b) 0,9 point de PIB de mesures de « relance keynésienne » (17 milliards d'euros)

Relèvent d'une logique de « relance keynésienne » les dépenses des administrations publiques prévues par la loi de finances rectificative de janvier 2009 (11,5 milliards d'euros) et les investissements des entreprises publiques (4 milliards d'euros).

Tel est également le cas, en ce qui concerne le présent projet de loi de finances rectificative, du Fonds d'investissement social (0,8 milliard d'euros), de l'aide aux familles modestes (0,45 milliard d'euros), de la distribution de bons d'achat (0,3 milliard d'euros) ainsi que de l'allégement d'impôt sur le revenu (1,1 milliard d'euros).

c) Un impact des mesures de « relance keynésienne » sur le PIB qui pourrait être de l'ordre de 0,6 point en 2009

Selon les différentes estimations disponibles, le plan de relance avant prise en compte du présent projet de loi de finances rectificative augmenterait la croissance du PIB de la France d'environ 0,5 point en 2009 35 ( * ) . Cet ordre de grandeur paraît vraisemblable. En effet, avec un plan de l'ordre de 1,2 point de PIB, dont la moitié de dépenses d'investissement (avec un multiplicateur keynésien de l'ordre de 1) et le reste de mesures fiscales en faveur de la trésorerie des entreprises (qui n'obéissent pas à une logique de relance keynésienne), l'impact global est de l'ordre de la moitié du montant du plan.

Le présent projet de loi de finances rectificative prévoit 2,6 milliards d'euros, soit 0,13 point de PIB, de mesures de « relance keynésienne », en faveur des ménages 36 ( * ) . Ces mesures étant « ciblées » sur les ménages à revenus faibles ou moyens, qui épargnent peu, on peut supposer que le multiplicateur keynésien est de l'ordre de l'unité, ce qui correspond à une augmentation du PIB de 2009 de 0,1 point supplémentaire.

Au total, l'impact du plan de relance (y compris le présent projet de loi de finances rectificative) pourrait donc être de l'ordre de 0,6 point en 2009.

* 35 Selon le dossier de presse de janvier 2009 du gouvernement, « l'impact économique du plan de relance de 26 milliards d'euros est évalué à 0,6 point de PIB ». L'ordre de grandeur retenu par les conjoncturistes paraît légèrement inférieur, mais analogue : 0,3-0,5 point de PIB selon le Crédit agricole (« CA Eco News » n° 120, 8 décembre 2008) et 0,3 point de PIB selon l'OFCE (« Lettre de l'OFCE », 23 décembre 2008).

* 36 Les mesures en faveur de l'automobile sont des prêts.

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