B.- L'INSTITUT FRANÇAIS DE PRAGUE

La France possède depuis 1930 un beau bâtiment construit pour abriter l'Institut français de Prague, lui-même né en 1920. L'histoire de cet Institut très élégamment rénové à partir de 1990 se confond avec celles des relations culturelles franco-tchèques : excellentes et brillantes jusqu'en 1938, moribondes et clandestines de 1939 à 1945, sous haute surveillance de 1948 à 1989. Le pouvoir communiste ferma l'Institut en 1951 jusqu'en 1965, mais même après la réouverture timide de 1965, l'Institut fut constamment surveillé et censuré. L'Institut revit depuis 1990 ; il a été réinauguré solennellement et symboliquement le 9 décembre 1993 par les Présidents des deux Républiques réconciliées.

L'Institut où ont enseigné Hubert Beuve-Méry et Vladimir Jankelevitch a une longue et brillante tradition universitaire. Aujourd'hui il rassemble 1.000 étudiants par session ; il organise quatre-vingts manifestations artistiques et culturelles par an.

On peut dire que l'Institut français de Prague est d'abord une adresse bien connue des Tchèques : « Stepanska 35 », adresse qui sert de nom à sa revue trimestrielle bilingue. Cette revue culturelle traitant des échanges franco-tchèques tient également lieu de programme de l'Institut et elle rend compte de l'ensemble des activités artistiques et intellectuelles en République tchèque.

L'avantage de notre Institut à Prague est de disposer d'un bâtiment accueillant et spacieux comprenant une galerie d'exposition, un café, un cinéma de 300 places, une bibliothèque-médiathèque et un service de cours.

L'Institut français assure la préparation aux diplômes professionnels sanctionnés par la Chambre de Commerce et d'Industrie de Paris dans deux secteurs prioritaires : le français commercial et économique et le français du tourisme et de l'hôtellerie.

L'Institut français de Prague riche d'un passé glorieux ne retrouvera tout son rayonnement qu'avec le retour à une plus grande diffusion de la francophonie dans les nouvelles générations tchèques. Même s'il est irréaliste d'espérer retrouver le Prague francophone et francophile des années 1930, et même si l'anglais et l'allemand nous font une rude concurrence, le développement des relations économiques entre nos deux pays et l'installation de nombreux Français à Prague, ambassadeurs d'un mode de vie apprécié, permettent de penser que le français ne restera pas longtemps une langue secondaire.

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