Appartenance politique :
Membre du Groupe de la Gauche Démocratique
État civil :
Né le 28 juillet 1899
Décédé le 27 mars 1997
Profession :
Chef de bataillon (infanterie de marine)
Département :
Vaucluse
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

GRANGIER (Édouard)

Né le 28 juillet 1899 à Monteux (Vaucluse)

Décédé le 27 mars 1997 à Carpentras (Vaucluse)

Sénateur de Vaucluse de 1972 à 1977

Édouard Grangier voit le jour le 28 juillet 1899 à Monteux, dans le Vaucluse. Tout au long de son existence, il demeure profondément attaché à cette commune située au coeur du Comtat Venaissin, à quelques kilomètres au sud-ouest de Carpentras. Engagé volontaire en 1916, il participe aux combats de la Première guerre mondiale jusqu'à l'armistice. À l'issue de ce conflit, il choisit d'embrasser la carrière militaire. Il prend ainsi part au Second conflit mondial et à la guerre d'Indochine dans l'infanterie de marine. Sa bravoure est récompensée par la Croix d'officier de la Légion d'honneur, la médaille militaire, la Croix de guerre 1914-1918 et la Croix de guerre 1939-1945. Ayant quitté le service des armées avec le grade de chef de bataillon, il décide de s'engager dans la vie politique. Il se porte candidat aux élections municipales de mars 1959, à Monteux. Élu maire de sa ville natale, il est ensuite constamment reconduit par ses administrés jusqu'en 1976. Il préside en outre l'association des maires de Vaucluse de 1962 à 1972. Il se présente également aux élections sénatoriales du 22 septembre 1968 comme suppléant du radical Marcel Pellenc, membre de la Haute Assemblée depuis 1948, qui est réélu avec 426 des 690 suffrages exprimés au second tour.

Quatre années plus tard, à la suite du décès de Marcel Pellenc le 19 octobre 1972, Édouard Grangier devient sénateur de Vaucluse. Au Palais du Luxembourg, il s'inscrit au groupe sénatorial de la Gauche démocratique. Dans un premier temps, de novembre 1972 à avril 1973, il siège à la commission des affaires économiques où il succède au sénateur de l'Hérault, Pierre Brousse. Puis il devient membre de la commission des affaires étrangères en avril 1973, en remplacement de l'ancien président de la Haute assemblée Gaston Monnerville, démissionnaire. Édouard Grangier rejoint alors la commission des affaires étrangères jusqu'à la fin de son mandat parlementaire, en octobre 1977. En décembre 1974, il est par ailleurs élu délégué titulaire à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe. Il y siège jusqu'en octobre 1977.

Au cours des cinq années qu'il passe au Sénat, il se consacre à des sujets très divers qui témoignent de la variété de ses centres d'intérêt. La commission des affaires étrangères lui confie tout d'abord la charge de rapporter plusieurs projets de lois portant ratification d'accords bilatéraux. En 1974, il présente le projet de loi autorisant l'approbation de l'accord franco-espagnol relatif à l'abornement et à l'entretien de la frontière, celui sur la convention d'assistance technique entre la France et Madagascar et celui sur la convention concernant les affaires judiciaires entre ces deux derniers États. Il rapporte ensuite en 1975 les textes relatifs à la convention générale sur la sécurité sociale conclue par la France avec la Yougoslavie et l'Espagne.

Il intervient à plusieurs reprises en séance publique sur les questions concernant les professions de santé. Il s'exprime en 1974 au sujet des adaptateurs de prothèse optique de contact et des pharmaciens vétérinaires. Il prend de même la parole en 1975 à propos des laboratoires d'analyses de biologie médicale et de leurs directeurs et directeurs adjoints. Il intervient en outre en décembre 1974 pour dire son opposition à la loi Veil relative à l'interruption volontaire de grossesse : il estime que cette loi « porte atteinte à la nature de la femme », « constitue pour la société un avenir redoutable et risque de devenir un fléau ». En votant contre la loi Veil, il se démarque du groupe de la Gauche démocratique : seuls deux autres de ses trente-cinq membres, les sénateurs des Alpes-Maritimes Joseph Raybaud et Victor Robini, se prononcent eux aussi contre cette loi.

Membre du groupe d'études sénatorial pour l'aménagement rural, le premier magistrat de Monteux suit également de près l'examen des questions liées aux collectivités locales et à leur administration, à commencer par leurs finances. Il s'exprime en 1975 et en 1977 sur l'instauration de la taxe professionnelle. Il estime notamment que le but de cette réforme, qui consiste à « apporter plus de justice dans la répartition des impôts locaux », n'a pas été atteint. Jugeant irréalisable l'application de cette taxe, il propose en 1977 d'attribuer plutôt une subvention aux collectivités locales en fonction du nombre de leurs habitants. Édouard Grangier intervient aussi en 1972 sur l'affiliation des maires et adjoints au régime de retraite complémentaire des agents non titulaires des collectivités publiques et, en 1974, sur le service de la demi-pension assuré par les communes dans les établissements scolaires.

Cet ancien militaire qui a pris part aux deux guerres mondiales se préoccupe aussi régulièrement de la situation financière des anciens combattants. Il dépose ainsi en 1973 une proposition de loi tendant à permettre le versement mensuel des pensions de retraite et d'invalidité. Il s'exprime en outre, en 1973 et 1975, au cours du débat sur le budget des anciens combattants, et prend la parole à deux reprises, en 1976 et 1977, pour critiquer le plan de lutte contre l'inflation du gouvernement de Raymond Barre. Edouard Grangier vote la loi fixant à dix-huit ans l'âge de la majorité en 1974, et la loi portant réforme du divorce en 1975.

Après avoir siégé durant cinq années au Palais du Luxembourg, il décide de ne pas solliciter le renouvellement de son mandat de sénateur de la Drôme aux élections du 25 septembre 1977.

Abandonnant également le siège de conseiller régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur qu'il détenait depuis 1973 et ayant déjà renoncé à la mairie de Monteux en 1976, il quitte définitivement la vie politique. Retiré dans son domicile de Monteux, il s'éteint le 27 mars 1997 à Carpentras.

Sénateur le 20 octobre 1972 (en remplacement de M. Marcel PELLENC, décédé)
Fin de mandat le 2 octobre 1977 (ne se représente pas)

Membre de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées
Membre du Groupe de la Gauche Démocratique

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Edouard GRANGIER

Avertissement : les extraits de tables nominatives et biographies sont issus d'une reconnaissance automatisée des caractères ; merci de nous signaler toute erreur ou coquille.

Page mise à jour le

Pour toute remarque relative à cette page, veuillez contacter : anciens-senateurs@senat.fr