Table des matières


Mercredi 7 février 2001

- Présidence de M. Adrien Gouteyron, président. -

Communication audiovisuelle - Audition de MM. Jean-Claude Allanic, médiateur pour l'information de France 2, et Marc Francioli, médiateur pour l'information de France 3

La commission a procédé à l'audition de MM. Jean-Claude Allanic, médiateur pour l'information de France 2, et Marc Francioli, médiateur pour l'information de France 3.

M. Adrien Gouteyron, président,
a rappelé que la commission des affaires culturelles avait accueilli avec intérêt la mise en place dans les deux chaînes publiques de médiateurs de l'information permettant de nouer un dialogue avec le public et peut-être d'inciter les rédactions à se remettre en question en prenant conscience des attentes des téléspectateurs. Il lui a paru intéressant de dresser un premier bilan de cette expérience, de prendre connaissance des méthodes de travail des médiateurs, de savoir la manière dont leur mission est perçue par le public et si elle a une influence sur le traitement de l'information.

M. Marc Francioli a ensuite rappelé les circonstances de l'installation de médiateurs à France Télévision, avant de préciser les conditions dans lesquelles il exerce sa mission de médiateur pour l'information de France 3.

La nécessité de répondre aux attentes des téléspectateurs est une conviction ancienne à France Télévision. C'est ainsi qu'à la fin de 1995 un conseiller chargé de la déontologie avait été nommé à France 3 et qu'en 1996 et 1997 M. Albert Du Roy avait travaillé sur un projet de médiation qui s'est concrétisé en mai 1998 avec la création de médiateurs pour l'information à France 2 et à France 3 ainsi que par la création d'un médiateur pour les programmes de l'ensemble du groupe.

La médiation fonctionne depuis longtemps en Scandinavie et aux Etats-Unis, notamment dans la presse écrite. Cette fonction a été inaugurée en France par le journal Le Monde il y a sept ans, et France Télévision a été le premier organisme à l'expérimenter en Europe dans le secteur audiovisuel. Le caractère novateur de la fonction de médiateur en France a rendu nécessaire l'adoption d'une démarche pragmatique.

Les médiateurs sont des intermédiaires entre les téléspectateurs et les rédactions. Ils analysent les critiques que les téléspectateurs leur transmettent et proposent des solutions. Ils ne sont pas conseillers des rédactions, n'édictent pas de règles déontologiques et ne sont ni censeurs, ni contrôleurs. Leur objectif est de convaincre le public que France 2 et France 3 sont sensibles à ses interrogations. Ceci permet de combattre des fantasmes, telles l'idée que les médias n'ont pas de comptes à rendre, ou la croyance à la volonté de nuire des journalistes. Il s'agit aussi de faire de la qualité et de la fiabilité de l'information un atout majeur des chaînes publiques.

En ce qui concerne son rôle de médiateur pour l'information de France 3, M. Marc Francioli a précisé que la diffusion par cette chaîne de programmes d'information nationaux, régionaux et locaux multipliait les risques d'erreurs. En effet, les éditions nationales de France 3 utilisent et retravaillent l'information produite par les rédactions régionales et locales. Les mêmes échanges existent entre le niveau régional et le niveau local. Par ailleurs, la responsabilité rédactionnelle est éclatée entre les nombreuses rédactions, et ce n'est que récemment que l'élaboration d'un projet éditorial commun a été entreprise à l'instigation du directeur général de France 3. Enfin, l'accent mis sur l'information régionale et locale favorise la réactivité des téléspectateurs.

Le médiateur de France 3 est nommé par le président de France Télévision. Sa mission a été définie en tirant la leçon des expériences connues à l'étranger et en France, avec un souci particulier de pragmatisme : il était nécessaire d'éviter que l'intervention du médiateur soit ressentie comme un risque de mise sous tutelle des rédactions et comme impliquant l'octroi au public d'un droit de regard sur le contenu de l'information.

Le médiateur est indépendant de toute hiérarchie et a librement accès à l'ensemble des informations nécessaires. Il répond aux plaignants après avoir enquêté dans les rédactions et après avoir informé celles-ci de la réponse envisagée. Les rédactions s'engagent de leur côté à informer leurs interlocuteurs de la possibilité de saisir le médiateur.

Celui-ci diffuse en outre une lettre périodique aux 1.500 collaborateurs des rédactions et rédige un rapport annuel.

Après un temps d'observation et de mise en place, il exerce aujourd'hui sa mission dans de bonnes conditions.

M. Marc Francioli a ensuite évoqué les principales préoccupations des téléspectateurs, précisant que ceux-ci saisissaient une fois sur deux le médiateur afin de faire partager un point de vue ou d'exprimer une réflexion et non pour transmettre une critique.

De nombreuses critiques portent sur la violence des images diffusées, spécialement celle des images d'enfants victimes, même quand les visages sont masqués. Ces réactions sont souvent vives. Les téléspectateurs critiquent aussi la diffusion d'images d'archives non signalées.

D'autres critiques relèvent des erreurs de sous-titrage, et d'identification de lieux et de personnes.

Sont aussi dénoncés les rumeurs présentées comme des faits réels, les commentaires considérés comme partiaux et tout ce qui évoque un défaut d'équilibre dans la présentation de l'information.

De nombreux téléspectateurs se préoccupent aussi de la correction du français parlé par les présentateurs et les journalistes, que les spécialistes estiment cependant d'un niveau globalement satisfaisant.

M. Marc Francioli a enfin estimé que le médiateur de France 3 pouvait influencer la présentation de l'information. Il a noté à cet égard la décision de confier à un groupe de travail, dont le rapporteur est l'ancien médiateur de France 2, la rédaction d'une charte de l'antenne de France Télévision. Ce travail pourrait aboutir à la fin de 2001. Il offrira un outil de référence permettant d'identifier les bonnes pratiques de l'antenne. Par ailleurs, les critiques transmises aux rédactions suscitent une prise de conscience pouvant déboucher, comme ce fut le cas en ce qui concerne le traitement des incidents dans les banlieues, sur des réunions de travail au cours desquelles les rédactions tentent de dégager une ligne de conduite en matière de traitement de l'information.

M. Jean-Claude Allanic a ensuite indiqué que, médiateur pour France 2 depuis juillet 2000, il suivait l'information diffusée dans les journaux et magazines dépendant de la direction de l'information de cette chaîne.

Il dispose d'une émission hebdomadaire d'une durée de vingt minutes diffusée le samedi à 13 h 15.

Nommé pour deux ans par le président de France Télévision, il peut demander à la rédaction de France 2 de s'expliquer sur ses choix, afin de rectifier d'éventuelles erreurs matérielles ou déontologiques. Il explique aussi au public les difficultés inhérentes au métier de journaliste et donne la parole aux téléspectateurs dans son émission, diffusée en direct. Il organise ainsi un dialogue entre d'une part les téléspectateurs invités et d'autre part les journalistes concernés ou les responsables de la rédaction, si ceux-ci souhaitent participer, ou éventuellement des spécialistes extérieurs.

Parmi les thèmes abordés depuis la rentrée de septembre figurent les événements du Proche-Orient, spécialement la mort du jeune Mohamed, qui a suscité un débat sur la présentation d'images violentes et sur les partis pris supposés de la rédaction ; l'affaire des farines animales, dont le traitement a paru initialement confus ; le prix des carburants ; le bon usage du français ; la pollution ; la retraite des fonctionnaires ; l'incarcération de M. Jean-Christophe Mitterrand.

L'objectif de l'émission est de permettre aux rédactions, grâce au dialogue entre les journalistes et des représentants du public, de tenir compte de l'opinion et de rectifier les possibles erreurs de communication. Son audience est de 5 à 6 % et sa part de marché s'élève jusqu'à 22 %, dépassant parfois celle du journal télévisé qui précède.

Le nombre des courriers électroniques reçus par le médiateur de France 2, de 400 par mois en 1999, est monté à 900 en 2000.

La plupart des messages récents portaient sur l'information concernant le Proche-Orient. Un nombre à peu près équivalent de messages a porté par ailleurs sur la torture en Algérie, les farines animales, la hiérarchie de l'information. Le médiateur reçoit ainsi des messages sur la présence d'hommes politiques dans des émissions de variétés, qui ne relèvent pas de sa compétence.

Le public exprime quatre préoccupations principales : la qualité d'une télévision publique dont le mode de financement crée un lien étroit avec lui ; le rejet des images violentes (il est parfois proposé de ne les diffuser que dans les éditions nocturnes) ; une exigence de respect à l'égard de téléspectateurs qui ne se considèrent pas comme " clients " du service public ; une exigence de respect à l'égard de l'ensemble des institutions.

Une " Lettre du médiateur " informe les journalistes de la rédaction de France 2 de ces différents éléments. Le médiateur s'entretient par ailleurs avec les journalistes mais ne participe pas aux conférences de rédaction. Sa mission peut représenter une contrainte pour les rédactions, dans la mesure où elle peut apparaître comme un contre-pouvoir, mais fournit aussi une aide indispensable aux jeunes journalistes n'ayant pas assez d'expérience pour identifier le bon équilibre entre les exigences de la déontologie et la pression due au rythme rapide de l'information.

M. Jean-Claude Allanic est ensuite revenu sur les modalités de désignation du médiateur de France 2. Une liste de trois candidats appartenant ou non à la rédaction est dressée par un collège comprenant des délégués du personnel et des représentants de la société des journalistes. Le président de France Télévision nomme le médiateur parmi les trois noms proposés. Le mandat, non renouvelable, est de deux ans.

M. Jean-Claude Allanic a conclu son exposé en indiquant que le médiateur devait éviter deux écueils, l'auto-flagellation de la rédaction à l'antenne et la critique alibi de pratiques jamais réformées. Le médiateur parvient de fait à corriger les pratiques de l'antenne.

Un débat s'est ensuite engagé.

M. Ivan Renar a estimé très positif le bilan de l'activité des médiateurs et a noté que ceux-ci favorisaient la qualité de l'information et le respect de la déontologie.

Relevant l'influence, vraisemblablement due à l'impact des images, de l'information télévisée et regrettant que le jugement l'emporte parfois sur l'information dans le travail d'un certain nombre de journalistes, il a souhaité que se développe chez les téléspectateurs une appréciation critique de l'information.

Il a aussi souhaité qu'une réflexion soit lancée sur l'égalité de traitement entre les sensibilités politiques lors de la campagne des élections municipales et cantonales. Il a rappelé à cet égard que le scrutin majoritaire impliquait la constitution de listes d'union regroupant différentes sensibilités dont l'information télévisée rend insuffisamment compte.

Il a observé par ailleurs que la présence des hommes politiques dans des émissions de divertissement donnait lieu aux mêmes disparités. En fin de compte, a-t-il estimé, l'information télévisée entretient l'image de la bipolarisation d'un pays qui n'est pas bipolaire.

Il a aussi jugé que la télévision ne pouvait pas ne pas montrer la violence existante et qu'il importait surtout d'éviter, comme c'est généralement le cas, toute complaisance à l'égard de cette violence.

M. Ivan Renar a enfin demandé si les médiateurs collaboraient avec le CSA et de quels moyens ils disposaient.

Mme Hélène Luc a estimé que l'émission diffusée le samedi sur France 2 traduisait bien les problèmes que pose la présentation de l'information. Elle a souhaité que cette émission donne lieu à des débats avec des téléspectateurs, sur le modèle de l'émission " radio com " de France Inter.

Elle a relevé la difficulté de résoudre les problèmes causés par la présentation de la violence.

Elle s'est jointe aux remarques de M. Ivan Renar sur le traitement de l'information en période électorale, notant que seules les têtes de listes étaient généralement interrogées, et estimant que cela posait problème au regard du pluralisme et de la liberté de la communication.

M. James Bordas a demandé comment les réponses élaborées par le médiateur de France 3 après enquête auprès des rédactions étaient communiquées au public.

Il s'est enquis du maintien du lien entre les téléspectateurs et la télévision publique en cas de suppression de la redevance.

Il a enfin demandé si la future charte de France Télévision faciliterait l'acceptation par les rédactions du travail des médiateurs.

M. Roger Karoutchi a noté que la nomination du médiateur était faite à France 2 sur proposition des délégués du personnel et les représentants de la société des journalistes et à France 3 par le président, ce qui n'est pas une garantie que l'on choisisse un " dérangeur ". Il a demandé s'il ne serait pas utile de réfléchir à un mode de désignation garantissant mieux l'indépendance des médiateurs.

Il s'est déclaré en accord avec l'analyse de Mme Hélène Luc et celle de M. Ivan Renar sur le traitement de l'information en période électorale, et a dénoncé le phénomène de " prime au sensationnel " ainsi que le manque de débats de fond qui marquent les programmes d'information. Il a jugé que le traitement de l'information était de plus en plus tourné vers l'audience et a noté l'alignement des chaînes publiques sur les pratiques des chaînes privées, évoquant le risque à terme d'une perte de légitimité de la télévision publique.

Evoquant enfin le courage des médiateurs pour l'information du fait de leur position ambiguë, il a demandé si ceux-ci avaient le sentiment d'influencer le traitement de l'information ou de seulement " limiter la casse ".

M. Serge Lagauche a estimé que les médiateurs n'étaient pas chargés de définir une ligne éditoriale ni le contenu de la mission de service public de la télévision, mais de faire respecter un certain nombre de principes. Il a aussi noté que la présentation d'une image bipolaire de la vie politique correspondait peut-être à la réalité des choses, évoquant, à propos des élections municipales, l'indifférence probable du public à l'égard des nuances dans la composition des listes en compétition.

Il a aussi rappelé que la télévision publique avait à relever le défi d'attirer un public globalement sensible au sensationnel tout en se distinguant des chaînes privées.

Il a enfin demandé quel était le contenu des relations contractuelles entre les chaînes et les médiateurs, et si ceux-ci disposaient de garanties de carrière à l'expiration de leur mission.

M. André Maman a jugé capital le rôle des médiateurs et a estimé utile que le public soit informé le plus largement possible de leur activité. Il a demandé si une réponse était adressée à l'ensemble des correspondants. S'associant aux propos de M. Serge Lagauche, il a noté que le choix d'exercer la fonction de médiateur pouvait être difficile pour un journaliste.

Il a insisté sur la nécessité d'assurer la qualité du français sur un média qui doit contribuer à affiner l'usage de la langue par le public.

Concluant sur la nécessité de renforcer la fonction de médiateur tout en respectant la liberté des journalistes, il a enfin souhaité que le médiateur pour l'information de France 2 apparaisse plus souvent à l'antenne, et que celui de France 3 dispose aussi de la possibilité de s'exprimer à l'antenne.

M. Adrien Gouteyron, président, a noté que la présence d'hommes politiques dans les émissions de variétés devait être envisagée aussi du point de vue du pluralisme et de la déontologie de l'information, et a demandé s'il était arrivé que les médiateurs soient invités à participer à une conférence de rédaction.

M. Marc Francioli a présenté une première série de réponses :

- en ce qui concerne l'expression des sensibilités politiques, il convient de distinguer les périodes de campagne officielle, pour lesquelles les chaînes appliquent à la lettre les recommandations du CSA, des autres périodes, pendant lesquelles il peut arriver que l'équilibre entre les sensibilités politiques soit l'objet d'une attention moins forte. La répartition du temps de parole entre les sensibilités politiques a fait par ailleurs l'objet d'une réflexion au sein du CSA. Celui-ci se réfère à l'équité, dont il est difficile d'apprécier la portée exacte. En tout état de cause, France 3 fait en période électorale un effort particulier pour donner très largement la parole à l'ensemble des candidats ;

- en ce qui concerne la représentation de la violence à l'écran, les téléspectateurs critiquent surtout la complaisance ;

- en trois ans, le médiateur de France 3 n'a été saisi que trois fois par le CSA, qui lui a transmis des questions relatives au traitement de l'information qui lui avaient été adressées ;

- le médiateur de France 3 est assisté par une personne et a accès aux rédactions et à toutes les pièces qui lui sont nécessaires. Il peut en outre s'appuyer sur une vingtaine de spécialistes pour élaborer ses réponses aux téléspectateurs ;

- compte tenu de la configuration de France 3, il a été décidé de ne pas accorder d'émission au médiateur. Celui-ci répond en revanche à toutes les lettres qui lui sont adressées. Une émission sur l'antenne nationale aurait conduit à privilégier les questions d'intérêt national au détriment de problèmes intéressants seulement le plan régional et local. Il est cependant envisagé de tester, après les élections municipales, une émission régionale organisée sous la forme d'un débat de 26 minutes avec un panel de téléspectateurs ;

- le mode de désignation du médiateur a donné lieu à des interrogations. Il pourrait être modifié dans le cadre d'un statut du médiateur qui fait l'objet d'une réflexion à France Télévision ;

- le médiateur n'a pas été institué pour " limiter la casse " mais pour contribuer au changement. S'il est difficile de mesurer son influence, il n'en est pas moins certain que les rédactions tiennent compte de ses critiques.

M. Jean-Claude Allanic a ensuite apporté à son tour les précisions suivantes :

- le médiateur peut changer les choses, sans se substituer aux rédacteurs en chef. Il n'a par exemple pas le pouvoir d'ordonner aux journalistes d'utiliser un mot français à la place d'un mot anglais, contrairement aux rédacteurs en chef. A titre d'exemple de l'efficacité de ses interventions, on peut relever le fait que les présentateurs des journaux signalent depuis un certain temps les interviews non réalisées en direct ;

- un des objectifs du médiateur de France 2 est de prévenir les remontrances du CSA sur le traitement de l'information en tentant de convaincre les présentateurs et les rédacteurs en chef de rectifier certaines erreurs ;

- il est plus difficile de faire participer des téléspectateurs aux émissions de télévision qu'aux émissions de radio, compte tenu de l'ampleur des moyens techniques nécessaires. Des expériences sont cependant tentées, c'est ainsi qu'une prochaine émission du médiateur de France 2 aura lieu dans une classe à l'occasion de la journée de la presse à l'école, afin de contribuer à former les jeunes téléspectateurs au décryptage de l'information télévisée ;

- le fait que le médiateur soit issu de la rédaction facilite son travail. Il est cependant vrai que la question de la modification du mode de nomination reste posée ;

- un médiateur qui se serait trouvé en contradiction permanente avec la rédaction dans l'exercice de sa mission pourrait avoir des problèmes de reconversion après l'expiration de son mandat. Aucune garantie n'est actuellement prévue à cet égard ;

- le goût du public pour le sensationnel s'accentue sans que l'on puisse considérer que la tendance est irréversible. On programmera à nouveau des débats sérieux. Il en est de même en ce qui concerne la participation de politiques aux émissions de variétés : il s'agit d'une mode. La société des journalistes de France 2 s'est d'ailleurs inquiétée de la confusion des genres qui en résulte ;

- le médiateur de France 2 a été récemment appelé à participer à une conférence de la rédaction afin de donner son avis sur le passage à l'antenne d'un candidat aux élections municipales avocat dans une affaire abordée dans le journal.

M. Marc Francioli a précisé de son côté qu'il n'avait jamais souhaité travailler en amont de la présentation de l'information. En revanche, il organise des réunions avec les rédactions à l'occasion d'une tournée qu'il fait chaque année en région.

A une question de M. Ivan Renar sur la participation du médiateur à la gestion du droit de réponse, M. Marc Francioli a ensuite répondu que s'il lui était arrivé de conseiller à une rédaction d'accorder un droit de réponse refusé par les tribunaux, ces problèmes sont gérés par le service juridique, chargé d'appliquer la réglementation. M. Jean-Claude Allanic a précisé de son côté qu'il était parfois consulté par la présidence de France Télévision sur des demandes de droit de réponse.

M. Roger Karoutchi a estimé le droit de réponse inefficace à la télévision. Une réponse diffusée un certain temps après l'émission qui l'a suscitée perd en effet tout intérêt, quand elle n'a pas pour conséquence essentielle de reproduire le dommage initial.