2. La gestion du secteur des transports est morcelée

Chaque mode de transport est géré de manière autonome.

L'établissement public est le cas le plus fréquent (SNCF, RFF, RATP, ports autonomes, VNF) mais la gestion peut aussi se faire en régie (routes nationales, contrôle aérien) ou sous forme de concessions à des organismes publics (SEMCA, CCI) ou à des sociétés privées (COFIROUTE). On constate qu'un même mode de transport (routier, aérien et portuaire) a souvent des modes de gestion variés.

Le ministère de l'économie, des finances et de l'industrie reconnaît ainsi ne suivre qu'une partie du secteur : son suivi est centré sur les données budgétaires c'est-à-dire seulement le financement de l'Etat à l'exclusion de celui des collectivités locales, il suit également les entreprises publiques et seulement les infrastructures de sa responsabilité.

Dans ces conditions, il dispose évidemment d'une vision très parcellaire des infrastructures de transports en France.

De même, le ministère de l'équipement se divise en directions par mode de transport (direction des routes, direction des transports terrestres, direction générale de l'aviation civile etc...) sans véritable instrument de coordination, à l'exception imparfaite et encore à venir des schémas de service.

Du morcellement du secteur des transports résulte un éparpillement de l'expertise . Chaque secteur dispose par exemple de ses propres projections de trafics. Ainsi, la SNCF dispose de " projections internes " qu'elle ne communique pas. Les grandes compagnies aériennes font également des prévisions de trafics, de même que les sociétés d'autoroutes...

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