ANNEXE II - CARTE GÉOGRAPHIQUE DU GABON

Source : ministère des affaires étrangères et du développement international

ANNEXE III - PRINCIPAUX ÉLÉMENTS GÉOGRAPHIQUES, HISTORIQUES, POLITIQUES ET ÉCONOMIQUES

Eléments transmis par le ministère des affaires étrangères et du développement international

I. GÉOGRAPHIE

Le Gabon est doté d'une superficie de 267 667 km 2 pour 1,5 million d'habitants, soit une densité très faible de 6 hab/km². Situé sous l'équateur, le Gabon a pour voisins au nord le Cameroun, au nord-ouest la Guinée Équatoriale, à l'est et au sud la République du Congo.

II. HISTOIRE

Libreville, fondée en 1849 par des esclaves libérés d'un navire négrier, est le point de départ de la colonisation française au Gabon. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le Gabon, composante de l'Afrique équatoriale française, se range du côté de la France libre. En 1946, le pays devient un territoire français d'outre-mer dans le cadre de l'Union française et envoie des députés à l'Assemblée nationale en France. En 1958, le Gabon devient une république autonome et Léon Mba en est élu président.

Le Gabon devient indépendant le 17 août 1960. Après avoir été élu président en 1961, Léon Mba est renversé par un coup d'État militaire le 18 février 1964. Les troupes françaises, conformément à un accord de défense signé entre les deux pays, interviennent pour le rétablir au pouvoir. A sa mort en 1967, son vice-président, Albert-Bernard Bongo lui succède et instaure dès 1968 un régime de parti unique. En 1973, le président Bongo se convertit à l'islam et prend le prénom d'Omar. Durant les années 80, la chute du cours du pétrole plonge le Gabon dans une grave crise économique, facteur de revendications sociales et politiques entre 1987 et 1989. Le multipartisme est instauré en 1990 et, en mars 1991, une nouvelle Constitution est adoptée et promulguée.

III. POLITIQUE INTÉRIEURE

En janvier et février 1997 se tiennent les premières élections sénatoriales : le Parti démocratique gabonais (PDG) d'Omar Bongo obtient la majorité absolue au nouveau Sénat. En juillet 2003, le Congrès supprime la limitation du nombre de mandats du Président de la République, ce qui permet à Omar Bongo de se présenter à l'élection présidentielle de 2005, qu'il remporte.

En juin 2009, au décès du président Omar Bongo, l'intérim est assuré par Rose Francine Rogombé, présidente du Sénat. Ali Bongo Ondimba, fils d'Omar Bongo, remporte l'élection présidentielle d'août 2009 en recueillant 41% des voix (scrutin majoritaire à un tour).

Le décès du président Omar Bongo le 8 juin 2009 ouvre une période de transition politique qui se déroule pacifiquement et conformément aux prescriptions constitutionnelles. Le projet de société d'Ali Bongo est dominé par le concept de l'« émergence » (perspective à l'horizon 2025), censée procéder du développement du « Gabon vert », du « Gabon industriel » et du « Gabon des services ».

Les élections législatives du 17 décembre 2011 ont abouti à une victoire écrasante du parti présidentiel (avec un faible taux de participation de 34%), qui obtient 114 sièges sur les 120 que compte l'Assemblée nationale. Après les élections locales de décembre 2013, qui ont confirmé la domination du parti présidentiel, un nouveau Premier ministre, le Professeur Daniel Ona Ondo, a été nommé et un nouveau Gouvernement formé, chargé de lutter contre les inégalités, de poursuivre l'émergence et de préparer les élections présidentielles de 2016.

Enfin, le Gabon est, pour l'heure, politiquement stable et préservé des risques terroristes. Néanmoins, la menace Boko Haram, à ce stade délimitée à certaines zones du Nigéria et au Nord du Cameroun, est une source d'inquiétude pour les autorités gabonaises. Boko Haram pourrait notamment vouloir s'aménager un accès au Golfe de Guinée, pour conduire des opérations maritimes afin d'étendre ses sources de financement, et pourrait chercher des relais au sein des musulmans du Gabon dans cette optique.

A ce stade, les autorités gabonaises exercent donc une vigilance accrue et ont engagé un dialogue avec les représentants de différentes composantes de la communauté musulmane, mais la menace ne semble pas avérée.

IV. RELATIONS FRANCO-GABONAISES

La France entretient une relation étroite avec le Gabon, fondée sur ses liens historiques d'amitié. Point d'ancrage des forces françaises pré-positionnées sur la façade atlantique du continent, le Gabon demeure un partenaire important de la France en Afrique. La signature du Plan d'action stratégique et d'un nouvel accord de défense en février 2010 illustre la volonté commune de bâtir un partenariat.

Le Gabon, important partenaire économique et commercial, est le premier client de la France en Afrique centrale et quelque 120 entreprises françaises y sont implantées. Le Gabon est aujourd'hui l'Etat de la zone CEMAC (avec la Guinée équatoriale) dont le niveau de dette publique est le plus faible : 11% en 2012.

Pourtant, le Gabon doit lutter contre un taux de pauvreté élevé : en milieu urbain, 30% de la population vit sous le seuil de pauvreté, 45% en milieu rural.

L'économie gabonaise repose essentiellement sur les matières premières et l'industrie forestière : les recettes pétrolières représentaient 48% du PIB en 2012 et l'industrie forestière constitue le deuxième secteur économique (60% du PIB hors pétrole, principal employeur). L'enjeu économique pour Libreville est de réussir la diversification de son économie (gestion durable des forêts, valorisation de la biodiversité).

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