B. LES CRÉDITS ALLOUÉS À L'OFPRA SONT EN LÉGÈRE RÉGRESSION

La subvention attribuée à l'OFPRA et à la CRR est passée de 42,2 %€ en 2004 à 53,9 M€ en 2005, puis a été réduite à 49M€ en 2006 et le sera encore à 45,5 M€ en 2007. Le nombre des décisions prises par la CRR en 2005 a été supérieur de 57 % à celui de 2004.

Mais le MAE précise lui-même que : « malgré le contexte de forte baisse des demandes d'asile, la vigilance s'impose afin d'éviter un retour à l'engorgement et faire face à un éventuel renversement de tendance . »

La baisse de la demande d'asile globale (- 9,7 % en 2005 par rapport à 2006 ; - 31 % au cours du premier semestre 2006) est le résultat conjoint de la réforme de 2004, et d'un contexte géopolitique favorable. Cette baisse est particulièrement marquée pour les premières demandes : - 15,8% en 2005, et - 39 % pour le premier semestre 2006.

A la fin de l'année 2005, le délai moyen de traitement des dossiers était de 108 jours à l'OFPRA et de 283 jours à la CRR. Il était respectivement de 212 jours et de 299 à la fin du premier semestre 2006, loin de l'objectif, sans doute irréaliste, de 60 jours à l'OFPRA et 90 jours à la CRR).

Pour l'année 2006, la demande d'asile globale s'est élevée à 59 221 demandes (dont 7 155 mineurs accompagnants), soit une baisse de 8,7 % par rapport à l'année précédente, confirmant ainsi la baisse amorcée en 2004. Cependant, cette tendance reflète deux réalités différentes : une diminution de - 15,8 % des premières demandes, qui repassent sous la barre des 50 000 pour la première fois depuis 2001, et une hausse de 34,2 % des demandes de réexamen . La progression des demandes de réexamen s'effectue toutefois à un rythme moins soutenu qu'en 2004, année qui avait été marquée par un triplement de ces demandes par rapport à 2003.

Pour les cinq premiers mois de 2006, le nombre total de demandeurs d'asile s'établit à 18 209 (dont 2 020 mineurs accompagnants), soit une baisse estimée à - 31 % par rapport à la même période de l'année précédente. Comme en 2005, cette tendance reflète deux réalités opposées : une chute de - 39 % des premières demandes et une augmentation de 29 % des demandes de réexamen.

L'origine géographique des demandeurs est en évolution : les dix premiers pays d'origine représentent 60 % des demandes en 2005 et 62 % en 2006.

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