B. PLACE DURBAR DE PATAN

Sur la place Durbar de Patan, cinq monuments sur onze se sont effondrés, dont les temples de Charnayaran, Shankarnarayan, Radha Krishna, le Manimandap ou la colonne de Yognarendra Malla. Les autres monuments sont partiellement endommagés.

Fig. 3. Vue de la place Durbar de Patan avant et après le séisme du 25 avril. (c) New York Times sur images Google Views, 28 avril 2015.

C. PLACE DURBAR DE BHAKTAPUR

A Bhaktapur, trois temples, un abri pati, un pavillon mandap, l'entrée Ouest de la place Durbar, ainsi qu'une trentaine de maisons traditionnelles situées dans le périmètre protégé se sont effondrés.

Fig. 4. Effondrement du Sikhara Vatsala sur la place Durbar de Bhaktapur. (c) New York Times, 28 avril 2015.

D. SWAYAMBUNATH ET BAUDDHANATH

Le grand stupa de Swayambu a été relativement peu affecté par le séisme du 25 avril, mais des fissures se sont ouvertes suite au séisme du 12 mai. Un temple latéral a été endommagé, ainsi que les sikhara qui flanquent le grand escalier d'accès au stupa, Pratappur et Anantapur. Le stupa Tashi Golma est complètement détruit. Les bâtiments patrimoniaux sont endommagés, sauf les caityas (petit stupa votif). Des fissures importantes de la plate-forme du site lui-même ont été reportées, nécessitant un diagnostic structurel.

Fig. 5. Stupa Tashi Golma avant un nettoyage préliminaire et la mise en place
de protections sommaires - (c)D. Andolfatto, mai 2015

A Bauddhanath, la partie supérieure du mahachaitya du stupa et deux petits stupas à l'Est et au nord du stupa principal ont été endommagés. Ce site a été relativement épargné par rapport aux autres sites monumentaux de la vallée.

E. AUTRES SITES DE LA VALLÉE DE KATMANDOU

A Pashupati, trois bâtiments se sont effondrés.

A Changu Narayan, les dégâts sont considérables, avec cinq monuments et une dizaine de maisons traditionnelles effondrés dans la zone protégée. Le temple principal souffre de fissures importantes, la déformation de certaines parties de parement de maçonnerie étant de plus de 20 cm. Le musée des traditions populaires est en partie écroulé.

Fig. 6. Fissures sur le temple principal de Changu Narayan à gauche ;
le musée des traditions populaires à droite. (c)J. Giambrone, mai 2015.

A Bungamati, le temple Bungadya (ou Bunga Baha) est totalement détruit. Le Bunga Bahi ne présente pas de dommages visibles. La Hayagriva Âgamchen (ou temple de Bhairava) est partiellement détruit.

Fig. 7. Le temple de Bungadya à Bungamati, en ruines. (c)D. Andolfatto, mai 2015.

En ce qui concerne Sankhu et le temple de Vajrayogini, le Narayan Mandir est effondré, l'étage supérieur ayant détruit dans sa chute le rez-de-chaussée. Les sculptures sont conservées dans le temple. Le Mahalaksmi bhajan, dans le quartier Chalaku, s'est en partie effondré.

La structure du temple est endommagée. Le temple Ramjupari à Salkha Tole et celui de Shiva à Sankhu Tole montrent des fissures ; le temple de Jotiligeshwor menace de s'effondrer, sa structure n'étant retenue que par les piliers d'angle en pierre. Les temples principaux de Vajrayogini sont en partie intacts, bien qu'ils présentent quelques fissures. Un petit temple de pierre s'est effondré, ainsi que la station de police.

Dans la ville de Sankhu, le patrimoine domestique a subi des dégâts considérables. Les maisons traditionnelles Néwar ont été en grande partie détruites par le séisme (99% selon la police locale). Un inventaire du patrimoine bâti de la ville de Sankhu a été mené par une architecte népalaise, Anie Joshi, dans le cadre de son mémoire de DSA Patrimoine à l'Ecole d'architecture de Paris-Belleville. Elle est en charge de Sankhu auprès de D. Andolfatto. L'équipe oeuvre à la mise en place d'un projet pilote pour la reconstruction d'un sattal et la production des orientations pour reconstruire au mieux. L'ambassade de Suisse a promis une aide pour Sankhu à hauteur de 300 000 dollars.

Fig. 8. Le patrimoine du centre ancien de Sankhu en ruines (c) RadioXpress88.

Le site de Kirtipur a moins souffert des dommages du séisme. Les urgences concernent le temple Sin Dwah et le stupa central à Chilancho (dépose du pinacle menaçant de s'effondrer).

A Katmandou, la tour Dharahara (ou tour Bhimsen) s'est effondrée, provoquant un choc pour la population tant ce monument, le plus haut de la ville, marquait par sa silhouette le paysage urbain.

Fig. 9. La tour Dharahara avant et après effondrement (c)New York Times, 28 avril 2015.

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