2. Les activités commerciales de la Monnaie

L'ensemble des activités commerciales avait fait l'objet, pour 1999 et pour 2000 d'une prévision de 341,6 millions de francs. Or, pour l'année 1999, les recettes constatées ne s'élèvent qu'à 236 millions de francs, soit un retrait de 31 % par rapport à la prévision. Il est, par ailleurs, fort probable que les réalisations de l'année 2000 ne seront pas non plus à la hauteur des objectifs affichés.

Pour l'année 2001, les recettes commerciales s'établiraient encore à un niveau élevé : 323,1 millions de francs, soit - 5,4 % seulement par rapport à la prévision 2000, mais + 37 % par rapport à la réalisation 1999. Ces objectifs commerciaux paraissent pour le moins très confiants.

Sur le site parisien, un plan " qualité " a été lancé en 1997 et mis en oeuvre en 1999. En 2000, ce plan a été poursuivi par une association plus étroite du personnel au traitement des problèmes rencontrés et la publication mensuelle d'indicateurs de qualité. Cependant, malgré les efforts déployés, l'objectif du doublement du chiffre d'affaires de l'établissement de Paris fixé dans le plan " Monnaie 2000 " ne peut être atteint.

Ouverte en 1997, la boutique électronique sur Internet, qui propose la plupart des produits du secteur commercial, développe constamment son chiffre d'affaires : il s'est élevé à 0,7 million de francs en 1999 (soit le double de 1998), est estimé à 2 millions de francs pour 2000 et pourrait atteindre 3 millions de francs en 2001. Cette progression fait suite à une refonte, fin 1999, de l'offre aujourd'hui assurée en quatre langues.

a) Analyse par nature de produits

- La vente des " produits parisiens " hors monnaies de collection : médailles, décorations, fontes, jetons, bijoux et autres objets

En 1999, les vente de médailles et des jetons ont pu rester stables par rapport à l998. Le marché des décorations demeure à un niveau élevé, tandis que le chiffre d'affaires lié aux fontes et bijoux affiche une progression.

Pour l'année 2000, les meilleurs résultats sont notamment le fait des jetons touristiques, des médailles, bijoux et fontes dont les ventes devraient être supérieures à celles de 1999. En revanche, les résultats en matière de décorations sont en léger recul par rapport à 1999.

Depuis 1998, les prévisions de recettes de cet ensemble sont invariablement fixées à 138 millions de francs. Certes, pour l'année 2001, s'agissant du secteur des médailles, la restructuration des services commerciaux depuis le 1 er août 2000 avec la création d'un service " marketing " renforcé ainsi que la progression du chiffre d'affaires enregistrée en 1999 et sur les six premiers mois de 2000 permettent d'envisager une évolution positive. Il n'en demeure pas moins qu'à 138 millions de francs, l'objectif de recettes paraît très ambitieux.

- Les monnaies de collection françaises

1999, année de diversification des thèmes, a connu une demande limitée. L'absence d'événements porteurs comparables à la victoire de la France lors de la Coupe du monde de football en 1998, la décision des revendeurs de monnaies de collection de privilégier le thème à venir des Jeux olympiques de Sydney expliquent cette morosité.

Les thèmes de 1999 ont été poursuivis en 2000. Par ailleurs, ont été vendues des séries de pièces courantes françaises 2000 en qualité " belle épreuve " et " brillant universel ", qui ont connu un vif succès, le basculement historique d'une unité monétaire à une autre ayant été bien évidemment perçu par le public numismatique et les distributeurs. Une série de médailles sur le thème du Petit Prince destinée aux enfants nés en l'an 2000 a également été bien accueillie.

Compte tenu des résultats décevants de 1999, notamment en matière d'exportation, et des faibles espoirs pour 2000 (25,2 millions de francs au 30 juin 2000), le montant des ventes de monnaies de collection françaises pour 2001 a été ramené à 112 millions de francs ; il se justifierait par l'ambition d'élargir la clientèle des numismates avec l'apparition de séries " brillant universel " qui s'adressent à un public plus large (série " Petit prince " par exemple), un projet de pièce sur le thème du dernier franc. Il convient toutefois de signaler le caractère probablement encore trop optimiste de cette prévision.

- Les monnaies de collection étrangères

D'année en année, les prévisions de ventes de monnaies de collection étrangères demeurent fixées à 5 millions de francs.

Les réalisations ne sont pas toujours à la hauteur, mais l'année 1999 aura réservé une surprise avec une commande exceptionnelle d'un pays étranger pour un montant de 12,5 millions de francs. Le chiffre d'affaires pour 2000 devrait dépasser les 10 millions de francs. Etant donné le caractère relativement aléatoire des ventes de ce secteur, le maintien à 5 millions de francs de l'objectif pour 2001 semble sage.

- Les monnaies courantes étrangères

1999 a permis d'atteindre un niveau encore satisfaisant. Ces résultats sont le fruit d'une politique systématique de prospection et d'avancées technologiques à l'établissement monétaire.

Le chiffre d'affaires pour 2000 ne devrait pas dépasser 56 millions de francs car un marché pluri-annuel important au Proche-Orient prend fin et les commandes de clients traditionnels, notamment en Afrique, diminuent.

Suite aux reproches du Parlement de sous-estimer ces recettes depuis plusieurs années, le montant affiché pour 2001 marque le souci de l'administration des Monnaies et médailles de revenir à la vérité comptable, en passant de 41 à 60 millions de francs, soit + 46 %.

- Les pièces destinées aux TOM

La prévision affichée pour 1999 était pessimiste puisque le produit réalisé s'est élevé à près de 7 millions de francs, soit une augmentation de 32 % par rapport à 1998. Pour l'année 2000, la prévision devrait être atteinte.

Comme pour les monnaies courantes étrangères, la prévision pour 2001, en passant de 4 à 5 millions de francs, enregistre les bons résultats des années précédentes.

- Les fabrications annexes

Il s'agit des instruments de marque et de garantie (IMG) que sont les poinçons, cachets de douane et timbres secs, vendus dans le cadre de procédures négociées à une clientèle (administrations françaises, banques centrales ou administrations étrangères, notamment en Afrique) qui achète pour des raisons de sécurité.

Le montant record de 1999 (4,7 millions de francs) résulte de la concomitance des commandes de cette nature et de commandes d'outillages de la part d'institutions monétaires européennes.

Pour l'année 2000, il est permis d'espérer un chiffre d'affaires de 3,6 millions de francs, pour une prévision de 3 millions de francs.

La reconduction de cette prévision pour 2001 qui devrait voir la poursuite de l'internationalisation de cette activité, une vingtaine de postes d'expansion économique ayant été sollicités à cette fin, représente un objectif tout à fait accessible.

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