B. LES APPORTS DE L'ASSEMBLÉE NATIONALE EN CE QUI CONCERNE LES MESURES TECHNIQUES NATIONALES

À propos du deuxième volet du projet de loi tendant à réglementer les sources de pollution, l'Assemblée nationale a considérablement élargi le champ d'application des mesures techniques nationales prises par le pouvoir réglementaire.


• Ces dernières, pour prévenir des consommations d'énergies excessives et lutter contre les émissions de substances polluantes, peuvent élaborer des normes et spécifications qui s'appliqueront aux objets mobiliers mais également aux biens immobiliers (article 19, paragraphes I et II).


• En ce qui concerne l'obligation d'incorporer un taux minimal d'oxygène dans les carburants, complétée par un vote du Sénat imposant la reformulation des carburants, l'Assemblée nationale a retenu le dispositif adopté par le Sénat, mais en proposant qu'un seul décret en Conseil d'État fixe l'ensemble de ces mesures d'ici à l'an 2000 (article 19, paragraphes III et IV).


• Par ailleurs, dans le cadre de la réduction des émissions des gaz à effet de serre, l'Assemblée nationale a prescrit l'obligation d'incorporer dans l'ensemble des constructions une quantité minimale de matériaux en bois avant le 1er janvier 2000 (article 19, paragraphe V).


• Enfin, l'Assemblée nationale a considérablement élargi et renforcé le champ d'application d'une disposition votée par le Sénat, incitant l'État et les collectivités locales à utiliser des biocarburants et lors du renouvellement de leur parc automobile à acquérir des véhicules propulsés par des carburants propres ou de l'électricité (suppression de l'article 19 bis). Cette obligation s'impose désormais à toute personne gérant un parc de plus de 50 véhicules et le taux de remplacement par des véhicules « propres » est fixé à 20 % minimum (article 21, paragraphe III).


• De même en ce qui concerne, les dispositions imposant l'affichage des consommations énergétiques, le texte adopté par l'Assemblée nationale l'étend au secteur tertiaire et inclut les dépenses de climatisation (article 20, 4°). Cette modification nous permet de nous interroger sur la mise en oeuvre de ce principe de transparence, auquel la commission souscrit pleinement, mais qui, de l'avis des professionnels, présente de graves difficultés d'application.


• En outre, pour réduire la consommation d'énergie et pour favoriser l'utilisation de l'énergie la moins polluante, l'Assemblée nationale a prescrit l'équipement des immeubles neufs en conduits de fumée ainsi que leur raccordement obligatoire aux réseaux de chaleur et de froid (article 20, 5°) .

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