INTRODUCTION

Mesdames, Messieurs,

Le projet de loi de finances pour 2002 soumis au Sénat fixe à 4,687 milliards d'euros (soit 30,7 milliards de francs) le budget du ministère de la justice, ce qui représente une hausse de 5,68 % par rapport à la loi de finances initiale pour 2001. Cette hausse intervient après une augmentation du budget de 6,35 % (3,1 % à structure constante) en 2001, 3,9 % en 2000, 5,6 % en 1999 et 4 % en 1998.

Au sein de ces crédits, 1,4 milliard d'euros (9,1 milliards de francs), soit 29,6 % du budget de la justice, seront consacrés à l'administration pénitentiaire. Les crédits de cette administration sont en hausse de 9,7 % par rapport à la loi de finances initiale pour 2001.

I. LES CRÉDITS DE L'ADMINISTRATION PÉNITENTIAIRE POUR 2002

Répartition des crédits de l'administration pénitentiaire
(en millions d'euros)

Titre III (Moyens des services)

dont

- personnel
-
fonctionnement

1.276

834
442

Titre IV (interventions publiques)

6

Titre V (interventions exécutées par l'Etat)

102

TOTAL

1.384

Parmi les mesures nouvelles inscrites dans le projet de loi de finances au titre des dépenses ordinaires figurent :

• la création de 1.525 emplois

- 276 emplois sont destinés à préparer l'ouverture de nouveaux établissements (Séquedin, Liancourt, Chauconin-Neufmontiers, La Farlède). En 2001, 215 emplois avaient été créés pour préparer l'ouverture des établissements de Seysses et Le Pontet ;

- 251 emplois de personnels de surveillance sont créés pour consolider les recrutements opérés au titre du protocole du 18 octobre 2000 afin d'assurer la hausse du taux de calcul pour la compensation des besoins des services (TCCBS) ;

- 13 emplois sont prévus au titre du transfert à l'administration pénitentiaire de la gestion logistique de 13 centres de rétention administrative ;

- 135 emplois doivent renforcer les services pénitentiaires d'insertion et de probation, dont 100 pour la mise en oeuvre des dispositions relatives à l'application des peines de la loi renforçant la protection de la présomption d'innocence et les droits des victimes ;

- 50 emplois sont prévus pour faire face à la décision du conseil de sécurité intérieure du 6 décembre 1999 de transférer à l'administration pénitentiaire l'ensemble des gardes et escortes de détenus consultants médicaux ;

- 800 emplois sont destinés à renforcer l'administration pénitentiaire, parmi lesquels 100 personnels administratifs et techniques et 700 personnels de surveillance. En pratique, l'ensemble des 700 postes de personnels de surveillance a vocation à faire face à l'aménagement et à la réduction du temps de travail.

• des mesures indemnitaires et statutaires pour le personnel


- 2,8 millions d'euros (18,4 millions de francs) sont prévus au titre de la réforme du statut des chefs de service pénitentiaire ;

- une provision de 0,46 million d'euros (3 millions de francs) est prévue en vue de la réforme du statut du corps des directeurs régionaux et des directeurs des services pénitentiaires ;

- 20,3 millions d'euros (132,9 millions de francs) sont prévus pour accompagner la mise en oeuvre de la réduction du temps de travail, en pratique pour financer les astreintes et les heures supplémentaires ;

• l'augmentation de 1,69 million d'euros (11,1 millions de francs) du budget de l'école nationale d'administration pénitentiaire

• l'abondement des crédits de fonctionnement de l'administration pénitentiaire à hauteur de 16,7 millions d'euros (109 millions de francs)


- transfert des services pénitentiaires d'insertion et de probation hors des locaux des juridictions ;

- poursuite de l'amélioration de la prise en charge des détenus (conditions d'hygiène, actions de réinsertion, rémunération du travail pénitentiaire) et de l'amélioration des conditions de détention (maintenance des locaux, mise aux normes des quartiers disciplinaires).

En ce qui concerne les dépenses en capital, 102,8 millions d'euros de crédits de paiement (674,5 millions de francs) et 259,2 millions d'euros (1.700 millions de francs) d'autorisations de programme sont inscrits dans le projet de loi de finances. Ces crédits seront consacrés :

• la construction de nouveaux établissements pénitentiaires et au programme de réhabilitation des cinq plus grandes maisons d'arrêt dans le cadre du programme de construction de 10 milliards de francs annoncé en novembre 2000 ;

• l'amélioration des établissements existants (travaux de rénovation, travaux de sécurité, création de quartiers pour mineurs...).

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