Appartenance politique :
Membre du Groupe des Républicains et Indépendants
État civil :
Né le 21 juillet 1908
Décédé le 19 août 1965
Profession :
Médecin
Département :
Loiret

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)
Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

CHARPENTIER (Maurice)

Né le 21 juillet 1908 à Parthenay (Deux-Sèvres)

Décédé le 19 août 1965 à Paris

Sénateur du Loiret de 1955 à 1958

Au terme de ses études de médecine, auxquelles il avait ajouté une licence en droit, Maurice Charpentier s'installe en 1937 à Saint-Maurice-sur-Aveyron, petit bourg du Loiret. Son dévouement sans faille dans l'exercice de sa profession, joint à son caractère entreprenant, le porte à la mairie dès 1941, mandat qu'il conserve jusqu'à sa mort.

Soutien actif, comme maire et comme médecin, des résistants, il est arrêté avec sa femme par l'occupant. A la Libération, il est confirmé à la mairie, et entreprend alors de moderniser sa commune : les principaux travaux portent sur la voirie, l'équipement téléphonique et scolaire, et l'adduction d'eau, pour laquelle est créé un syndicat intercommunal.

Cette gestion efficace conduit Maurice Charpentier au comité directeur de l'Association des Maires de France ; cette association le choisit alors pour la représenter au Conseil supérieur du service social, et au Comité national du fonds de péréquation. Il siège également au comité exécutif des communes d'Europe.

En octobre 1951, il est élu, par le canton de Châtillon-Coligny, au conseil général du Loiret, qu'il préside de 1956 à 1958.

Cette carrière talentueuse d'élu local le conduit, tout naturellement, à se présenter au Conseil de la République, lors des élections du 19 juin 1955 : il est élu, avec l'un des sortants, Lucien Perdereau, sur la liste de Concentration républicaine et paysanne, avec 507 voix sur 921 suffrages exprimés.

Membre du groupe des républicains indépendants, il siège aux Commissions de la famille, et du travail.

Mais, très absorbé par ses multiples engagements locaux, il n'a pas l'occasion d'intervenir en séance publique.

Il est réélu aux sénatoriales d'avril 1959, après avoir voté, les 2 et 3 juin 1958 pour les pleins pouvoirs et la révision constitutionnelle.

Ve République

CHARPENTIER (Maurice)

Né le 21 juillet 1908 à Parthenay (Deux-Sèvres)

Décédé le 19 août 1965 à Suresnes (Hauts-de-Seine)

Sénateur du Loiret de 1955 à 1965

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1940-1958, tome III, pp. 100-101)

Le second mandat sénatorial de Maurice Charpentier est marqué par la dégradation d'une santé déjà bien incertaine. Le doyen d'âge Marius Moutet qui prononce son éloge funèbre le 2 octobre 1965, après le renouvellement du tiers de la Haute assemblée, rappelle qu'une paralysie progressive l'empêchait d'intervenir dans les débats malgré son assiduité. S'il reste membre du Comité national du fonds de péréquation, Maurice Charpentier doit renoncer à la présidence du Conseil général du Loiret en 1958. Afin de continuer son action politique, « chaque matin, il s'astreignait à une lecture à haute voix afin de rééduquer son langage menacé par la paralysie. » Une immense volonté le pousse à se présenter au renouvellement général du Sénat le 26 avril 1959. Face à quatre autres candidats isolés dont un communiste, il doit attendre le second tour pour être reconduit avec 398 voix sur 986 inscrits et votants, indice d'une certaine érosion de son influence après les élections municipales du mois de mars précédent.

Le sénateur du Loiret retrouve le groupe des Républicains indépendants le 10 décembre 1958. Il siège dans trois commissions permanentes successives. D'abord nommé à celle des affaires étrangères, de la défense et des forces armées le 21 janvier 1959, il passe dès le 8 octobre suivant à celle des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du règlement et d'administration générale pour achever sa carrière sénatoriale à celle des affaires culturelles à partir du 3 octobre 1963. Le 8 juillet 1959, Maurice Charpentier est élu au Sénat de la Communauté.

Au cours de son dernier mandat, il pose six questions orales portant essentiellement sur les transports routiers, et sur le monde rural. En 1961, notamment, il s'étonne de la baisse non réalisée du prix de l'essence, et insiste sur son effet négatif en matière d'inflation. En 1964, il évoque la diminution des ressources du fonds routier, rappelle au ministre les retards dans la construction des autoroutes, et dénonce le coût des péages supporté par l'usager. Quant à ses questions sur le monde rural, elles lui donne l'occasion de rappeler qu'« il faut faire vite, si l'on ne veut plus voir notre population rurale continuer à patauger l'hiver dans les chemins boueux ; si l'on ne veut plus voir les agriculteurs, parce que les puits sont taris en période de sècheresse, faire le trafic de l'eau pour réapprovisionner leur ferme... ». En 1965, Maurice Charpentier demande au ministre de l'agriculture que la proposition de loi, relative à la réparation des dommages causés par les sangliers, vienne en discussion au Sénat. Lorsqu'il remercie le ministre de sa réponse, il propose que 40% des sommes perçues par l'Etat sur les permis de chasse soient affectés au financement des dégâts.

Cet « homme aimable et serein » est proche de la majorité parlementaire gaulliste dont sont issus les gouvernements depuis 1958. Le projet de loi autorisant le Gouvernement à prendre certaines mesures relatives au maintien de l'ordre, à la sauvegarde de l'Etat, à la pacification et à l'administration de l'Algérie reçoit son approbation le 3 février 1960. Par contre, sa maladie l'empêche de prendre part au vote sur l'ensemble du projet de loi portant réforme des régimes matrimoniaux le 11 mai 1965.

Le sénateur du Loiret décède après une « douloureuse agonie » alors qu'il était hospitalisé. Le 25 août 1965, ses obsèques, célébrées par un nombreux clergé en l'église de Saint-Maurice-sur-Aveyron, rassemblent les personnalités politiques de l'ensemble du département et une foule imposante. L'abbé Maurice Venon, curé de la paroisse, évoque le « progrès matériel et spirituel des braves gens dont il avait la responsabilité. » Ne prévoyait-il pas la fin des travaux d'alimentation en eau courante du village pour 1966 ? Au Sénat, quelques semaines plus tard, les propos du doyen d'âge évoquent « celui qui a consacré sa vie à soulager la souffrance d'autrui et à mettre ses efforts et sa compétence au service de ses concitoyens. » Le lieutenant-colonel (en retraite) Maurice Gallard, suppléant de Maurice Charpentier, lui succède au palais du Luxembourg.

Elu le 28 avril 1959
Fin de mandat le 19 août 1965 (décédé)

Membre de la commission des affaires culturelles
Membre du Groupe des Républicains et Indépendants

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Maurice CHARPENTIER

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