Le Mexique, une plateforme pour les investissements

Carlos GUZMAN
Directeur général, PROMEXICO

Le Mexique est un pays particulièrement attractif pour les investisseurs. Des efforts importants ont été déployés depuis l'entrée dans le GATT, en 1986. L'économie, qui était précédemment centrée sur le marché intérieur, s'est progressivement ouverte. Beaucoup de mesures ont été mises en oeuvre, y compris dans le domaine politique, pour définir un cadre adapté à cette nouvelle approche.

Aujourd'hui, le commerce extérieur représente une dimension essentielle de l'économie mexicaine. Nous essayons de lier des liens profonds avec l'Amérique Latine et souhaitons contribuer à l'émergence d'une nouvelle zone économique dans le Pacifique.

Nous sommes en train de revoir les anciens modes de gouvernance, afin de renforcer la compétitivité de l'économie. Pour des raisons historiques, persistaient un certain nombre de barrières monopolistiques. La loi nous permet désormais de les remettre en cause. Nous comptons beaucoup sur la nouvelle réglementation de la concurrence.

Pour assurer notre développement, nous devons afficher une croissance économique supérieure à la moyenne mondiale. Il est très important de créer des emplois. La résorption du chômage résout beaucoup de problèmes.

Nous voulons attirer les investisseurs étrangers mais nos entreprises investissent également de manière massive dans notre économie.

Notre pays recèle un fort potentiel de croissance pour les prochaines années. Malgré le contexte global, notre économie a la capacité de continuer à se développer à un rythme très soutenu. Beaucoup de réformes ont été menées. D'autres le seront à l'avenir. Elles nous permettent de renforcer la compétitivité. Les indicateurs internationaux montrent que nous progressons, y compris en ce qui concerne la manière dont nous sommes perçus.

Nous faisons de la protection de la propriété intellectuelle un argument de compétitivité. Il s'agit d'un élément fondamental pour les entreprises internationales qui viennent s'installer au Mexique.

Notre démographie est un formidable atout. La moitié de la population a moins de 26 ans. D'ici 2030, la main d'oeuvre passera de 47 à plus de 60 millions de personnes. Si nous ne faisions que maintenir le PIB par habitant, nous deviendrions la 5 ème ou la 6 ème puissance économique du monde, entre le Royaume-Uni et la France. Les analyses de Goldman Sachs et de HSBC le prédisent d'ailleurs. Il s'agit seulement des résultats obtenus en projetant les tendances actuelles. Il est donc très important d'investir pour qu'elles se maintiennent.

Le Mexique dispose d'infrastructures en constante amélioration. Beaucoup de marchandises sont débarquées dans nos ports, puis acheminées par train vers la côte ouest des Etats-Unis.

Nous sommes l'un des pays les plus compétitifs de l'ALENA. Nous formons chaque année presque autant d'ingénieurs que les Etats-Unis. Le Mexique n'est plus une économie essentiellement pétrolière comme il y a quelques années. Nos exportations manufacturières se développent. Nous avons désormais la capacité de retenir les compétences.

Le secteur électrique et électronique est aujourd'hui le plus développé. Nous sommes également très présents dans le secteur de l'automobile, de l'aéronautique et de l'aérospatiale. Notre ambition est de développer la production de services à valeur ajoutée, comme l'Inde. Les énergies renouvelables ont aussi un potentiel important, notamment dans l'éolien ou la géothermie. Nous sommes déjà le premier producteur de médicaments d'Amérique Latine. Nous avons par ailleurs des atouts dans les nouvelles technologies et dans des domaines plus créatifs.

Nous voulons attirer toutes les entreprises, quelle que soit leur taille. Notre objectif est de réussir à être présent sur l'ensemble de la chaîne de production et d'imposer des marques mexicaines.

Du point de vue du commerce extérieur, nous affichons un fort excédent vis-à-vis de l'Amérique Latine mais nous sommes encore en déficit vis-à-vis du reste du monde. Nous avons donc des possibilités de croissance importantes, tant en Europe qu'en Asie.

La France doit s'intéresser au Mexique, car nous disposons d'un marché intérieur conséquent. Notre économie est en croissance et s'inscrit dans un environnement législatif et réglementaire favorable. Nos deux pays font partie du monde occidental. Nous ne pouvons qu'avancer dans le même sens. Nous aimerions réellement partager avec vous tout ce que nous faisons.