Appartenance politique :
Groupe des Républicains Sociaux
État civil :
Né le 22 août 1902
Décédé le 20 octobre 1993
Profession :
Journaliste
Département :
Seine
IVème République

Ancien sénateur de la IVe République

Elu le 7 novembre 1948
Elu le 18 mai 1952
Fin de mandat le 7 juin 1958 (Ne se représente pas)

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

DEBU-BRIDEL (Jacques)

Né le 22 août 1902 à Mézières-en-Drouais (Eure-et-Loir)

Décédé le 20 octobre 1993 à Paris

Sénateur de la Seine de 1948 à 1958

Journaliste et homme de lettres, Jacques Debû-Bridel a mêlé, sa vie durant, activité intellectuelle et engagement politique.

Né en 1902 de Gabriel Debû, pasteur et ingénieur agronome, et d'Ernestine Bridel, fille d'un pasteur professeur de philosophie à Genève, Jacques Debû-Bridel étudie aux collèges de Lausanne et de Dreux, puis à Paris.

Il est licencié en droit et diplômé de l'école des sciences politiques, lorsqu'il débute dans le journalisme en collaborant à l'Eclair d'Emile Buré. Il écrit également dans l'Avenir, Comédia, l'Ordre, puis fonde la revue Latinité.

Disciple de Maurice Barrès, il est membre de la Ligue des patriotes, et de l'Union pour la nation.

Mais sa rencontre avec André Tardieu, et les liens amicaux qui se nouent entre les deux hommes, le conduisent à reconsidérer ses aspirations politiques ; il devient ainsi de 1931 à 1934 le collaborateur de ce grand parlementaire et, sous son impulsion, se présente aux municipales de 1932 à Chambéry, contre Pierre Cot.

Cependant, il poursuit sa réflexion sur l'histoire et la littérature, et publie en 1929 un essai sur Alphonse Daudet, puis, en 1930, à l'occasion du centenaire de la conquête de l'Algérie par la France, une réflexion historique sur Alger, 1830.

En 1934 paraît à la NRF son premier roman, Frère Esclave, et, l'année suivante, Jeunes Ménages, qui obtient le prix Interallié, suivi, en 1937, de Secondes Noces.

Mobilisé en 1939 au 219e RIC, il est d'abord chef du cabinet de Noël Pinelli, ministre de la Marine marchande dans le cabinet Reynaud. Le 10 mai 1940, il rejoint son corps d'affectation, et participe à la bataille de France.

Après la défaite, il s'engage dans la Résistance en zone occupée, et rejoint l'Organisation civile et militaire, et le Front national.

Lors de la création du CNR en 1943, Jacques Debû-Bridel est désigné par Louis Marin pour y représenter les Républicains nationaux, puis siège à l'Assemblée Consultative provisoire, où il est membre de la Commission de la défense nationale, et de la Commission de l'information.

Il intervient dans les débats sur la création des comités d'entreprise, les crédits du ravitaillement, de l'information, de l'éducation nationale, et de la marine. Il siège également à la Commission d'enquête, constituée à sa demande, sur les fournitures de papier à la presse.

Il dirige alors le journal Front national, mais s'en retire en octobre 1945 du fait de l'emprise croissante des communistes sur ce titre.

Il est ensuite candidat aux législatives du 10 novembre 1946 dans le Territoire de Belfort, en tête de la liste d'Union gaulliste, qui, avec 14,6 % des voix, n'a aucun élu.

Dès la création du RPF, en 1947, il est vice-président du comité directeur de la Seine, et siège de 1947 à 1953 au conseil municipal de Paris, ainsi qu'au conseil général de la Seine.

Le 7 novembre 1948, il se présente au Conseil de la République en huitième position sur la liste du RPR dans la Seine, conduite par Pierre de Gaulle, qui remporte alors huit des vingt sièges à pourvoir.

Il est réélu le 18 mai 1952, cette fois en quatrième position de la liste RPF, qui remporte sept sièges.

Membre du groupe d'Action Démocratique et Républicaine, il siège à la Commission des finances, et à la Commission de la presse.

D'une inlassable activité, il participe très activement aux débats publics, avec trois grands thèmes privilégiés : les difficultés de ravitaillement, l'organisation administrative de Paris et de la Seine, et les problèmes éducatifs et culturels ; citons à ce propos ses interventions sur la situation des théâtres lyriques nationaux, les publications destinées à la jeunesse, ou la commémoration du centenaire de la mort de Chopin (1949), ou encore sa question orale sur la crise du cinématographe français, qui vient en discussion en février 1952, ainsi que ses propos sur le fonctionnement de la caisse nationale des lettres (février 1956), la propriété littéraire et artistique, et le statut de l'AFP (1956).

Son passé de résistant le porte également à s'inquiéter de toute forme de résurgence du nazisme : aussi intervient-il en 1950, sur la projection de films de propagande nazie et fasciste, et sur les manifestations d'anciens S.S. en Allemagne (décembre 1952), et réclame-t-il la fermeté dans les procès intentés aux complices de la trahison et aux agents de la collaboration (octobre 1953).

L'évolution de nos territoires outre-mer suscite également son intérêt, et il s'exprime sur la politique du Gouvernement au VietNam, les pouvoirs spéciaux en Algérie, le projet de loi-cadre relatif aux territoires d'outre-mer (1956), les élections en Algérie, et la reconduction des pouvoirs spéciaux dans ce département (janvier et mai 1958).

Le 2 juin 1958, il explique les raisons de son vote positif pour les pleins pouvoirs et approuve, le lendemain, la révision constitutionnelle.

Il s'était présenté, sans succès, aux élections législatives du 2 janvier 1956 dans la Seine, et n'est pas candidat aux élections du 8 juin 1958 au Conseil de la République.

Son action en faveur de la Résistance lui avait valu la Croix de guerre, la médaille de la Résistance, et le grade de chevalier de la Légion d'honneur.

A la Libération, il publie les oeuvres qu'il a rédigées durant les hostilités : un roman, Déroute, un recueil de nouvelles, Jean-Louis, et deux essais : Carthage n'est pas détruite, et Histoire du marché noir.

Puis il publie des biographies de La Fayette, et d'Abélard, un autre roman : Exil au Grand Palais, et une réflexion sur l'Agonie de la IIIe République.

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Ve République

DEBU-BRIDEL (Jacques)

Né le 22 août 1902 à Mézières-en-Drouais (Eure-et-Loir)

Décédé le 20 octobre 1993 à Paris

Sénateur de la Seine de 1948 à 1958

(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français 1940-1958, tome 3, p. 276-277)

Jacques Debu-Bridel ne brigue pas un nouveau mandat lors des élections sénatoriales de juin 1958 et réintègre son administration d'origine, le ministère de la Marine, de 1960 à 1961, où il est administrateur civil de classe exceptionnelle à l'administration centrale. Il revient ensuite dans la sphère politique en adhérant à l'Union pour la Nouvelle République - Union démocratique du Travail (UNR-UDT) dont il devient membre du comité central puis du bureau politique de 1962 à 1968. Dans le même temps, il poursuit sa carrière de journaliste au sein de Radio Monte-Carlo dont il prend la direction des services parisiens en 1960, puis celle des informations jusqu'en 1966. Dans les années 80, il est président de France terre d'asile (FTDA) et co-président de l'Association nationale des anciens des combattants de la Résistance (ANACR).

Il décède à Paris à l'âge de 91 ans.

Il était chevalier de la Légion, Croix de guerre, décoré de la médaille de la Résistance et de la médaille du Combattant volontaire.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Jacques DEBU-BRIDEL

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