Propositions de loi relative à la représentation parlementaire à l'Office parlementaire des choix scientifiques et technologiques et au fonctionnement des assemblées parlementaires

REVOL (Henri)

RAPPORT 409 (98-99) - COMMISSION DES AFFAIRES ECONOMIQUES

Table des matières




N° 409

SÉNAT

SESSION ORDINAIRE DE 1998-1999

Annexe au procès-verbal de la séance du 9 juin 1999

RAPPORT

FAIT

au nom de la commission des Affaires économiques et du Plan (1) sur :

- la proposition de loi tendant à
améliorer la représentation parlementaire au sein de l' Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques de Mme Hélène LUC,
MM. Ivan RENAR, Jack RALITE, Mme Marie-Claude BEAUDEAU,
M. Jean-Luc BÉCART, Mme Danielle BIDARD-REYDET, Nicole BORVO, MM.
Jean DERIAN , Michel DUFFOUR, Guy FISCHER, Pierre LEFEBVRE, Paul LORIDANT, Louis MINETTI , Robert PAGÈS et
Mme Odette TERRADE,

- la proposition de loi tendant à modifier l'article 6
ter de l' ordonnance n° 58-1100 du 17 novembre 1958 modifiée , relative au fonctionnement des assemblées parlementaires de MM. Henri REVOL, Marcel DENEUX , Charles DESCOURS, Pierre LAFFITTE et Franck SÉRUSCLAT,

Par M. Henri REVOL,

Sénateur.

(1) Cette commission est composée de : MM. Jean François-Poncet, président ; Philippe François, Jean Huchon, Jean-François Le Grand, Jean-Pierre Raffarin, Jean-Marc Pastor, Pierre Lefebvre, vice-présidents ; Georges Berchet, Jean-Paul Emorine, Léon Fatous, Louis Moinard, secrétaires ; Louis Althapé, Pierre André, Philippe Arnaud, Mme Janine Bardou, MM. Bernard Barraux, Michel Bécot, Jacques Bellanger, Jean Besson, Jean Bizet, Marcel Bony, Jean Boyer, Mme Yolande Boyer, MM. Dominique Braye, Gérard César, Marcel-Pierre Cleach, Gérard Cornu, Roland Courteau, Désiré Debavelaere, Gérard Delfau, Marcel Deneux, Rodolphe Désiré, Michel Doublet, Xavier Dugoin, Bernard Dussaut , Jean-Paul Emin, André Ferrand, Hilaire Flandre, Alain Gérard, François Gerbaud, Charles Ginésy, Serge Godard, Francis Grignon, Louis Grillot, Georges Gruillot, Mme Anne Heinis, MM. Pierre Hérisson, Rémi Herment, Bernard Joly, Alain Journet, Gérard Larcher, Patrick Lassourd, Edmond Lauret, Gérard Le Cam, André Lejeune, Guy Lemaire, Kléber Malécot, Louis Mercier, Bernard Murat, Paul Natali, Jean Pépin, Daniel Percheron, Bernard Piras, Jean-Pierre Plancade, Ladislas Poniatowski, Paul Raoult, Jean-Marie Rausch, Charles Revet, Henri Revol, Roger Rinchet, Jean-Jacques Robert, Josselin de Rohan, Raymond Soucaret, Michel Souplet, Mme Odette Terrade, MM. Michel Teston, Pierre-Yvon Trémel, Henri Weber.

Voir les numéros :

Sénat
: 436 (1997-1998) et 235 (1998-1999).


Parlement.

INTRODUCTION

Mesdames, Messieurs,

Né en 1983, du souhait unanime des deux chambres du Parlement, l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPESCT) est désormais un outil indispensable de l'évaluation parlementaire, un intermédiaire reconnu entre science et politique, un vecteur important du rayonnement scientifique, en Europe et dans le monde, du Parlement français.

Il vous est aujourd'hui proposé, par deux propositions de loi conjointement examinées par votre Commission des Affaires économiques, d'accroître le pluralisme de sa composition et d'améliorer ses modalités de fonctionnement. La première proposition de loi, n° 436, tendant à améliorer la représentation parlementaire au sein de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques, fut déposée en mai 1998 par Mme Hélène Luc, MM. Ivan Renar, Jack Ralite, Mme Marie-Claude Beaudeau, M. Jean-Luc Bécart, Mmes Dannielle Bidart-Reydet, Nicole Borvo, MM. Jean Derian, Michel Dufour, Guy Fischer, Pierre Lefebvre, Paul Loridant, Louis Minetti, Robert Pagès et Mme Odette Terrade.

La seconde proposition de loi, n° 235, tendant à modifier l'article 6 ter de l'ordonnance n° 58-1100 du 17 novembre 1958 modifiée relative au fonctionnement des assemblées parlementaires, fut déposée en février dernier par votre rapporteur ainsi que MM. Marcel Deneux, Charles Descours, Pierre Laffitte et Franck Sérusclat.

Votre rapporteur, après un bref rappel des origines et des missions de l'Office, a souhaité décrire les contenus respectifs de ces propositions de loi conjointement soumises à l'examen de votre commission, avant de vous proposer un dispositif reprenant, sous réserve de quelques adaptations, celui de la proposition de loi n° 235.

I. L'OPECST, UNE CONTRIBUTION ESSENTIELLE À L'ÉVALUATION PARLEMENTAIRE ET AU DIALOGUE ENTRE SCIENCE ET SOCIÉTÉ

A. UNE MISE EN PLACE EN 1983 QUI RÉPONDAIT À UN BESOIN D'INFORMATION ET D'ÉVALUATION PARLEMENTAIRE

1. Le débat du début des années 1980

De la prise de conscience de l'importance et de la complexité des choix scientifiques et technologiques est née, dans les années 1980, l'idée de la nécessité d'une évaluation parlementaire de ces choix.

A cette époque, des débats comme ceux concernant les orientations des programmes nucléaires, spatiaux, ou du " plan câble ", en matière de télécommunications, avaient donné le sentiment au Parlement qu'il lui manquait un outil d'évaluation de nature à lui donner la capacité d'apprécier, en toute indépendance, les décisions du Gouvernement sur les grandes orientations de la politique scientifique et technologique.

Dans son ouvrage " les Nucléocrates " 1( * ) , cité en avant-propos du rapport législatif de notre collègue Jean-Marie Rausch 2( * ) sur les propositions de loi tendant à créer l'OPECST, Philippe Simonnot décrit, à travers des entretiens, le poids de la technostructure dans les choix scientifiques et technologiques. Ce livre fit un certain bruit à l'époque et contribua à alimenter le débat autour de la nécessité de renforcer le contrôle parlementaire en la matière.

Parallèlement, d'autres auteurs soulignaient, à cette même époque, les risques de la " technologie incontrôlée " 3( * ) ou du " nucléaire sans les Français " 4( * ) .

Aux Etats-Unis, en 1972, était créé, auprès du Congrès américain, l'Office of technology assessment (OTA) 5( * ) , homologue et précurseur de l'OPECST français. Au début des années 1980, existaient déjà, en Suède, un secrétariat aux études prospectives, au Royaume-Uni, une commission, aux attributions voisines, placée auprès de la chambre des Lords, tandis que la création d'une structure d'évaluation des choix technologiques était en cours de discussion au Bundestag allemand.

Aux termes du Technology Assessment Act, l'OTA américain répondait à la nécessité pour le Parlement de s'assurer que " les conséquences des applications des technologies soient étudiées préalablement, définies et prises en compte lors de l'élaboration des politiques se rapportant à des questions d'ordre national actuelles ou potentielles, et ce, de la manière la plus exhaustive " 6( * ) .

Le rayonnement de l'OTA, au début des années 1980, est alimenté par la reconnaissance que cet organisme acquiert alors outre-Atlantique 7( * ) : l'OTA " attire l'attention du monde entier " titre, à cette époque, la presse Américaine 8( * ) .

2. Les initiatives parlementaires à l'origine de la création de l'Office

Chacun le sait, le Parlement français dispose de pouvoirs importants d'information et de contrôle . Ainsi lui est-il loisible de constituer des missions d'information. Par ailleurs, les rapporteurs spéciaux des commissions des finances ont un pouvoir permanent de contrôle sur pièces et sur place de l'emploi des crédits du département ministériel pour lequel ils ont été désignés 9( * ) . Seuls sont exclus de leurs compétences les sujets de caractère secret concernant la défense nationale, les affaires étrangères, la sécurité intérieure et extérieure de l'Etat. Ils doivent, en outre, respecter le principe de la séparation du pouvoir judiciaire et des autres pouvoirs.

D'autre part, les membres du Parlement désignés à cet effet 10( * ) peuvent se faire communiquer les rapports particuliers de la Cour des comptes pour suivre et apprécier la gestion des entreprises nationales et des sociétés d'économie mixte dans lesquelles les capitaux d'origine publique représentent plus de 50 %. Sur décision de la commission compétente, les rapporteurs disposent des pouvoirs d'investigation les plus étendus, sur pièces et sur place, à l'égard de ces organismes. Enfin, les commissions des finances peuvent demander à la Cour des comptes des enquêtes sur la gestion des services et des organismes que celle-ci contrôle.

L'Assemblée nationale et le Sénat peuvent également constituer des commissions d'enquête, en application de l'article 6 de l'ordonnance précitée n° 58-1100 du 17 novembre 1958, pour recueillir des éléments d'information sur des faits déterminés ou examiner la gestion de services publics ou d'entreprises nationales en vue d'informer leur Assemblée respective.

Comme le relève un article de doctrine 11( * ) le Parlement n'a pas manqué, dans les années 1970 et au début des années 1980, d'utiliser ces pouvoirs pour répondre au besoin nouveau d'évaluation technologique auquel il était confronté, sur des sujets tels que la situation de l'énergie, la pollution du littoral, les accidents des navires pétroliers, l'industrie informatique ou la sécurité nucléaire.

Parallèlement, plusieurs membres des deux assemblées ont souhaité progresser vers la création d'une instance de réflexion spécialisée sur les problèmes posés par la science et la technologie .

On relève notamment, en 1976, une proposition de loi de M. Julia, député, visant à créer un office pour l'évaluation des gestions technologiques, ou la proposition de loi de M. Le Pensec, député, relative au risque technologique majeur, qui visait à créer un comité d'études composé d'un tiers d'élus, d'un tiers d'experts et d'un tiers de représentants d'associations. D'autres propositions de M. Julia, déposées en 1978 et 1981, tendaient également à créer un office pour l'évaluation des options technologiques chargé de fournir au Parlement des informations objectives sur les conséquences physiques, biologiques, économiques, sociales et politiques des décisions que le Parlement peut prendre sur des problèmes scientifiques et technologiques. La formule proposée était voisine de l'office américain, l'organisme pouvant être saisi par les présidents des Assemblées ou à la demande de soixante députés ou sénateurs.

Lors du débat préalable à l'adoption de la loi sur les économies d'énergie, en 1979, un amendement avait été adopté par l'Assemblée nationale pour instituer auprès de celle-ci un comité d'évaluation des options techniques, composé de personnalités scientifiques et susceptible d'être saisi par soixante députés ou une commission, afin de rendre un avis sur les questions relatives aux choix techniques dans le domaine de l'énergie. Selon cet amendement, le comité aurait été habilité à se faire communiquer tout document des administrations et des établissements publics sous réserve du respect des informations de caractère secret. Le comité aurait pu également procéder à des auditions dans des conditions comparables à celles des commissions d'enquête. Il ne fut finalement pas définitivement adopté.

L'idée d'une évaluation parlementaire des choix technologiques a été, notamment, reprise dans le rapport que MM. Bourjol et Le Lamer ont adressé au ministre délégué, chargé de l'Energie, dans le cadre de la préparation du débat d'octobre 1981, sur la politique énergétique, puis sous une forme légèrement différente, par le rapport de M. Quilès au nom de la mission d'information sur l'énergie, constituée par la commission de la Production et des Echanges de l'Assemblée nationale dans le cadre de ce même débat.

Une proposition de loi n° 819 du député Robert Chapuis tendant à créer un office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques fut discutée 12( * ) à l'Assemblée nationale en juin 1982.

La Haute assemblée fut ensuite saisie de ce texte, qu'elle examina à l'automne 1982, sur le rapport de notre collègue Jean-Marie Rausch 13( * ) , conjointement avec deux propositions de loi déposées au Sénat en mai et juin 1982, respectivement par M. Noé et les membres du groupe socialiste et par M. Vallon et les membres du groupe centriste.


A l'issue de la navette parlementaire, la loi n° 83-609 portant création d'une délégation parlementaire dénommée Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques, adoptée à l'unanimité des deux chambres du Parlement, fut promulguée le 8 juillet 1983.

B. UN FONCTIONNEMENT RESPECTUEUX DES PRÉROGATIVES DES COMMISSIONS PERMANENTES

D'après la loi de 1983, l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques a pour mission " d'informer le Parlement des conséquences des choix de caractère scientifique et technologique afin, notamment, d'éclairer ses décisions ".

A cet effet, l'Office " recueille des informations, met en oeuvre des programmes d'études et procède à des évaluations ".

1. Une composition paritaire entre les deux chambres du Parlement

Aux termes de l'article 6 ter, introduit par ladite loi, à l'ordonnance n° 58-1100 précitée du 17 novembre 1958 relative au fonctionnement des assemblées parlementaires, l'Office est une délégation composée de 8 députés et de 8 sénateurs, désignés de façon à assurer au sein de chaque assemblée une représentation proportionnelle des groupes politiques.

Pour chaque titulaire, un suppléant est désigné qui ne dispose du droit de vote -peu fréquemment mis en oeuvre- qu'en cas d'absence du membre titulaire correspondant. Créés à cette fin, sans doute sur le modèle des commissions mixtes paritaires, les membres suppléants ont, en réalité, pour le reste, les mêmes pouvoirs que les membres titulaires et peuvent donc être nommés rapporteur des saisines de l'Office.

Le texte de l'ordonnance précitée impose que le président et le vice-président de la délégation n'appartiennent pas à la même assemblée. L'usage veut que la présidence soit assurée, de façon alternative, par un député et par un sénateur, pour des périodes successives de trois ans.

2. Une saisine qui associe le Bureau et les commissions des deux assemblées

L'article 6 ter de l'ordonnance du 17 novembre 1958 indique, dans son paragraphe V, que la délégation est saisie :

- par le Bureau de l'une ou l'autre assemblée, soit à son initiative, soit à la demande d'un président de groupe, soit à la demande de 60 députés ou 40 sénateurs ;

- par une commission spéciale ou permanente.

Le mode de saisine de l'OPECST respecte l'équilibre entre les différentes instances parlementaires et permet la coordination de leurs travaux. Il a d'ailleurs servi de référence, lors de la constitution, ultérieure, d'autres Offices ou délégations parlementaires 14( * ) .

3. Une méthodologie propre

Toute saisine de l'Office donne lieu à la nomination d'un ou de plusieurs rapporteurs choisis exclusivement parmi ses membres -titulaires ou suppléants-. Plusieurs études ont associé un député et un sénateur.

Une fois le rapporteur désigné, ce dernier élabore d'abord une étude de faisabilité qui a pour objet d'établir un état des connaissances sur le sujet, de déterminer d'éventuels axes de recherche, d'apprécier les possibilités d'obtenir des résultats pertinents dans les délais requis, et enfin de déterminer les moyens nécessaires pour engager un programme d'étude.

Le rapporteur soumet ensuite aux membres de l'Office les conclusions de son étude de faisabilité, qui doit être accompagnée d'une réflexion méthodologique . Ce dernier propose alors : soit de ne pas poursuivre les travaux, ce qui ne se présente que très exceptionnellement, soit de suggérer à l'auteur de la saisine une nouvelle formulation 15( * ) ; soit, c'est de loin le cas le plus fréquent, d'engager un programme d'étude conduisant à l'établissement d'un rapport.

La loi de 1983 donne aux rapporteurs de l'Office des pouvoirs identiques à ceux, déjà évoqués, des rapporteurs budgétaires spéciaux, définis à l'article 164, paragraphe IV, de l'ordonnance précitée n° 58-1374. Ils peuvent donc procéder à des contrôles sur pièce et sur place dans tous les organismes dépendant de l'Etat, et se faire communiquer tous les documents de service, à l'exception de ceux concernant la défense nationale ou la sécurité de l'Etat. De plus, en cas de difficultés dans l'exercice de leur mission, les rapporteurs de l'Office peuvent demander à bénéficier des prérogatives attribuées aux commissions d'enquête parlementaires.

A l'issue de leur étude, les rapporteurs soumettent leur projet de rapport et ses conclusions aux membres de l'Office. Ces derniers se prononcent sur la publication de ces travaux et de tout ou partie des comptes-rendus d'auditions et des contributions des experts. Il faut noter à cet égard que les décisions de l'Office sont prises le plus souvent à l'unanimité, cette instance se caractérisant ainsi par ses prises de position consensuelles.

C. DES COMPÉTENCES ÉTENDUES

1. Un suivi de fond de principalement quatre secteurs

Les sujets, nombreux, abordés par l'Office, se répartissent à peu près également entre quatre grands thèmes de réflexion : l'énergie, l'environnement, les nouvelles technologies et les sciences de la vie .

L'Office assure un véritable suivi de ces dossiers, tant par le caractère approfondi des réflexions menées que par leur durée : certaines saisines ont été reconduites plusieurs années de suite, comme par exemple celle relative au contrôle de la sécurité et de la sûreté des installations nucléaires. L'Office a parfois poursuivi des réflexions antérieures par l'adoption de rapports d'actualisation et de suivi, comme en matière d'évolution du secteur des semi-conducteurs, de télévision à haute définition numérique ou de déchets nucléaires à haute activité.

L'OPESCT est assisté d'un Conseil scientifique de 15 personnalités de haut niveau choisies en raison de leurs compétences dans diverses disciplines scientifiques.

Le tableau ci-après détaille les rapports remis par l'Office depuis 1995 16( * ) .

LES RAPPORTS DE L'OPESCT DEPUIS 1995

Nouvelles technologies

- " Les nouvelles technologies d'information et de communication : l'homme cybernétique ? " Rapporteur M. Franck Sérusclat, sénateur ;

- " La France et la société de l'information : un cri d'alarme et une croisade nécessaire ", Rapporteur M. Pierre Laffitte, sénateur ;

- " De l'élève au citoyen ", rapporteur Franck Sérusclat, sénateur ;

- " La société de l'information : quel avenir ? " Actes de la journée d'études du 9 octobre 1997, au Sénat ;

- " Images de synthèse et monde virtuel : techniques et enjeux de société ", rapporteur M. Claude Huriet, sénateur.

Environnement et risques naturels

- " Les techniques de prévision et de prévention des risques naturels ", rapporteur : M. Christian Kert, député (2 rapports : avril 1995 et mai 1999) ;

- " Les liens entre la santé et l'environnement, notamment chez l'enfant " ; rapporteur M. Jean-François Mattei, député ;

- " Les perspectives de développement des productions agricoles à usage non alimentaire " ; rapporteur M. Robert Galley, député ;

- " L'amiante dans l'environnement de l'homme : ses conséquences et son avenir ". Rapporteurs : MM. Jean-Yves Le Déaut, député, et Henri Revol, sénateur.

Energie

- rapports (mars 96, mars 97, mai 98 et mars 99) sur le " Contrôle de la sûreté et de la sécurité des installations nucléaires " ; rapporteur M.Claude Birraux, député ;

- " L'évolution de la recherche sur la gestion des déchets nucléaires à haute activité " ; rapporteur M. Christian Bataille, député (2 tomes parus en 1996 et 1997) ;

- " L'aval du cycle nucléaire " (2 tomes) rapporteurs MM. Christian Bataille et Robert Salley, députés.

Sciences de la vie

- " De la connaissance des gênes à leur utilisation : l'utilisation des organismes génétiquement modifiés dans l'agriculture et l'alimentation ", rapporteur M. Jean-Yves Le Déaut, député ;

- " L'application de la loi n° 94-654 du 29 juillet 1994 relative au don et à l'utilisation des éléments du corps humain, à l'assistance médicale à la procréation et au diagnostic prénatal ". Rapporteurs : MM. Alain Claeys, député et Claude Huriet, sénateur.

Dix saisines sont actuellement en cours à l'OPECST, dont les dernières portent notamment sur :

- les perspectives offertes par la technologie de la pile à combustible ;

- les freins et les obstacles à la valorisation de la recherche et au transfert des technologies ;

- l'évaluation de l'ampleur des changements climatiques, de leurs causes et de leur impact prévisible sur la géographie de la France à l'horizon 2025, 2050 et 2100 ;

- le clonage, la thérapie cellulaire et l'utilisation thérapeutique des cellules embryonnaires.

2. Un rôle de diffusion de la culture scientifique et d'animation du dialogue entre science et société

L'Office est un intermédiaire entre le monde politique et le monde de la recherche. Par ses rapports, il est un vecteur de diffusion de la culture et des enjeux scientifiques.

En outre, l'Office a acquis une réelle expertise en matière d'organisation du débat public. Ont ainsi lieu, périodiquement, à son initiative, des auditions publiques thématiques qui rassemblent des acteurs de toutes sensibilités : scientifiques, associations, industriels, et contribuent ainsi au dialogue entre science et société.

L'Office organise aussi régulièrement des auditions publiques sur le thème du nucléaire. En outre, d'autres sujets ont récemment été abordés sous cette forme : les nouvelles technologies de l'information ; la politique spatiale ; le retour des équipes de secours intervenues lors du cyclone " Mitch " ; les organismes génétiquement modifiés.

L'OPECST joue donc un rôle d'animation du débat de société sur les thèmes scientifiques. Il a, en outre, plus récemment, organisé, pour la première fois en France une " conférences de consensus ", méthode, d'inspiration danoise, de débat social sur une question scientifique, mise en oeuvre également en Suisse, Grande-Bretagne et aux Pays-Bas, qui fait intervenir des citoyens " profanes " et permet de recueillir leurs conclusions sur un thème particulier.

Votre rapporteur tient à souligner que cette expérience, originale, n'est qu'un élément, parmi d'autres, du débat public, qui ne saurait s'y résumer. En particulier, la responsabilité de la représentation nationale, issue du suffrage universel, et seule en droit de représenter le peuple français, reste entière pour faire les choix qui s'imposent. Le rapport de l'Office sur la connaissance et l'utilisation des gènes, publié 10 jours après la conférence de citoyens sur ce sujet, l'a d'ailleurs clairement réaffirmé.

L'encadré suivant récapitule les sujets traités lors des réunions de l'Office du 1 er octobre 1997 au 9 juin 1999.

LES ACTIVITÉS DE L'OFFICE CES DEUX DERNIÈRES ANNÉES

15 octobre 1997

Adoption du rapport sur " L'amiante dans l'environnement de l'homme ".

4 novembre 1997

Audition des astronautes de la mission Atlantis.

11 novembre 1997

Audition de M. Daniel GOLDIN, administrateur de la NASA

26 novembre 1997

Audition des membres du comité de direction du CNRS

10 décembre 1997

Adoption de deux rapports sur les " Images de synthèse et monde virtuel ", et sur " les déchets militaires ".

4 février 1998

Audition de M. Claude Allègre ministre de l'Education nationale, de la Recherche et de la Technologie.

12 février 1998

Désignation de rapporteurs. Définition des modalités de préparation et de publication des notes d'information rapide.

4 mars 1998

Auditions publiques sur le projet franco-allemand de réacteur nucléaire " European Pressurized Reactor " (EPR).

14 mai 1998

Adoption du rapport sur le contrôle de la sûreté et des installations nucléaires (Tome I - EPR) .

Audition de la Commission nationale d'Evaluation de la recherche sur la gestion des déchets radioactifs.

19 mai 1998

Examen de trois études de faisabilité :

- sur les conséquences des installations de stockage des déchets nucléaires sur la santé publique et l'environnement.

- sur l'évaluation de la loi du 29 juillet 1994.

- sur le bilan et les perspectives de la politique spatiale française.

27-28 mai 1998

Auditions publiques sur l'utilisation des organismes génétiquement modifiés dans l'agriculture et l'alimentation.

10 juin 1998

Adoption du rapport sur l'aval du cycle nucléaire.

Réunion avec le Conseil scientifique à la suite de son renouvellement.

20-21 juin 1998

Conférence des citoyens sur l'utilisation des organismes génétiquement modifiés dans l'agriculture et l'alimentation.

30 juin 1998

Adoption du rapport sur l'utilisation des organismes génétiquement modifiés en agriculture et dans l'alimentation.

1 er juillet 1998

Audition de sénateurs américains sur des questions relatives à l'énergie nucléaire,

Audition du Président et du Directeur général du centre national d'études spatiales.

21 octobre 1998

Renouvellement du Bureau de l'Office

4 novembre 1998

Examen de l'étude de faisabilité de l'étude sur l'évaluation des conséquences des choix scientifiques et techniques en usage dans l'industrie pharmaceutique.

24 novembre 1998

Audition de la Commission nationale d'Evaluation des recherches sur la gestion des déchets radioactifs à haute activité et à vie longue

10 décembre 1998

Auditions publiques sur les techniques de prévision et de prévention des catastrophes naturelles (" Mitch : Quelles leçons pour la France ? ").

16 décembre 1998

Audition de M. Claude Allègre, ministre de l'Education nationale, de la Recherche et de la Technologie.

20 janvier 1999

Réunion avec les membres du Conseil scientifique : adoption d'une liste de sujets d'études à proposer aux Présidents des Assemblées.

2 février 1999

Adoption du rapport sur l'aval du cycle nucléaire (Tome II : coûts de production de l'électricité) ;

Adoption de l'étude de faisabilité sur les programmes multilatéraux de soutien à la recherche et à l'innovation.

17 février 1999

Adoption du rapport sur l'application de la loi du 29 juillet 1994 relative au don et à l'utilisation des produits du corps humain, à l'assistance médicale à la procréation et au diagnostic prénatal.

9 mars 1999

Audition de membres de la direction du CNRS.

23 mars 1999

Adoption du rapport sur le contrôle de la sûreté et de la sécurité des installations nucléaires (Tome II).

Adoption de l'étude de faisabilité sur l'évaluation de l'ampleur des changements climatiques, de leurs causes et de leur impact prévisible sur la géographie de la France à l'horizon 2025, 2050 et 2100.

24 Mars 1999

Auditions publiques sur la politique spatiale.

30 Mars 1999

Adoption du rapport sur les techniques de prévision et de prévention des risques naturels.

26 mai 1999

Visite de la Cité de sciences et réunion de travail avec son Président.

2 juin 1999

Désignation de rapporteurs. Communication du rapporteur de l'étude sur la politique spatiale française sur l'état d'avancement de ses travaux.

9 juin 1999

Examen du rapport sur les nouvelles techniques de recyclage et de valorisation des déchets ménagers et des déchets industriels banals.

3. Une expertise largement reconnue et un rayonnement désormais international

Les missions de l'Office ont été élargies par plusieurs textes de loi, qui ont prévu soit son information 17( * ) , soit sa participation dans la désignation de représentants du Parlement au sein de diverses instances 18( * ) . L'Office est notamment représenté, par son président ou par un de ses membres, au Conseil d'administration de divers organismes scientifiques 19( * ) .

Il est d'ailleurs devenu un interlocuteur reconnu par l'ensemble de la communauté scientifique, avec laquelle il entretient des liens étroits, comme l'attestent les colloques et manifestations organisés conjointement avec des organismes de haut niveau. Le Conseil scientifique qui, en vertu de la loi de 1983, assiste l'OPECST, est composé de représentants reconnus de diverses disciplines scientifiques.

Votre rapporteur tient d'ailleurs à souligner qu'une réunion conjointe de l'Office et du Conseil scientifique, en janvier dernier, a permis de dresser une liste des sujets scientifiques d'intérêt prioritaire, qui a mis en lumière la concordance entre ces sujets et les thèmes déjà traités par l'OPECST, en même temps qu'elle a identifié des thèmes qui pourront faire l'objet d'études nouvelles dans le cadre de saisines éventuelles de l'Office.

Par ailleurs, l'OPECST s'est vu confier de nouvelles tâches.

Ainsi, doit-il être saisi chaque année d'un rapport faisant le point sur les recherches relatives à la gestion des déchets radioactifs, menées en application de la loi du 30 décembre 1991 -à l'élaboration de laquelle l'OPECST a d'ailleurs contribué, avec son rapport sur les déchets radioactifs à vie longue-.

L'OPECST, qui participe à divers congrès internationaux, fait partie de l'EPTA (European Parliamentary Technology Assessment), réseau qui regroupe ses homologues européens 20( * ) ainsi que l'organisme d'évaluation scientifique et technologique du Parlement européen.

II. LES PROPOSITIONS DE LOI SOUMISES À VOTRE COMMISSION : DES MODIFICATIONS DE LA COMPOSITION DE L'OFFICE QUI VISENT À ACCROÎTRE SON PLURALISME ET À AMÉLIORER SON MODE DE FONCTIONNEMENT

A. LA PROPOSITION DE LOI N° 436 DE MME HÉLÈNE LUC ET PLUSIEURS DE SES COLLÈGUES TENDANT À AMÉLIORER LA REPRÉSENTATION PARLEMENTAIRE AU SEIN DE L'OFFICE PARLEMENTAIRE D'ÉVALUATION DES CHOIX SCIENTIFIQUES ET TECHNOLOGIQUES

Votre commission est saisie d'une proposition de loi n° 436 déposée en mai 1998 par Mme Hélène Luc et plusieurs de ses collègues tendant à améliorer la représentation parlementaire au sein de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques.

Estimant, comme l'indique l'exposé des motifs, que " le pluralisme n'est pas actuellement totalement respecté " à l'OPECST " puisque, par exemple, le groupe communiste, républicain et citoyen du Sénat n'est pas présent au sein de cet organisme " , les auteurs de cette proposition de loi proposent d'augmenter le nombre de ses membres " afin de permettre une amélioration de la représentation des groupes politiques en son sein " .

Dans la rédaction proposée par l'article unique de cette proposition de loi, la délégation serait composée de " dix députés et dix sénateurs " , au lieu de huit députés et huit sénateurs actuellement, auxquels s'ajouteraient un nombre équivalent de suppléants dans chaque assemblée. La délégation comporterait donc 40 membres au total , soit 20 députés et 20 sénateurs.

Afin de visualiser les conséquences éventuelles d'un tel changement, les tableaux ci-dessous comparent les résultats d'une représentation proportionnelle calculée sur huit membres titulaires et huit membres suppléants et d'une représentation proportionnelle calculée sur 10 membres titulaires et 10 membres suppléants, compte tenu de la composition actuelle (juin 1999) du Sénat et de l'Assemblée nationale. Il s'agit donc d'une répartition théorique , dans le cas où le passage à dix titulaires et dix suppléants s'appliquerait à la composition actuelle des assemblées et non de la composition actuelle de l'Office. Rappelons que la méthode de calcul traditionnelle employée par les assemblées parlementaires pour les répartitions à la proportionnelle est celle du plus fort reste.

Pour le Sénat :

RÉPARTITION THÉORIQUE DES SIÈGES ENTRE LES GROUPES
SUIVANT LA COMPOSITION ACTUELLE DU SÉNAT

GROUPES

SYSTÈME ACTUEL
(8 titulaires, 8 suppléants)

PROPOSITION DE LOI N° 436 (10 titulaires, 10 suppléants)

 

TITULAIRES

SUPPLÉANTS

TOTAL

TITULAIRES

SUPPLÉANTS

TOTAL

Groupe du Rassemblement pour la République (RPR)

3

3

6

3

3

6

Groupe Socialiste (Soc.)

2

2 1

4

2

2

4

Groupe de l'Union centriste (UC)

1

1

2

2

2

4

Groupe des Républicains et Indépendants (RI)

1

1

2

1

1

2

Groupe du Rassemblement démocratique et social européen (RDSE)

1

1

2

1

1

2

Groupe Communiste Républicain et Citoyen (CRC)

0

0 1

0

1

1

2

Total

8

8

16

10

10

20

1 . Il s'agit de la répartition théorique qui diffère de la réalité car en pratique, le groupe socialiste a cédé un poste de suppléant au CRC.

Pour l'Assemblée nationale :

RÉPARTITION THÉORIQUE DES SIÈGES ENTRE LES GROUPES
SUIVANT LA COMPOSITION ACTUELLE DE L'ASSEMBLÉE NATIONALE.

GROUPES

SYSTÈME ACTUEL 1
(8 titulaires ; 8 suppléants)

PROPOSITION DE LOI N° 436
(10 titulaires ; 10 suppléants)

 

TITULAIRES

SUPPLÉANTS

TOTAL

TITULAIRES

SUPPLÉANTS

TOTAL

Groupe Socialiste (S)

3

3

6

4

4

8

Groupe du Rassemblement pour la République (RPR)

2

2 1

4

2

2

4

Groupe de l'Union pour la Démocratie française et du Centre (UDF)

1

1

2

1

1

2

Démocratie libérale (DL)

1

1

2

1

1

2

Groupe Communiste (C)

1

1

2

1

1

2

Groupe Radical, Citoyen et Vert (RCV)

0

0 1

0

1

1

2

Total

8

8

16

10

10

20

1 . Le calcul correspond à la composition actuelle de l'Assemblée nationale. Comme celle-ci n'est pas exactement identique à celle qui existait au moment où les membres ont été nommés, la composition actuelle de l'Office diffère de celle qui est présentée dans ces colonnes.

Votre rapporteur partage la préoccupation des auteurs de cette proposition de loi d'accroître le pluralisme -et donc la représentativité- de l'Office.

La proposition de loi n° 235 dont votre rapporteur est l'un des auteurs a d'ailleurs, en partie, le même objet. Elle s'attache, en outre, à accompagner la réalisation de cet objectif d'une représentation des différents groupes la plus fidèle possible à leur poids au sein de chaque assemblée, et d'une amélioration des textes, pour les rendre plus cohérents avec le mode de fonctionnement réel de l'Office.

Aussi, votre commission n'a-t-elle pas retenu, dans le texte qu'elle a adopté, la formulation de l'article unique de la proposition de loi n° 436, même si elle en a intégré l'objectif dans la rédaction qu'elle vous propose.

B. LA PROPOSITION DE LOI N° 235 PRÉSENTÉE PAR MM. HENRI REVOL, MARCEL DENEUX, CHARLES DESCOURS, PIERRE LAFFITTE ET FRANCK SÉRUSCLAT

Article premier -
(Article 6 ter de l'ordonnance n° 58-1100 du 17 novembre 1958) -

Elargissement de la composition de l'Office, suppression de la distinction entre titulaires et suppléants et reconnaissance du premier vice-président

La proposition de loi déposée par votre rapporteur et plusieurs de ses collègues membres de l'Office, qui vise elle aussi à accroître son pluralisme, s'inspire également du mode de fonctionnement de cette délégation, d'une part pour l'améliorer, d'autre part pour mettre le droit en accord avec le fait.

Il est en effet proposé, dans l'article premier, de supprimer la distinction entre membres titulaires et membres suppléants car, comme l'indique l'exposé des motifs de la proposition de loi " dans la pratique, aucune distinction n'est faite entre les titulaires et les suppléants, sauf à l'occasion des votes, qui sont très peu fréquents ".

La suppression de cette distinction, conforme au fonctionnement réel de l'Office, a un effet voisin de celui de la proposition de loi n° 436 : il accroît la représentation des groupes les moins nombreux au sein de la délégation.

Toutefois, il est apparu à votre rapporteur, ainsi qu'à ses collègues auteurs de la proposition de loi n° 235, que le fait de porter de 16 à 18 le nombre des membres de chaque assemblée au sein de l'Office permettrait de mieux refléter l'équilibre entre les groupes aux effectifs les plus nombreux et ceux aux effectifs plus réduits, comme le détaillent les tableaux suivants, qui comportent, rappelons-le, des effectifs théoriques, puisque réalisés avec la composition actuelle de chaque assemblée, alors qu'il est prévu une entrée en vigueur au prochain renouvellement de la délégation.

Pour le Sénat :

RÉPARTITION THÉORIQUE DES SIÈGES ENTRE LES GROUPES
SUIVANT LA COMPOSITION ACTUELLE DU SÉNAT

GROUPES

SYSTÈME ACTUEL
(8 titulaires, 8 suppléants)

AVEC 16 MEMBRES

INDIFFERENCIÉS

SYSTÈME PROPOSÉ

(18 MEMBRES)

 

TITULAIRES

SUPPLÉANTS

TOTAL

 
 

Groupe du Rassemblement pour la République (RPR)

3

3

6

5

6

Groupe Socialiste (Soc.)

2

2 1

4

4

4

Groupe de l'Union centriste (UC)

1

1

2

3

3

Groupe des Républicains et Indépendants (RI)

1

1

2

2

3

Groupe du Rassemblement démocratique et social européen (RDSE)

1

1

2

1

1

Groupe Communiste Républicain et Citoyen (CRC)

0

0 1

0

1

1

Total

8

8

16

16

18

1. Il s'agit de la répartition théorique. En pratique, le groupe socialiste a cédé un poste de suppléant au CRC

Pour l'Assemblée nationale

RÉPARTITION THÉORIQUE DES SIÈGES ENTRE LES GROUPES
SUIVANT LA COMPOSITION ACTUELLE DE L'ASSEMBLÉE NATIONALE

GROUPES

SYSTÈME ACTUEL 1
(8 titulaires, 8 suppléants)

AVEC 16 MEMBRES

INDIFFERENCIÉS

SYSTÈME PROPOSÉ

(18 MEMBRES)

 

TITULAIRES

SUPPLÉANTS

TOTAL

 
 

Groupe Socialiste (S)

3

3

6

7

8

Groupe du Rassemblement pour la République (RPR)

2

2

4

4

4

Groupe de l'Union pour la Démocratie française et du Centre (UDF)

1

1

2

2

2

Démocratie libérale (DL)

1

1

2

1

2

Groupe Communiste (C)

1

1

2

1

1

Groupe Radical, Citoyen et Vert (RCV)

0

0

0

1

1

Total

8

8

16

16

18

1. Le calcul correspond à la composition actuelle de l'Assemblée nationale. Comme celle-ci n'est pas exactement identique à celle qui existait au moment où les membres ont été nommés, la composition actuelle de l'Office diffère de celle qui est présentée dans ces colonnes.

En outre, la proposition de loi n° 235 propose, d'une part, d'inscrire dans le droit une pratique de l'Office, qui consiste à ce que le Bureau constitué après chaque renouvellement (c'est-à-dire soit après un renouvellement partiel du Sénat, soit après un renouvellement de l'Assemblée nationale) reste en fonction jusqu'au renouvellement suivant, et d'autre part, de remplacer le titre de vice-président par celui de premier vice-président , pour mieux mettre en évidence la place du principal représentant de l'assemblée à laquelle n'appartient pas le Président.

Cet article figure dans le texte élaboré par votre commission.

Article 2 -

Entrée en vigueur de la réforme

L'article 2 de la proposition de loi n° 235 dispose que les membres titulaires et suppléants de la délégation en exercice au moment de l'entrée en vigueur de la présente loi restent en fonction jusqu'au terme prévu dans la législation antérieure, c'est-à-dire :

- jusqu'au prochain renouvellement partiel du Sénat pour les sénateurs membres de l'Office (septembre 2001) ;

- jusqu'au prochain renouvellement de l'Assemblée nationale pour les députés membres de l'Office.

Afin de préserver la continuité de l'Office, s'agissant, notamment, des saisines en cours, et d'éviter une éventuelle désynchronisation, entre la partie Sénat et la partie Assemblée nationale, du passage de 16 à 18 membres, le texte élaboré par votre commission précise, dans son article 2, que la date d'entrée en vigueur de la présente proposition de loi est fixée, pour les deux assemblées, au 1 er octobre 2001. En conséquence, il ne reprend pas le texte du présent article même si l'objectif recherché est le même.

Article 3 -
(Article 6 ter de l'ordonnance n° 58-1100) -

Augmentation du nombre des membres du Conseil scientifique de l'Office

La proposition de loi n° 235 propose aussi de porter à 24 (contre 15 actuellement) le nombre des membres du Conseil scientifique chargé d'assister l'Office.

En effet, le chiffre de 15 ne permet pas la représentation des diverses disciplines scientifiques dont il est souhaitable que s'entoure l'Office . Comme l'indique l'exposé des motifs de la proposition de loi, la composition du Conseil scientifique pourrait être la suivante : outre trois représentants de la recherche en milieu industriel, et un spécialiste de l'information scientifique et de la vulgarisation, le Conseil pourrait comprendre des experts en géologie, chimie minérale, chimie organique, physique, physique nucléaire, énergie, électronique, informatique, espace, télécommunications, transports, nouveaux matériaux, nouvelles technologies, médecine, agronomie et alimentaire, biotechnologies, environnement et écologie, économie, sciences humaines.

Cet article figure dans le texte élaboré par votre commission.

C. LA POSITION DE VOTRE COMMISSION

Votre commission a conclu à l'adoption de la proposition de loi dans la rédaction qu'elle vous soumet.

TEXTE DE LA PROPOSITION DE LOI
PRÉSENTÉE PAR LA COMMISSION

Proposition de loi tendant à modifier l'article 6 ter de l'ordonnance n° 58-1100 du 17 novembre 1958 modifiée, relative au fonctionnement des assemblées parlementaires

Article 1 er

Le paragraphe II de l'article 6 ter de l'ordonnance n° 58-1100 du 17 novembre 1958 modifiée, relative au fonctionnement des assemblées parlementaires, est ainsi rédigé :

" II. - La délégation est composée de dix-huit  députés et dix-huit sénateurs désignés de façon à assurer, au sein de chaque assemblée, une représentation proportionnelle des groupes politiques. Les députés sont désignés au début de chaque législature pour la durée de celle-ci. Les sénateurs sont désignés après chaque renouvellement partiel du Sénat.

" Après chacun de ses renouvellements, la délégation élit son président et son premier vice-président qui ne peuvent appartenir à la même assemblée. "

Article 2

La date d'entrée en vigueur de la présente loi est fixée au 1 er octobre 2001.

Article 3

La première phrase du paragraphe III de l'article 6 ter de l'ordonnance n° 58-1100 est ainsi rédigée :

" La délégation est assistée d'un Conseil scientifique composé de vingt-quatre personnalités choisies en raison de leurs compétences dans les domaines des sciences et de la technologie.



1 Philippe Simonnot, Presses universitaires de Grenoble, 1978.

2 Au nom de la Commission des Affaires économiques, Sénat 1982-1983, n° 82, page 3.

3 J.C. Derian et A. Staropoli, PUF, 1975.

4 J.P. Colson, éditions Maspero, 1977.

5 Signalons que les mesures de rigueur budgétaire ont conduit le Congrès républicain à supprimer, en 1995, les crédits alloués à l'OTA, bien que l'acte de 1972 créant cette institution soit toujours en vigueur.

6 Cité dans le rapport n° 958 du député Chapuis, l'Assemblée nationale, n° 958.

7 Voir l'ouvrage de Mme Christine Mironesco " Un enjeu démocratique : le Technology Assessment ", Georg Editeurs, p. 68 et suivantes.

8 New York Times Janvier 1984.

9 En vertu de l'ordonnance n° 58-1374 du 30 décembre 1958.

10 D'après l'article 164, paragraphe IV, de l'ordonnance du 30 décembre 1958 modifié par la loi n° 76-539 du 22 juin 1976 portant loi de finances rectificatives pour 1976. Au Sénat, l'article 22 bis du règlement est consacré à cette question.

11 " Le Parlement face aux sciences et technologies " par Henry-Michel Crucis, maître de conférences à l'université de Nantes, AJDA du 20 juin 1991, page 448.

12 Voir le rapport n° 958, Assemblée nationale, 1981-1982, au nom de la Commission de la production et des échanges.

13 Rapport n° 82, Sénat 1982-1983, au nom de la Commission des Affaires économiques.

14 Une telle solution a en effet été retenue, qu'il s'agisse de l'Office d'évaluation de la législation ; de l'Office d'évaluation des politiques publiques ; ou des futures délégations à l'aménagement du territoire.

15 .Une saisine portant initialement sur les biocarburants a ainsi été élargie aux perspectives du développement des productions agricoles à usage non alimentaire.

16 Une liste complète des rapports remis par l'Office depuis sa création est disponible sur le site Internet du Sénat. Http//www.senat.fr/opesct/index.htm.

17 Loi sur l'eau du 3 janvier 1992 par exemple.

18 Loi sur les biotechnologies de 1992.

19 L'institut français de l'environnement, l'ANDRA...

20 Danois, Finlandais, Allemand, Grec, Italien, Néerlandais et Britannique. Ont, en outre, le statut d'observateur de l'EPTA : l'Autriche, le Conseil de l'Europe, la Belgique, la Suisse et la République Tchèque.



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