État civil :
Né le 20 novembre 1832
Décédé le 10 février 1917
Profession :
Industriel
Département :
Seine
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 12 mai 1889
Elu le 4 janvier 1891
Elu le 28 janvier 1900
Elu le 3 janvier 1909
Fin de mandat le 10 février 1917 ( Décédé )


Ancien Vice-président du Sénat

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

POIRRIER (FRANÇOIS, Alcide), né le 20 novembre 1832 à Clermont-en-Argonne (Meuse), mort le 10 février 1917 à Paris.

Sénateur de la Seine de 1889 à 1917.

Après avoir terminé des études commerciales, Alcide Poirrier vint à Paris en 1848 et débuta modestement dans la vie professionnelle comme employé dans diverses maisons de commerce. Sa promotion fut rapide : dès 1858, il devint un des dirigeants de la Société des matières colorantes et produits chimiques de Saint-Denis. Il donna à cette entreprise un développement remarquable notamment en réalisant l'application industrielle de la découverte des couleurs dérivées du goudron de houille et en obtenant la propriété de brevets concernant la fabrication de matières colorantes. Il faut noter également qu'Alcide Poirrier sut faire preuve d'initiative en matière sociale puisqu'il introduisit dans ses usines le système de la participation ouvrière aux bénéfices et des caisses de retraites.

Les qualités qu'il avait révélées dans son activité industrielle lui valurent d'être désigné pour faire partie de nombreux organismes professionnels : en 1870, il entra à la chambre syndicale des produits chimiques dont il fut président ; en 1879, il fut nommé membre de la chambre de commerce de Paris où il assuma successivement les fonctions de secrétaire, puis de vice-président, enfin de président pendant trois années. Sa carrière politique devait commencer après l'avènement de la IIIe République. Déjà, sous le Second Empire, il avait manifesté ses opinions libérales et s'était rangé dans l'opposition. En 1871, il posa sa candidature à l'Assemblée nationale, à Paris, mais subit un échec. Il fut élu, en 1879, conseiller général de Seine-et-Marne ; puis, lors des élections de 1885, les comités électoraux républicains de Paris le portèrent sur leur liste de candidats à la Chambre des députés. Encore une fois il fut battu. Enfin, en 1889, à l'occasion d'une élection partielle, il fut élu sénateur de la Seine le 12 mai 1889 au troisième tour de scrutin, avec 313 voix contre 308 au candidat radical, sur 641 suffrages exprimés. Alcide Poirrier demeura sénateur pendant 28 ans, jusqu'à sa mort en 1917, son mandat ayant été constamment renouvelé : le 4 janvier 1891, au premier tour, par 392 voix sur 656 suffrages exprimés ; le 28 janvier 1900, au premier tour également, par 451 voix sur 744 suffrages exprimés ; enfin le 3 janvier 1909, au deuxième tour, par 491 voix sur 930 suffrages exprimés.

Situé dans l'éventail politique au centre gauche, il adhéra au groupe sénatorial de l'union républicaine, dont il fut nommé vice-président en 1894 et président en 1901. Il participa aux travaux de la commission des finances, de la commission des chemins de fer. Pendant quatre années consécutives, de 1902 à 1905, il fut appelé aux fonctions de vice-président du Sénat.

Son activité parlementaire fut considérable. Il n'est guère de discussions concernant les problèmes économiques, fiscaux et sociaux auxquelles il n'ait pas pris une part importante.

En matière économique, Alcide Poirrier était un adversaire déterminé du protectionnisme.

Dans le domaine social, qui fut constamment au centre de ses préoccupations, il s'attacha, durant tout son mandat, à améliorer la situation des travailleurs.

En outre, il était membre de divers organismes extraparlementaires : le conseil supérieur du travail, la commission supérieure relative au travail des enfants et des femmes dans l'industrie, le comité consultatif des assurances contre les accidents du travail, la commission de protection de l'épargne populaire, la commission de contrôle de la circulation monétaire, la commission supérieure de l'exposition de 1900.

Alcide Poirrier mourut en cours de mandat le 10 février 1917. Il était officier de la Légion d'honneur depuis 1886.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de François POIRRIER

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