2. Les dépenses publiques pourraient augmenter plus rapidement que prévu

Ensuite, on peut s'interroger sur l'évolution à moyen terme des dépenses publiques.

Les hypothèses du scénario central de l'OFCE sont-elles trop optimistes ?

On a vu que, selon l'hypothèse retenue par l'OFCE dans son compte central, les dépenses d'assurance-maladie augmenteraient de 2,5 % par an, ce qui est supérieur au rythme prévu par le programme pluriannuel de finances publiques 2001-2003 (1,5 %) mais constitue un ralentissement par rapport à la progression des années 1990 (2,9 % par an en moyenne).

Les experts de l'OFCE retiennent par ailleurs des hypothèses peut-être optimistes au sujet des dépenses des trois fonctions publiques . Tout d'abord, ils supposent que la tendance des années 1990 sera maintenue en matière de création d'emplois publics (un peu moins de 40 000 emplois chaque année), ce qui implique que la réduction du temps de travail dans la fonction publique ne se traduira pas par des créations d'emplois. Ensuite, les salaires individuels ralentiraient, avec une croissance annuelle de 1 %, contre 1,4 % dans les années 1990, ce qui peut être considéré comme une hypothèse basse pour les rémunérations, dans la mesure où l'indice brut augmenterait de seulement 0,4 % par an.

Bien que ce scénario soit parfaitement plausible, il convient cependant de souligner qu'une progression plus rapide des dépenses publiques est également envisageable.

En effet, la perspective d'un dérapage des prestations de l'assurance-maladie ou des dépenses de la fonction publique (par exemple du fait de revalorisations des traitements des fonctionnaires ou du passage aux 35 heures) ne semble pas pouvoir être écartée.

Présentation de la variante de l'OFCE sur un dérapage des dépenses d'assurance-maladie

Les experts de l'OFCE ont ainsi étudié une variante selon laquelle les dépenses publiques augmenteraient plus rapidement que prévu dans le compte central. Ils ont supposé une augmentation annuelle moyenne de 4 % en volume des dépenses d'assurance-maladie .

Les résultats détaillés de cette simulation sont présentés en annexe, p. 95.

Il découlerait d'un tel dérapage des dépenses de santé un faible gain de croissance (d'environ 0,1 point par an).

Cette accélération de la croissance ne serait pas soutenable, du fait d'une accélération de l'inflation , elle aussi modérée (de l'ordre de 0,1 point en rythme annuel) et, surtout, d'une dégradation du solde des administrations publiques (de 0,2 point de PIB en fin de période).

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