2. Une nécessaire mobilisation de l'entreprise

Forte de ses atouts, l'entreprise -et ses personnels- n'en doivent pas moins se mobiliser afin de s'adapter à la nouvelle donne.

La puissance d'EDF mérite d'être relativisée .

En effet, elle n'arrive plus en tête des classements quand on la compare aux opérateurs diversifiés (multi-énergies et multi-services) qui sont ses futurs concurrents. C'est ainsi, par exemple, que les compagnies privées allemandes VEBA et RWE réalisent des chiffres d'affaires globaux supérieurs respectivement de 32 % et 16 % au sien. De même, EDF n'arrive plus qu'au 51e rang en termes de bénéfice réalisé .

En outre, ce classement n'intègre pas les multinationales telles que les compagnies françaises des eaux. Le groupe Suez Lyonnaise des Eaux, par exemple, réalise un chiffre d'affaires global de 190 milliards de francs dont 40 % dans le secteur énergétique. Les activités dans ce dernier concernent à la fois la production d'électricité, le transport de gaz, les réseaux de chaleur et la cogénération. Il a, notamment, développé un parc de centrales nucléaires en Belgique.

Les Français attendent d'elle qu'elle améliore encore ses performances.

D'après le sondage précité, les Français ne sont plus que 41 % à estimer l'opérateur public compétent et 35 % à le juger à l'écoute des clients.

Les Français sont, par ailleurs, conscients des modifications qu'introduira la concurrence. Ils jugent majoritairement qu'elle aura des conséquences positives sur les prix (73 %) et sur la qualité (66 %).

Face aux attentes du public, EDF ne devra donc pas s'endormir sur ses lauriers -car ce sont les lauriers tressés hier dans le cadre de son monopole-, au moment où ses concurrents européens s'engagent résolument sur des dynamiques d'évolution et de baisses de prix importantes.

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