

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