État civil :
Né le 23 octobre 1848
Décédé le 24 mars 1908
Profession :
Avocat
Département :
Finistère
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 14 mars 1897
Elu le 4 janvier 1903
Fin de mandat le 24 mars 1908 ( Décédé )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

PONTHIER DE CHAMAILLARD (HENRI, CHARLES, MARIE), né le 23 octobre 1848 à Quimper (Finistère), mort le 24 mars 1908 à Nice (Alpes-Maritimes).

Sénateur du Finistère de 1897 à 1908.

Après de bonnes études au collège ecclésiastique de Vannes, Henri Ponthier de Chamaillard vient à Paris pour faire ses études de droit. En 1870, ayant obtenu son diplôme de licencié, il est élu secrétaire de la conférence des avocats stagiaires.

Tout aussitôt, c'est la déclaration de guerre : il s'engage dans les mobiles du Finistère et fait, avec eux, la campagne de la Loire avec le grade de sergent. La guerre finie, il s'inscrit au barreau de Quimper. Rapidement, il acquiert une réputation de premier plan et se crée de très bonne heure une situation considérable, plaidant avec éclat dans des affaires retentissantes ; dans le procès Mauduit il ne le cède en rien à son adversaire, le déjà célèbre procureur Quesnay de Beaurepaire.

Il est bâtonnier de l'Ordre lorsque, en 1888, il entre dans la vie politique, à l'exemple de son père qui avait été député monarchiste à l'Assemblée Nationale en 1871. Sur un programme nettement monarchiste, il est élu au conseil municipal de Tregunc, qui le choisit comme maire. Bientôt après, d'ailleurs, il est brutalement révoqué - en 1890 - à la suite d'une manifestation de caractère royaliste.

Le 14 mars 1897, il fait appel de cette sanction devant le collège électoral sénatorial du Finistère pour succéder au sénateur républicain Armand Rousseau, décédé. C'est ainsi qu'au troisième tour de scrutin il conquiert son siège au Palais du Luxembourg par 617 voix contre 613 au candidat républicain Allain-Launay. Siège qu'il conserve au renouvellement du 4 janvier 1903, recueillant, cette fois, dès le premier tour, 734 voix pour 1.271 suffrages exprimés.

Avocat à l'éloquence charpentée, serrée, rapide, mordante, ironique parfois, Ponthier de Chamaillard, qui devient rapidement l'un des meilleurs et, à coup sûr, le plus infatigable orateur de la minorité conservatrice, a très vite l'occasion d'exercer ses talents : que ce soit devant le Sénat constitué en Haute Cour, à l'occasion des procès faits aux royalistes à la suite de la découverte de complots (affaire de la caserne de Reuilly, Déroulède, Buffet, Ramel, Lur-Saluces) ou, plus évidemment encore, au cours des débats poursuivis devant la Haute Assemblée à l'occasion de la mise en oeuvre des mesures anticléricales des ministères Waldeck-Rousseau ou Emile Combes, dont il sera le censeur vigilant ; il ira jusqu'à briser les scellés apposés à l'entrée de « l'école libre » de son village, dans le cadre de la lutte menée par le gouvernement contre l'enseignement congréganiste, aux fins de faire reconnaître par le tribunal, devant lequel il sera traduit, l'illégalité de l'action administrative.

Malgré l'ardeur passionnée de ses interventions, qui soulèvent les applaudissements de ses amis et les interruptions de ses adversaires, Ponthier de Chamaillard demeure toujours d'une courtoisie et d'une droiture de caractère qui, si elles n'excluent pas une certaine vivacité de répliques et de critiques, lui valent, jointes à ses talents de jurisconsulte et d'orateur, l'estime de tous.

A ses dons de la parole, il joignait ceux, appréciables, d'un écrivain régionaliste qui s'expriment dans un recueil de poésies : L'hermine de Bretagne. Ponthier de Chamaillard était président du Cercle de Cornouailles, à Quimper.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Henri PONTHIER DE CHAMAILLARD

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