CONCLUSION

Après un examen attentif des stipulations de cet accord, la commission a adopté ce projet de loi autorisant l'approbation de l'accord de partenariat entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement de la République du Kenya relatif à la promotion et à l'échange des compétences et talents.

Cet accord sera ratifié par le Kenya par voie présidentielle dès sa ratification en France par voie parlementaire. Aucune modalité de mise en oeuvre provisoire de l'accord n'est envisagée par la partie kényane, en dépit de son intérêt pour la partie française (facilitation de l'obtention de permis de séjour et de travail pour les VIE, notamment).

Il est donc particulièrement important que la procédure de ratification en France aboutisse rapidement.

Cet accord pourra aussi amorcer une nouvelle dynamique en matière d'attractivité de la France pour les étudiants et les chercheurs kényans, malgré la « barrière » de la langue.

L'éducation est une priorité du gouvernement kényan . La population étudiante est évaluée à 500 000 en 2017, répartie dans plus de 70 universités publiques et privées, et l'augmentation de cette population dans les années à venir représente un enjeu pour les universités et le développement commun. Un autre défi est l'amélioration des débouchés professionnels des jeunes diplômés.

Les chiffres de l'UNESCO indiquent qu'il y a actuellement plus de 15 000 étudiants kényans à l'étranger, essentiellement aux États-Unis, en Australie, au Royaume-Uni et en Afrique du Sud.

Nous n'en accueillons que 125 en France et le nombre de bourses accordé par la France aux étudiants kényans est de seulement 24 en 2021.

Votre Rapporteur espère que la mise en oeuvre rapide de cet accord permettra l'accueil de plus d'étudiants kényans qui, de retour dans leur pays, pourront participer au développement de nos relations économiques et commerciales.

EXAMEN EN COMMISSION

Réunie le mercredi 19 mai 2021, sous la présidence de M. Pascal Allizard, vice-président, la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, a procédé à l'examen du rapport de M. Pierre Laurent sur le projet de loi n° 617 (2020-2021) autorisant l'approbation de l'accord de partenariat entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement de la République du Kenya relatif à la promotion et à l'échange des compétences et talents.

Après l'exposé du rapporteur, un débat s'est engagé.

M. Bruno Sido . - J'ai une question que j'aurais d'ailleurs pu poser lors des débats sur le projet de loi sur l'aide publique au développement », ce que je n'ai pas fait pour ne pas rallonger les débats.

Si la formation fait partie des leviers de l'aide au développement, on constate que souvent, de brillants éléments venus se former en France restent en France. Cette situation m'a toujours interpellé.

Je pense que la France doit être suffisamment généreuse pour encourager ces personnes formées en France, à retourner dans leur pays pour lui faire bénéficier des connaissances acquises. Je voudrais donc savoir si cet accord traite cet aspect.

M. Pierre Laurent . - Comme je l'ai dit, l'objectif de cet accord n'est pas d'attirer les talents kenyans chez nous, mais plutôt de faciliter la circulation entre les deux pays, sachant que le principal problème reste, à ce jour, la faiblesse du niveau des échanges.

Quant à mon sentiment personnel, c'est que le principal objet de cet accord est de trouver une solution à la situation des VIE au Kenya.

Je pense néanmoins que la question que vous soulignez est importante, car il ne faut pas piller les talents de nos partenaires africains.

Suivant la proposition du rapporteur, la commission a adopté, à l'unanimité, le rapport et le projet de loi précité.

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