2. Les crédits consacrés à la lutte contre les fléaux sanitaires

Les crédits consacrés à la lutte contre le Sida et les maladies transmissibles (chapitre 47-18) augmentent en 1999 de 1,3 million de francs, ce qui les porte à 524,9  millions de francs.

En réalité cette faible hausse cache de vastes transferts :

• de l'Etat vers l'assurance maladie pour 29,3 millions de francs au titre des dépenses de dépistage et de traitement réalisées dans les centres de dépistage anonyme et gratuit et les centres de planification ou d'éducation familiale ;

• un redéploiement de 16 millions de francs ;

• une hausse de 15 millions de francs au titre de la lutte contre l'hépatite C ;

• une hausse de 10,8 millions de francs pour le plan triennal de lutte contre la drogue et la prévention des dépendances ;

• un transfert de 1,6 million de francs sur la réduction des risques ;

• une hausse de 1,07 million de francs pour la lutte contre la résistance aux antibiotiques ;

• un transfert de 1,2 million de francs au titre des centres de coordination et de lutte contre les infections nosocomiales ;

• un transfert de 1,4 million de francs pour les centres nationaux de référence (hors Institut Pasteur) ;

• une hausse de 16 millions de francs pour le fonds de solidarité thérapeutique international.

Les moyens supplémentaires vont donc notamment au programme national de lutte contre l'hépatite C, à l'initiative de solidarité thérapeutique internationale et à la lutte contre la drogue.

Les crédits de lutte contre la toxicomanie et les pratiques addictives (chapitres 47-15 et 47-16) augmentent ainsi de 93 millions de francs, soit 51,2 millions supplémentaires au titre des pratiques addictives et 41,8 millions au titre de la toxicomanie. Cette hausse s'accompagne d'une clarification de la nomenclature budgétaire et d'un regroupement d'articles. Les dépenses sont ainsi davantage déconcentrées puisque les crédits non déconcentrés diminuent à seulement 7,5 millions de francs contre 859,5 millions de francs pour les crédits déconcentrés.

La hausse des crédits est cependant à relativiser puisqu'elle résulte en partie d'un transfert de 96 millions de francs depuis le chapitre 47-17 et d'une baisse de 72,6 millions de francs due au transfert à l'assurance maladie de la prise en charge des frais de sevrage. Les crédits de lutte contre l'alcoolisme et le tabagisme (chapitre 47-17) disparaissent ainsi pour se fondre dans le dispositif global de lutte contre les pratiques addictives.

Les programmes de santé publique, de prévention et de promotion de la santé (chapitre 47-11) font l'objet d'une hausse de 26,2 millions de francs (transferts déduits) pour s'établir à 250,5 millions de francs.

L'évaluation et la gestion des risques sanitaires (47-12) voient leurs crédits diminuer de 2,7 millions de francs, au détriment des dépenses non déconcentrées, pour s'établir à 36,3 millions de francs.

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