Appartenance politique :
Membre du Groupe Union Centriste
État civil :
Né le 27 mai 1920
Décédé le 13 mars 2013
Profession :
Courtier en oléagineux
Département :
Bouches-du-Rhône
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

FRANCOU (Jean)

Né le 27 mai 1920 à Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône)

Décédé le 13 mars 2013 à Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône)

Sénateur des Bouches-du-Rhône de 1971 à 1989

Jean Francou voit le jour le 27 mai 1920 à Salon-de-Provence, capitale de la Crau. Fils de Raoul Francou, négociant en huile et savon, militant démocrate-chrétien, il fait ses études à Aix-en-Provence, au collège du Sacré-Coeur puis à la faculté de droit.

Pendant la Seconde guerre mondiale, il combat aux côtés de son père qui dirige la résistance de Salon-de-Provence. Décoré de la Croix de guerre 1939-1945 et de la Croix du combattant volontaire, il devient ensuite courtier en oléagineux.

Il rejoint également son père dans son engagement politique. Figure du Mouvement républicain populaire dans les Bouches-du-Rhône, Raoul Francou est en effet maire de Salon-de-Provence de 1944 à 1948 et membre de la première Assemblée nationale constituante en 1945-1946.

Jean Francou reprend ainsi l'héritage politique paternel : élu conseiller municipal MRP de Salon-de-Provence en 1953, il conquiert la mairie en 1956. Il occupe dès lors le fauteuil majoral de sa cité natale sans interruption jusqu'en 1989. Il dirige aussi l'OEuvre générale de Craponne et l'hebdomadaire Le Régional.

Il brigue en outre un mandat parlementaire à plusieurs reprises. Il se porte candidat deux fois à la députation dans la dixième circonscription des Bouches-du-Rhône. En novembre 1958, il est éliminé dès le premier tour avec 6 672 des 54 631 suffrages exprimés. Puis, en novembre 1962, avec 15 790 des 59 921 suffrages exprimés au second tour, il est battu dans une triangulaire remportée par le communiste René Rieubon. Il échoue également à obtenir un siège de sénateur des Bouches-du-Rhône en avril 1959 puis en septembre 1962 : la liste d'Union républicaine et démocrate conduite par Vincent Delpuech sur laquelle il se présente ne remporte à chaque fois qu'un seul siège.

Jean Francou ne fait son entrée au Parlement qu'en septembre 1971 : il est élu sénateur des Bouches-du-Rhône à la tête de la liste d'Union des maires et élus démocrates, indépendants et républicains, sur laquelle se portent 385 des 2 042 suffrages exprimés. Conduisant la liste d'Union de la majorité qui réunit 393 des 2 259 suffrages exprimés, il est réélu le 28 septembre 1980.

Adhérent au Centre démocrate puis au Centre des démocrates sociaux, dont il devient conseiller national en 1977, il rejoint le groupe sénatorial de l'Union centriste des démocrates de progrès. Membre de la commission des affaires économiques de 1971 à 1976, il siège ensuite à celle des finances.

Il déploie une activité considérable à la Haute assemblée. Premier édile d'une ville où est installée l'école de l'Air, il se préoccupe beaucoup des questions de défense nationale. Il est ainsi rapporteur spécial du budget de la défense à partir de 1977. Également rapporteur des projets de loi de programmation militaire en 1983 et 1987 et nommé membre du comité des prix de revient des fabrications d'armement en 1977, il présente en 1983 une proposition de loi sur la réparation intégrale des dommages subis par les militaires dans le service.

Il est aussi un grand connaisseur du sport. Président du groupe sénatorial d'études des problèmes du sport et des activités physiques, il milite constamment pour une politique sportive à l'école tout en s'intéressant aux athlètes de haut niveau. Particulièrement soucieux du financement du mouvement sportif, il rejoint le Comité de l'éthique du loto sportif en 1985.

Il consacre par ailleurs une part importante de son activité sénatoriale à sa terre élective. Il intervient ainsi sur tous les sujets qui intéressent les Bouches-du-Rhône, comme l'industrialisation du golfe de Fos, la construction navale ou la concurrence espagnole pour l'agriculture locale. Il s'exprime aussi souvent sur la lutte contre les feux de forêts en Provence et dépose en 1982 une proposition de loi sur l'action des sapeurs-pompiers hors de leurs compétences géographiques. Il se fait en outre le défenseur de la langue provençale et cosigne plusieurs propositions de loi sur le statut des langues et cultures régionales.

Élu d'une ville où se sont établis de nombreux rapatriés d'Algérie et harkis, il n'a également de cesse d'intervenir en faveur de leur indemnisation. Ainsi, sur ce sujet, il rapporte des projets de loi en 1977, 1980 et 1987 et cosigne plusieurs propositions de loi. En 1986, il dépose avec d'autres collègues une proposition de loi visant à ouvrir une souscription nationale pour l'érection d'un mémorial pour les victimes et les rapatriés de la guerre d'Algérie.

Il s'intéresse en outre à de nombreux autres sujets au cours de son séjour au Palais du Luxembourg. Président du groupe sénatorial d'amitié France-Liban, il s'exprime souvent au sujet de la guerre qui ensanglante le pays du Cèdre. Par ailleurs membre de la commission de contrôle des services engagés dans la lutte contre le terrorisme en 1983, il cosigne en 1986 une proposition de loi tendant à rétablir la peine de mort pour les terroristes. Il rapporte également des textes concernant des domaines très divers. Rapporteur du budget du commerce extérieur en 1974 et 1975 puis de celui de l'information en 1976, il rapporte aussi des projets de loi sur la conservation des ressources biologiques de la mer au large de la Guyane (1972), les appellations d'origine en matière viticole (1973), le régime fiscal de la presse (1976) et le statut particulier de la région de Corse (1982).

Il vote la loi Royer d'orientation du commerce et de l'artisanat en 1973, la loi fixant à dix-huit ans l'âge de la majorité en 1974, la loi Veil relative à l'interruption volontaire de grossesse en 1974, la loi portant réforme du divorce en 1975, la loi Peyrefitte renforçant la sécurité et protégeant la liberté des personnes en 1980, la loi Deferre relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions en 1982, la loi relative aux prestations de vieillesse, d'invalidité et de veuvage en 1982 et la loi relative au revenu minimum d'insertion en 1988. Il se prononce en revanche contre la loi portant abolition de la peine de mort en 1981 et s'abstient sur la loi portant création et organisation des régions en 1972.

Battu au second tour des élections municipales en mars 1989 par le socialiste André Vallet, il doit quitter la mairie de Salon-de-Provence trente-trois ans après l'avoir conquise. Affecté par cette défaite, il renonce à briguer un nouveau mandat sénatorial la même année. Il ne conserve dès lors plus que son siège de conseiller régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur, obtenu en 1986.

Retiré de la vie politique en 1992, il est condamné en 1995 à deux ans de prison avec sursis et 200 000 francs d'amende pour avoir détourné 4,3 millions de francs destinés aux actions sociales de sa ville. C'est à Salon-de-Provence qu'il s'éteint le 13 mars 2013 à l'âge de quatre-vingt-douze ans.

Elu le 26 septembre 1971
Réélu le 28 septembre 1980
Fin de mandat le 1er octobre 1989 (ne se représente pas)

Membre de la commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la Nation
Membre du Groupe Union Centriste

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Jean FRANCOU

Avertissement : les extraits de tables nominatives et biographies sont issus d'une reconnaissance automatisée des caractères ; merci de nous signaler toute erreur ou coquille.

Page mise à jour le

Pour toute remarque relative à cette page, veuillez contacter : anciens-senateurs@senat.fr