ÉCONOMIE, FINANCES ET INDUSTRIE


SERVICES FINANCIERS

Rapporteur spécial : M. Bernard ANGELS

Les crédits du fascicule " Economie, finances et industrie " regroupent désormais l'ensemble des moyens de l'action du ministère de l'économie, des finances et de l'industrie. La compétence de votre rapporteur spécial est toutefois limitée aux opérations budgétaires concernant le périmètre des " services financiers ", périmètre que le " bleu " budgétaire nouveau rend particulièrement délicat à cerner.

I. PRÉSENTATION GÉNÉRALE

A. LE PROJET DE BUDGET POUR 2001

Le total des crédits prévus pour 2001 au titre du fascicule " Economie, finances et industrie " s'élève à 92,8 milliards de francs , soit une augmentation de 2,2 % en niveau par rapport aux dotations inscrites en loi de finances initiale pour 2000.

Budget de l'économie, finances et industrie

(en millions de francs)

Variations

2000

2001

Niveau

en %

Titre III - Moyens des services

Rémunérations des personnels

38.575

39.957,4

+ 1.382,4

+ 3,6

Pensions et allocations

11.407,8

11.511,5

+ 103,7

+ 0,9

Charges sociales

1.701,8

3.110,9

+ 1.409,1

+ 82,8

Sous-total personnel

51.684,6

54.579,8

+ 2.895,2

+ 5,6

Matériels et fonctionnement des services

5.413,2

6.310

+ 896,8

+ 16,6

Subventions de fonctionnement

1.008,8

1.063,1

+ 54,3

+ 5,4

Dépenses diverses

7.208,7

7.408,2

+ 199,5

+ 2,8

Sous-total fonctionnement

13.630,7

14.781,3

+ 1.150,6

+ 8,4

Total titre III

65.315,3

69.361,1

+ 4.045,8

+ 6,6

Titre IV - Interventions publiques

15.749,8

14.788,6

- 961,2

- 6,1

Titre V - Investissements de l'Etat

(AP)

1.607,4

1.054,1

- 553,3

- 34,4

(CP)

1.788,5

899

- 889,5

- 49,7

Titre VI Subventions d'investissement (AP)
(CP)


7.383
7.887,5


4.968,5
7.716,2


- 2.414,5
- 171,3


- 32,7
- 2,2

Totaux DO + CP

90.741,2

92.764,9

+ 2.023,7

+ 2,2

Malgré les questions de votre rapporteur spécial, l'identification des crédits des seuls " services financiers ", impossible à effectuer à partir du " bleu ", ne lui a pas encore été fournie. Les données transmises comportent l'addition des crédits des différentes directions appartenant traditionnellement au champ des " services financiers " avec les crédits de l'agrégat " administration générale " qui intègrent des dotations communes aux services financiers et aux services du secrétariat d'Etat à l'industrie. Si les résultats de cette addition permettent " d'approcher " le périmètre des " services financiers ", ils ne rendent pas un compte entièrement exact de celui-ci. On rappelle que l'an dernier 1,1 milliard de francs de crédits auparavant rattachés au fascicule " Industrie " dans son titre III avaient été intégrés dans le nouveau fascicule, dont une partie importante au titre des dotations communes.

Il semble que le ministère, au nom de l'intégration des services, ne souhaite plus se livrer à ces distinctions. Votre rapporteur spécial s'en inquiète à l'heure où la réforme de l'ordonnance organique du 2 janvier 1959 s'oriente, à l'inverse, vers une identification des coûts complets des différentes missions publiques. Il ne peut que s'en remettre aux données fournies par les services pour apprécier les crédits demandés en 2001 au titre des services financiers.

Evolution du budget des " services financiers " (1)
entre la loi de finances pour 2000 et le projet de loi de finances pour 2001

(en millions de francs)

LFI 2000

PLF 2001

Variation en %

TITRE III
MOYENS DE FONCTIONNEMENT

62.599,7

63.539,1

1,50 %

Personnel
(chapitres 31 à 33)

50.906,9

51.277,6

0,73

Actions sociale
(chapitre 33-92)

765,2

783,9

2,45

Fonctionnement et Modernisation

10.506,6

11.043,5

5,11

dont moyens de fonctionnement
(chapitres 34-97, 34-98, 37-07, 37-50, 37-70)

10.426,6

10.585,5

1,52

dont crédits de modernisation
(chapitre 37-92)

80,0

458,0

472,50

Autres crédits

347,3

339,7

- 2,17

Subventions de fonctionnement
(chapitre 36-10)

73,7

94,3

27,95

TITRE IV
INTERVENTIONS PUBLIQUES

413,5

317,3

- 23,27

TOTAL DEPENSES ORDINAIRES

63.013,2

63.586,3

1,34

TITRE V
INVESTISSEMENTS
Autorisations de programme
Crédits de paiement



943,0
982,0



940,4
702,8



- 0,27
- 28,43

TOTAL GENERAL DES CREDITS DE PAIEMENT

63.995,2

64.559,2

0,88

(1) A partir de l'addition des crédits des agrégats 11 (juridictions financières), 12 (DGCP), 13 (DGI), 14 (DGDDI), 15 (INSEE), 16 (DREE), 17 (DGCCRF) et 31 (Administration générale).

Le tableau ci-dessus récapitule les évolutions budgétaires à structure constante. Aux moyens qu'il décrit, il faut donc apporter plusieurs modifications afin de parvenir aux crédits demandés dans le projet de loi de finances pour 2001.

Il faut d'abord tenir compte de la poursuite des opérations de réintégration au budget général de crédits jusque là financés sur fonds de concours ou à partir de ressources extrabudgétaires. L'an dernier, elles avaient porté sur un montant de crédits de 2.264 millions de francs, avec :

301 millions de francs au titre des crédits de " l'article 55 " qui concernait une recette directement prélevée au profit des conservations des hypothèques ;

1.716 millions de francs au titre de différents autres " fonds de concours " ;

247 millions de francs correspondant à la prise en charge par le budget d'actions de certains centres techniques industriels jusque là financées par des taxes parafiscales supprimées ou réduites dans le cadre du projet de loi de finances.

En 2001, les " rebudgétisations " s'élèveraient à 1.944,3 millions de francs.

Sur ce montant, 169,5 millions de francs de crédits rebudgétisés sont hors périmètre du tableau qui précède puisqu'ils correspondent à des taxes parafiscales perçues par les centres techniques de l'industrie.

Reste pour les " services financiers " un montant de 1.774,8 millions de francs réintégrés au budget en 2001 (v. infra ).

Enfin, des transferts de crédits interviennent principalement en provenance du budget des charges communes pour un montant brut de 1.335,7 millions de francs, qui concernent les cotisations patronales autrefois inscrites dans le budget des charges communes.

Un transfert de sens contraire intervient à hauteur de 225 millions de francs, qui vient alléger les crédits de l'agrégat " administration générale et dotations communes " et doit être pris en considération pour apprécier la variation réelle des crédits.

Une fois neutralisés, les transferts entre fascicules, l'augmentation du budget initial pour 2001 s'élève à 0,9 %.

La destination des crédits fait ressortir la part essentielle (près de 60 %) occupée par les crédits de rémunération des personnels et, plus encore, l'importance prise pour les charges de personnel. "Tout compris", elles absorbent plus de 80 % des crédits ouverts.

La place relative des dépenses d'interventions publiques est négligeable avec moins de 0,5 % du total, tandis que celle des investissements, toujours modeste s'inscrit en baisse cette année (1,1 % du total).

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