4. Une solution d'attente et complémentaire sûre : le stockage en surface ou sub-surface

Le stockage aujourd'hui réalisé en surface des déchets est parfaitement sûr, et les puits de La Hague devraient permettre d'accueillir les verres contenant les produits de fission qui seront produits d'ici à 2010. De même, il est possible de stocker le combustible irradié non retraité.

Techniquement, l'entreposage de longue durée pourra continuer d'adopter les technologies actuelles (verres et piscines), prendre la forme de nouveaux bâtiments, éventuellement peu enterrés, ou encore passer par la fabrication de nouveaux conteneurs.

Votre commission d'enquête estime qu'il convient donc de poursuivre les recherches concernant l'entreposage longue durée.

Celui-ci ne peut cependant constituer qu'une solution d'attente -permettant à la fois d'avancer les recherches sur les autres voies et de réduire la toxicité des déchets- pour des déchets dont certains seront dangereux pendant 10.000 ans, voire 100.000 ans pour le plutonium ou l'américium.

Donnons nous les moyens de gérer les déchets à court, moyen, et long terme et évitons toute démagogie en ce domaine . Car, comme l'a dit Maurice Allègre, ancien président de l'ANDRA : " Autour du vocable " déchets radioactifs ", il est facile, en exploitant le laxisme dont ont fait preuve certains pays à l'égard de ce type de déchets et en spéculant sur la complexité des phénomènes en jeu, de faire naître des sentiments de méfiance, voire de peur irraisonnée. Une telle diabolisation des déchets nucléaires serait tout aussi inadmissible qu'une présentation lénifiante des problèmes qu'ils posent ".

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