Appartenance politique :
Membre du Groupe socialiste
État civil :
Né le 17 septembre 1925
Décédé le 21 mai 2013
Profession :
Retraité
Département :
Aude
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

BASTIÉ (Pierre)

Né le 17 septembre 1925 à Sallèles-d'Aude (Aude)

Décédé le 21 mai 2013 à Carcassonne (Aude)

Sénateur de l'Aude de 1981 à 1986

Fils d'un viticulteur, Pierre Bastié voit le jour le 17 septembre 1925 à Sallèles-d'Aude, petite commune située au nord de Narbonne. Après y avoir passé sa jeunesse, il étudie à l'école normale d'instituteurs de Carcassonne.

La Seconde Guerre mondiale interrompt ses études : Pierre Bastié décide de s'engager volontairement dans l'armée Rhin et Danube en 1944. Il prend ainsi part aux campagnes d'Alsace et d'Allemagne durant l'hiver 1944 et le printemps 1945. Sa participation à la lutte finale contre l'Allemagne nazie lui vaut d'être décoré de la Croix du combattant volontaire de la Résistance.

La guerre terminée, il achève ses études. C'est à Escouloubre, à l'extrémité méridionale de l'Aude, qu'il occupe son premier poste d'instituteur en 1947. En 1950, il s'établit à Nébias. Il enseigne et dirige l'école communale de ce petit village situé au sud-ouest de Limoux jusqu'en 1981. Sa carrière enseignante est distinguée par son élévation au grade d'officier des Palmes académiques.

Pierre Bastié mène en parallèle une carrière politique. Membre de la Section internationale ouvrière française puis du Parti socialiste, il est secrétaire de la section socialiste du canton de Quillan. En 1959, il obtient son premier mandat électif : il est élu maire de Nébias. Constamment reconduit, il occupe le fauteuil majoral de cette petite commune de la haute vallée de l'Aude de quelque deux cents âmes jusqu'en 1983. À cette date, il ne sollicite pas le renouvellement de son mandat. Il choisit en effet de se présenter aux élections municipales à Quillan, où il avait déjà tenté sa chance en vain en 1977. Cependant, s'il parvient à faire son entrée au conseil municipal de Quillan, il échoue de nouveau à défaire le maire sortant Paul Mullot.

Pierre Bastié est également conseiller général du canton de Quillan sans discontinuer à partir de 1974. Au Conseil général de l'Aude, il préside la commission de l'enseignement, de la culture et du plein air.

Fort de sa bonne implantation locale, il est par ailleurs choisi comme suppléant du sénateur de l'Aude Raymond Courrière, reconduit lors des élections sénatoriales du 28 septembre 1980. Aussi lorsque le maire socialiste de Cuxac-Cabardès est nommé secrétaire d'État auprès du Premier ministre, chargé des rapatriés, dans le gouvernement de Pierre Mauroy, il laisse son siège sénatorial à Pierre Bastié. Ce dernier fait ainsi son entrée à la Haute assemblée le 24 juillet 1981.

Pierre Bastié s'inscrit tout naturellement au sein du groupe socialiste. Membre éphémère de la commission des lois en juillet 1981, il siège ensuite sans interruption au sein de celle des affaires sociales.

L'essentiel de son travail législatif porte sur les retraites. Il rapporte ainsi en 1983 le projet de loi sur la ratification et la modification de deux ordonnances portant sur la cessation d'activité des fonctionnaires, des agents de l'État et des établissements publics de l'État ainsi que des agents titulaires des collectivités locales et de leurs établissements publics. Il prend également la parole à plusieurs reprises en séance publique à propos des retraites. Après avoir voté la loi relative aux prestations de vieillesse, d'invalidité et de veuvage en 1982, il défend en 1983 le projet de loi sur les garanties de ressources des travailleurs privés d'emploi : ce projet permet à ses yeux de régulariser une « situation créée par l'octroi de la retraite à 60 ans ». La même année, il s'exprime à propos du financement des pensions du régime général et des retraites complémentaires comme de la retraite des agriculteurs. Il intervient en outre en 1985 au sujet des retraites des rapatriés d'Afrique du Nord, nombreux au sein de la population audoise.

Par ailleurs, il apporte en 1982 son soutien à l'action du gouvernement de Pierre Mauroy en faveur des personnes âgées (créations de maisons de retraite et rénovation d'hospices). L'élu audois se soucie plus particulièrement de la situation de l'hospice de Carcassonne.

Pierre Bastié se préoccupe également régulièrement de l'Aude. Il évoque ainsi en 1982, lors de l'examen du budget de la communication audiovisuelle, le problème de réception de la télévision dans les petites communes de montagne de son département natal et électif. Il interpelle également le gouvernement de Laurent Fabius en 1984 sur les suppressions d'emplois dans la haute vallée de l'Aude.

Très assidu au Palais du Luxembourg, il prend aussi part aux scrutins publics sur les textes législatifs les plus symboliques : il vote la loi portant abolition de la peine de mort en 1981 mais s'abstient sur la loi Deferre relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions en 1982.

Cinq ans après son arrivée au Sénat, Pierre Bastié démissionne le 16 juillet 1986 afin de laisser de nouveau la place à Raymond Courrière. Ce dernier, qui a vu sa carrière ministérielle interrompue par la victoire de la droite aux élections législatives de mars 1986, souhaite en effet retrouver son fauteuil sénatorial.

Après son départ du Sénat, Pierre Bastié continue de jouer un rôle notable dans la vie politique locale. Membre du conseil régional de Languedoc-Roussillon, il représente aussi le canton de Quillan au conseil général de l'Aude jusqu'en 2001. Mais il essuie un troisième revers dans la conquête de la mairie de Quillan en 1989.

Amoureux de la forêt et de la chasse, il préside le syndicat des communes forestières de la haute vallée de l'Aude de 1983 à 2001 ainsi que la fédération départementale des chasseurs de l'Aude de 1986 à 1999. Il exerce également la présidence de la commission administrative du service départemental d'incendie et de secours de l'Aude de 1975 à 2001. Par ailleurs, il publie en 2000 un ouvrage consacré à sa commune natale, qu'il avait rédigé en 1946 comme mémoire au cours de sa formation d'instituteur.

Victime d'une insuffisance respiratoire, il s'éteint à l'hôpital de Carcassonne dans la nuit du 20 au 21 mai 2013, à l'âge de quatre-vingt-sept ans.

Sénateur le 24 juillet 1981 (en remplacement de M. Raymond COURRIERE, nommé membre du Gouvernement)
Fin de mandat le 16 juillet 1986 (démissionnaire)

Membre de la commission des affaires sociales
Membre du Groupe socialiste

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Pierre BASTIE

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