L'opinion de la Coface

François de RICOLFIS ,
Directeur Moyen Terme, Coface

La Coface intervient en Algérie sous forme d'assurance-crédit court terme pour les biens de consommation, d'assurance-crédit moyen terme, d'assurance investissement (Henkel) et d'assurance construction.

Quelle est notre appréciation du risque pays ? Nous en tirons deux types de conséquences, d'abord sur le montant des primes, ensuite sur les capacités. Sur ce dernier volet, on peut être raisonnablement optimiste : les volumes sont importants. L'Algérie connaît une période de croissance économique, est en train de restructurer sa dette et a réduit sa sensibilité aux fluctuations du baril : autant d'excellentes nouvelles !

• les garanties court terme
L'Algérie est le premier encours porté par la Coface hors OCDE. Depuis quelques années, nous prenons des risques en direct sur les acheteurs privés, avec un certain succès.
• les garanties moyen terme
L'Algérie constitue le 5 ème encours moyen terme de la Coface. En 2000, ce pays apparaît même au 2ème rang des nouvelles promesses, mais seulement au 6 ème rang des contrats notifiés. La Coface est toujours le premier assureur-crédit en Algérie, avec 35 % des encours existants, devant les Etats-Unis, et la première place sur les nouveaux flux.
• évolution des prises en garantie
Traditionnellement, nous travaillions beaucoup sur le secteur public, en particulier pétrolier, avec une garantie bancaire et une forte coloration administrative. Depuis quelques années, nos prises en garantie deviennent plus coopératives : nous nous associons avec d'autres assureurs-crédit pour monter des schémas multisources. Nous sommes l'un des deux assureurs-crédit à accepter la prise de risque directe sur Sonatrach, sans garantie bancaire. J'ajoute que nous développons les opérations sur acheteurs privés, avec garantie bancaire, notamment dans les secteurs de la construction et de l'agroalimentaire. Enfin, on a vu apparaître, pour les très gros projets, des schémas de concession et de financement de projets, pour lesquels nous avons aussi à faire valoir des capacités d'évaluation et de prise de risque.

En conclusion, notre politique d'engagement se veut très adaptable, et pourrait évoluer significativement en fonction des avancées législatives et réglementaires que nous constaterons sur le terrain.