C. UNE PROUESSE TECHNIQUE

1. Une nouvelle ligne mixte de 269 kilomètres en six sections

La longueur totale de la nouvelle ligne entre Lyon et Turin sera d'environ 269 kilomètres, dont 193 kilomètres en tunnels pour les marchandises et 76 kilomètres à l'air libre . Elle sera constituée de six sections distinctes :

1) Une première section entre Lyon et Saint-Didier-de-la-Tour, dont la réalisation est confiée à Réseau Ferré de France (RFF), et qui n'entre pas dans le champ de l'accord intergouvernemental.

À Saint-Didier-de-la-Tour commence la « section internationale » couverte par l'accord franco-italien, qui va jusqu'à Turin et se décompose elle-même en quatre sections :

2) Une section Saint-Didier-de-la-Tour/Montmélian, confié à Réseau Ferré de France.

Puis la « partie commune franco-italienne », entre Montmélian et Chiusa San Michele, se décompose elle-même en trois sections :

3) La section de Montmélian à Saint-Jean-de-Maurienne , confiée à RFF.

4) La section transfrontalière (dans laquelle se situe le tunnel de base de 57 kilomètres qui reliera Saint-Jean-de-Maurienne à Suse), jusqu'à Bussoleno, confiée au « promoteur » Lyon-Turin Ferroviaire (LTF), filiale commune de RFF et de Rete Ferroviara Italiana (RFI) .

Cette section concerne, sur le territoire français, 16 communes. Elle comprend, outre le tunnel de base, les nouvelles gares internationales de Saint-Jean-de-Maurienne et de Suse, et le raccordement à la ligne historique en Italie à Bussoleno.

5) La section de Bussoleno à Chiusa San Michele , confiée à Rete Ferroviara Italiana (RFI).

La délimitation exacte de la « partie commune » (sections 3, 4 et 5) fait l'objet de l'article 4 de l'accord signé le 30 janvier 2012 , qui indique qu'elle sera réalisée par phases successives en commençant par la section transfrontalière composée du tunnel de base, des gares internationales de Saint-Jean-de-Maurienne et de Suse, et des raccordements immédiats à la ligne actuelle.

6) Enfin, vient la partie italienne de la section internationale, de Chiusa San Michele à Turin , confiée à RFI.

Les sections 1, 2, 3 relèvent de la maîtrise d'ouvrage de Réseau Ferré de France et constituent « les accès français » jusqu'au tunnel de base. Le projet de tracé des accès français concerne trois départements - le Rhône, l'Isère et la Savoie - et traverse 71 communes, sur une distance totale de 140 kilomètres.

En plus du tunnel bitubes central de 57 kilomètres (pour comparaison, le tunnel sous la Manche est long de 50 kilomètres), d'autres ouvrages d'art d'envergure seront réalisés tout au long de la ligne ferroviaire mixte. Pour la seule partie française de la ligne, outre 59 ouvrages d'art « ordinaires », 6 viaducs et 8 tunnels devront être réalisés, dont certains d'une longueur significative : tunnel de La Bâtie-Montgascon (7,4 kilomètres), tunnel de Dullin-l'Epine (15,2 kilomètres), tunnel de Chartreuse (24,7 kilomètres), tunnel de Belledonne (19,7 kilomètres) et tunnel du Glandon (9,5 kilomètres).

Source : projet de loi

2. L'état d'avancement des travaux préliminaires

Du côté français, les travaux des trois « descenderies », qui représentent environ 9 kilomètres de tunnel, ont été achevés en 2010 à Modane, La Praz et Saint-Martin-La-Porte. Ces galeries permettent de mener des reconnaissances géologiques et seront également utilisées lors du percement du tunnel. Une fois celui-ci construit, elles serviront en cours d'exploitation à des fins de ventilation et d'évacuation de sécurité.

Du côté italien, les travaux de la galerie de reconnaissance de La Maddalena, d'une longueur de 7,5 kilomètres, ont débuté à la fin de 2012, et devrait durer environ 4 ans.

Le budget du programme des études et travaux préliminaires en France et en Italie, approuvé en décembre 2010 par la conférence intergouvernementale en charge du projet, s'élève à 901 millions d'euros.

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