Appartenance politique :
Membre du Groupe socialiste
État civil :
Né le 24 février 1908
Décédé le 20 décembre 1988
Profession :
Professeur Honoraire
Département :
Sarthe
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

POIGNANT (Fernand)

Né le 24 février 1908 à Lavardin (Sarthe)

Décédé le 20 décembre 1988 à Saint-Calais (Sarthe)

Député de la Sarthe de 1958 à 1962

Sénateur de la Sarthe de 1968 à 1977

Fernand Poignant s'engage dans la vie politique locale à la Libération. Il devient conseiller municipal de Saint-Calais en août 1944 puis maire en novembre. Conseiller général du canton depuis septembre 1945, il occupe les fonctions de vice-président puis devient président de l'assemblée départementale en mars 1976. En 1973, il devient également conseiller régional des Pays de Loire.

Sa carrière politique nationale débute le 30 novembre 1958 lorsqu'il est élu député dans la deuxième circonscription de la Sarthe. Il s'inscrit au groupe socialiste du Palais Bourbon, et siège quelques mois à la commission des lois, avant de rejoindre la commission des affaires culturelles dès octobre 1959. En séance publique, ses interventions portent essentiellement sur l'enseignement, qu'il s'agisse du projet de loi de programme relatif à l'enseignement scolaire et universitaire, ou des crédits consacrés à l'éducation nationale dans le cadre de l'examen du projet de loi de finances.

Candidat isolé, il est élu sénateur au deuxième tour le 22 septembre 1968. Au Palais du Luxembourg, il rejoint le groupe socialiste. Il siège à la commission des affaires culturelles. Ses interventions s'articulent autour de trois thèmes : la défense des intérêts de son département, l'équipement scolaire, et l'organisation du secteur hospitalier.

Il dénonce à plusieurs reprises le manque de moyens mis en oeuvre pour permettre la survie des villes situées en milieu rural. Au cours de la discussion du projet de loi de finances pour 1969, il évoque ainsi la suppression des tribunaux de petite et moyenne importance et prend l'exemple de la fermeture prochaine du tribunal de sa ville, Saint-Calais. Il critique une mesure qui renforce l'exode rural vers les grands centres urbains. En décembre 1969, il met en évidence les conséquences négatives sur son département de la suppression programmée par la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) du « trafic voyageurs » sur près de 10 000 km de lignes secondaires. Cela entraverait, explique-t-il, la survie économique de toute une région déjà touchée par l'exode de ses habitants, en ne permettant pas l'afflux des « habitués du week-end ».

Président de l'association amicale des maires et adjoints de la Sarthe depuis 1946, il intervient au cours du débat organisé en décembre 1968 sur le projet de loi de réforme de la région et du Sénat. Il critique trois aspects de la réforme : l'absence de prise en compte de l'avis des conseils municipaux ; le transfert des pouvoirs aux préfets, et la «décentralisation des pouvoirs du département vers la région ». Il demande également que le désir de la Sarthe de quitter la région des Pays de la Loire pour rejoindre la région Centre soit pris en compte. En 1973, il revient sur les conditions d'application de la loi du 5 juillet 1972 portant création et organisation des régions, à laquelle il s'est opposé. En tant qu'élu de la Sarthe au Conseil régional des Pays de la Loire, il dénonce le manque de crédits alloués aux nouvelles instances régionales.

Il revient à plusieurs reprises sur le manque de moyens mis en oeuvre en termes d'équipement scolaire et sur les incohérences de la politique d'aide aux boursiers. Il évoque notamment l'inégale répartition des bourses entre le premier et le second cycle ainsi que le cas des élèves doublants. Au cours de la discussion du projet de loi de finances pour 1970, il réclame davantage de crédits pour l'enseignement technique afin de permettre la création de postes de professeurs et la construction de collèges d'enseignement technique (CET) et de lycées techniques. Il prend l'exemple de sa ville de Saint-Calais (dans l'attente de la construction d'un CET). Il souligne l'insuffisance des équipements scolaires au sein de son département. Lors de la discussion du projet de loi de finances pour 1976, il affirme ainsi que depuis quelques années la Sarthe ne bénéficie plus que d'un seul établissement scolaire nouveau par an. Il intervient également lors de la discussion du projet de loi de finances pour 1977 afin de soutenir la transformation du centre universitaire du Mans en université de plein exercice.

Vice-président de la fédération hospitalière de France et président de l'union hospitalière du Nord-Ouest, il prend la parole en novembre 1970 lors de la discussion du projet de loi portant réforme hospitalière. Il approuve la création d'un service public hospitalier et aimerait que l'exercice de la médecine à temps plein en milieu hospitalier soit davantage encouragé. Il réclame également des moyens financiers supplémentaires pour faire face à la concurrence des cliniques privées. En 1974, lors de la discussion du projet de loi relatif aux institutions sociales et médicosociales, il dépose plusieurs amendements afin d'améliorer le fonctionnement des établissements publics hébergeant des personnes âgées.

Il s'abstient lors du vote de la loi d'orientation du commerce et d'artisanat (1973). Il vote en faveur de la loi fixant à 18 ans l'âge de la majorité (1974), de la loi relative à l'interruption volontaire de grossesse (1975) et de la loi portant réforme du divorce (1975).

Aux élections sénatoriales du 25 septembre 1977, il se représente à la tête d'une liste sans étiquette. Il est battu au second tour, n'obtenant que 429 voix sur les 1 240 suffrages exprimés. Il ne brigue plus de mandat national et décède onze ans plus tard à Saint-Calais. Professeur honoraire, Fernand Poignant était officier de l'Instruction publique (1950), titulaire de la médaille d'argent de l'Education physique et des sports (1951), et de la Croix du combattant volontaire (1957). Chevalier de la Légion d'honneur (1951) et de la Santé publique (1957), il était également chevalier du Mérite agricole (1963).

Elu le 22 septembre 1968
Fin de mandat le 2 octobre 1977 (non réélu)

Membre de la commission des affaires culturelles
Membre du Groupe socialiste

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Fernand POIGNANT

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